Guess who's back, back again (le Curly)

Pseudo : kitsunetsuki Date d'inscription : 16/06/2022 Messages : 105

On ne pouvait pas dire qu'il s'était ennuyé. Oh non, ça non. Il s'était peut être fait une petite excursion mais.. ça en avait tellement valu la peine. Il savait qu'en rentrant, il aurait 'une discussion' à ce sujet, puisqu'il avait volontairement planté le seul être humain dont il avait une confiance aveugle.
Alors oui, c'était vrai, il culpabilisait peut être légèrement. Il avait laissé Sasha dans l'embarras à devoir gérer tout un tas de trucs alors que ça n'était absolument pas prévu à la base mais sur le moment, ça avait tellement valu le coup qu'il avait du mal à regretter.
Pour rentrer, ça avait été plus galère par contre et une aventure en elle-même. Il avait du parcourir toute l'avenue et au moment de croiser une rue, il avait réussi à trouver un taxi de libre. Heureusement qu'il avait réellement les moyens, sinon il aurait été dans la mouise jusqu'au coup. Alors oui, il avait encore son téléphone pour le sauver, et s'il avait été réellement perdu, il aurait appelé celui qu'il avait lâchement abandonné pour voler à son secours, mais comme il s'était mis en tête d'être plus indépendant, il avait tenu à trouver une solution par lui-même.

Il avait ainsi rejoint l'hotel sans plus de difficulté que cela. Le taxi l'avait déposé devant, comme convenu, et comme à l'allée, Augustin lui avait offert un généreux pourboire. Il avait entendu dire qu'aux Etats-Unis, c'était de convenance de faire ressentir aux pauvres qu'ils l'étaient de trop et qu'il fallait bien faire preuve d'humanité de temps à autre. Il savait aussi que c'était mal venu de penser ainsi, et c'était totalement assumé pour le coup.
Arrivé à l'hôtel, il avait déposé ses affaires à l'accueil, décidé à reprendre la merde qu'il avait laissé derrière lui, même s'il était à peu près certain que des gens étaient déjà présents pour gérer les choses sans lui. Sans même parler de Sasha d'ailleurs. Sasha, c'était juste le mec qui se faisait passer pour lui, à la base. Il avait dû certainement vendre la mèche après sa trahison et Gus aurait aimé être présent juste pour l'imaginer s'expliquer.

"Où est.. fin, vous savez, le mec que j'accompagnais tout à l'heure?" demanda-t-il d'un ton assez amusé, mais suffisamment distant, à l'accueil.
- Comment ça, vous parlez du... 'nouveau responsable'?
"... Ouais, c'est ça, ouais."

On finit par lui indiquer et lorsqu'il s'éloigna, il fut presque persuadé avoir entendu des rires derrière lui.
Augustin finit par entrer dans le bureau où se trouvait finalement Sasha, non sans être accompagné étant donné qu'il n'avait même pas pris la peine de faire le tour de l'établissement à son arrivée. Triste réalité à laquelle il fallait s'accoutumer lorsqu'on connaissait Augustin, qui avait tendance à n'en faire qu'à sa tête, sauf 'exception'. Mais forcément, possédant un peu plus de liberté, il n'allait évidemment pas s'en priver. Il faudrait être complètement fou pour ça.

"Shady's back, tell a friend" s'annonça-t-il sans vraiment être sérieux.
Qu'il connaisse une chanson de rap, ça tenait en soi du miracle. Mais heureusement, il n'était pas totalement inculte à ce niveau là, LUI, le grand musicien insoupçonné.

@"Sasha Fleury"

Pseudo : dragon Date d'inscription : 24/06/2022 Messages : 22

Ce petit con d’Augustin en avait profité pour se barrer. Sasha aurait dû le voir venir, dès le moment où il avait accepté de faire semblant d’être le nouveau patron. Alors, ok, ça avait été marrant, mais ça ne l’était plus depuis longtemps. Plus depuis qu’il était harcelé de questions par les employés de l’hôtel qui se pressaient autour de lui comme s’il était le messie tant attendu. Évidemment, il le leur a bien dit : désolé les gars mais je suis tout aussi paumé que vous. Ça aurait peut-être aidé qu’il le leur dise en anglais, ceci dit. En attendant, en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, il s’était retrouvé dans le futur bureau de son meilleur ami, acculé comme un animal sauvage effrayé. La foule l’avait littéralement poussée par là, sans qu’il ne réalise bien comment. Apparemment, l’endroit était resté sans direction pendant bien longtemps et il y avait tout un tas de questions extremely urgent a gérer. N’empêche que lui, était surtout extremely sur le point de péter la gueule au vrai Monsieur Holmes. Une chance pour lui, ceci dit : il savait très très bien contrefaire la signature de son riche meilleur ami. C’est comme ça qu’il s’est retrouvé à signer quelques documents urgents. Peut-être des fiches de paies. Peut-être des autorisations pour détruire l’hôtel. Qui sait ? Pas lui, en tout cas. Et pour ce qu’il en avait à foutre…

Quelques instants plus tard, il avait refait une tentative pour leur expliquer qu’il n’était pas celui qu’ils croyaient tous. Avec un peu plus de succès, cette fois-ci. Sauf qu’un type, assez gros, plutôt bougon, lui a alors annoncé qu’il ferait l’affaire en attendant que le vrai patron revienne. Comme quoi, aux yeux des américains, les français avaient l’air relativement interchangeables. On leur avait dit que leur nouveau boss était français et ils en avaient un sous les yeux : ça ferait donc l’affaire pour l’instant. Tant qu’à subir un racisme crasse, Sasha en avait profité pour se mettre à l’aise et demander qu’on lui apporte du café. Amusé, il avait aussi mis sur le nez des lunettes qui trainaient sur le bureau — certainement oubliées par l’ancien responsable — et était devenu automatiquement aussi aveugle qu’une taupe. Mais beaucoup plus crédible.

Après quelques minutes, il s’était complètement pris au jeu, s’énervant : « C’est quoi ça du ‘Roederer Estate’, vous foutez de ma gueule ? Vous avez pas de Laurent Perrier sur ce continent de fou ? C’est ça le vrai champagne de table, d’accord ? Pas votre truc machin que personne connait. Je m’en fous que ce soit local… Attendez, local ?! Mais du champagne ça vient de champagne en France, ça peut pas être local ! Oh mon dieu… » Il faut croire que plus de six ans en compagnie d’Augustin, ça avait fini par déteindre un peu sur lui. Ouais, rien d’un peu. De toute façon, autant leur faire comprendre tout de suite qui serait leur futur patron, même s’il n’est pas encore là. Parce que ce serait bien son genre de dire ça, non ?

C’est à ce moment là, pendant que le mec bougon cherche des excuses pour l’absence de Laurent Perrier dans l’établissement, qu’Augustin débarque comme une fleur : « Shady's back, tell a friend. » Sasha se lève d’un bon de sa chaise et d’un grand signe du bras, désigne le nouvel arrivé : « Aaah the real slim shady ! C’est ce que je vous disais ! » Il fait rapidement le tour du bureau pour s’approcher de son ami et repasse au français pour la suite de ses paroles : « Tu vois le petit gros là ? Je pense que c’est ton assistant. Il a pas l’air facile à vivre, tu vas bien t’amuser. » Il ponctue ses paroles d’un petit coucou de la main en direction du petit gros en question et d’un grand sourire hypocrite. oui, c’est de toi que je parle mon pote, coucou. « Aussi, j’ai signé des trucs à ta place. On découvrira plus tard ce que c’était, j’imagine. Ah et sinon, ils ont pas de Laurent Perrier. » Il hausse les épaules. « Bon, tu reprends ton rôle, tu congédie ce type et puis tu m’expliques où t’es allé, putain. Tu sais qu’en Amérique y a des gangs ? Ça se pratique beaucoup le kidnapping ici, je l’ai vu à la télé. Et toi, tu pars comme ça, tranquille. » Sasha lève les yeux au ciel, plutôt énervé à vrai dire, surtout à cause de la réelle inquiétude. Ça ne lui plaît vraiment pas que son premier réflexe dans une nouvelle ville soit de partir à l’aventure tout seul. Dieu sait le nombre de choses qui auraient pu lui arriver. God forbid, il aurait même pu entrer en contact avec des locaux.

@Augustin Holmes

Pseudo : kitsunetsuki Date d'inscription : 16/06/2022 Messages : 105

Augustin savait parfaitement ce qu'il faisait et les risques qu'il prenait en laissant Sasha aux commandes le temps d'un instant. Il savait aussi qu'il allait être attendu à son retour et qu'il allait devoir en plus plonger dans tout un tas de merde à gérer dont il se serait bien passé. Mais, ce moment de répit, cette petite escapade d'une à deux heures avait valu le coup. Il s'était amusé comme un petit fou, et en prime, il avait fait sans doute l'une des meilleures rencontres de sa vie.
Il était pourtant rentré tant bien que mal. A un moment, il avait même hésité à appeler Sasha pour venir lui demander d'aller le chercher. Mais il avait réussi à se démerder comme un grand garçon et à finalement trouver un taxi de disponible pour le ramener à l'hôtel. Alors certes, le service était beaucoup moins classe qu'un chauffeur privé de type Curly, ou même d'une limousine, mais ça suffisait à faire l'affaire pour ce qui était demandé. De toute manière, il était déterminé, en ce moment même, de ne pas attirer trop l'attention et pour le coup, ce service de bas étage suffisait amplement.

Arrivé à l'hôtel, il remarqua rapidement le chaos dans lequel ce dernier était plongé. Enfin... pas autant que lorsqu'il était arrivé avec Sasha, avant sa fuite. Il avait conscience qu'il avait laissé ce dernier dans un beau merdier et bien sûr qu'il allait se racheter. Il allait aussi devoir rattraper toutes les éventuelles conneries de faites mais il ne pouvait pas blâmer qui que ce soit puisque l'actuel responsable était lui et qu'il avait prit la décision délibérée de le laisser gérer alors que Sasha n'avait aucune qualification requise pour. Il se demanda d'ailleurs, en rejoignant le bureau qui lui était dédié, comment il s'en était sorti et aussi, il avait hâte d'avoir un retour sur... son personnel.

En débarquant enfin, il y retrouva Sasha, comme prévu, avec d'autres ploucs qui lui parlaient et devaient certainement lui demander quelque chose. Lorsqu'il croisa le regard de son Curly, Gus comprit son soulagement de le voir rentré, même s'il ne semblait pas être en grande détresse pour autant. Ce dernier se leva et vint le rejoindre pour lui faire un récapitulatif. Lorsque Sasha lui parla "du petit gros" qui lui servait d'assistant, Gus posa ses yeux sur lui comme un sniper prêt à dégommer sa proie. Il eut un grand sourire quand Sasha lui promit qu'il allait bien s'amuser avec, comprenant qu'il avait à faire à une dinguerie. Il remarqua aussi à l'expression perdue de l'assistant en question que ce dernier comprenait qu'on parlait de lui mais qu'il ignorait si c'était en positif ou en négatif.

"Il a l'air d'être incroyable, effectivement" approuva Gus de son regard de juge, prêt à rendre chèvre dès l'instant où il aura véritablement repris ses fonctions.
Il ne s'en détacha que lorsque Sasha lui informa qu'il avait signé des choses à sa place et qu'en prime, ils n'avaient pas de Laurent Perrier. Gus fronça les sourcils et tourna la tête vers lui, comme s'il lui avait annoncé la pire des choses au monde.

"Pardon?" demanda-t-il, abasourdi et surtout pas très content. Pas contre Sasha, non, mais contre la merde qui avait occupé son poste avant lui. Il fut très dubitatif sur le coup et comprit un peu mieux la raison de sa présence ici, même s'il se doutait que c'était absolument pas pour résoudre la question du manque de champagne de qualité dans cet établissement.
"QUI a embauché l'imbécile avant moi?" demanda-t-il plus à lui même qu'autre chose. Parce que c'était tout un truc, l'embauche, ici, en particulier pour un poste aussi qualifié que le sien. On ne prenait pas n'importe qui, mais des gens extrêmement compétents, pour une enseigne de qualité comme la leur. Visiblement, il y avait eu un certain relâchement à un moment.

"Vous, là, disparaissez" ordonna-t-il à l'assistant qui avait voulu poser toute ses questions mais qui, pour le coup, n'osa pas de peur d'éveiller une certaine colère qu'Augustin ne dissimulerait pas.
- Mais Monsieur, je...
"De-hors!"
Et il ne se le fit pas redemander par deux fois, même si du coup, beaucoup de question sans réponses allaient être en suspend. Mais Gus comptait gérer cela un peu plus tard. De toute manière, il faisait ce qu'il voulait. Il se tourna peu après vers Sasha en s'asseyant à SA place, comme un roi... ou presque. Il avait croisé ses bras derrière sa tête et posé ses pieds sur son bureau, puis lui adressa un grand sourire, amusé.

"A t'entendre, je pourrais presque croire que tu ne me fais pas confiance" dit-il tout en sachant que c'était le cas, à ce niveau en tout cas, et qu'il avait totalement raison de ne pas lui faire confiance. Il aurait suffit que Gus tombe sur des bad guys, il n'aurait jamais su s'en sortir seul, dans la nature.

"Heureusement pour toi, et pour moi aussi quand même, je suis là. En vie, sain et sauf et en un morceau. Pas de demande de rançon en échange d'une somme importante d'argent, ni d'agressions en tout genre." le rassura-t-il pour éviter tout un tas de reproche et de leçon de morale, même s'il en aura sans doute le droit quand même. "Et toi alors, qu'est ce qui s'est passé? Visiblement, tu ne t'es pas ennuyé."

@Sasha Fleury

Pseudo : dragon Date d'inscription : 24/06/2022 Messages : 22

Quand Augustin débarque dans la pièce, Sasha ressent évidemment un grand soulagement, et ce, pour plusieurs raisons. Tout d’abord parce que ça signifie que malgré son escapade, il est toujours en un seul morceau — a priori, en tout cas, puisque Sasha ne voit pas très bien avec les lunettes qu’il a mises sur le nez, augmentant sa crédibilité, mais diminuant considérablement ses facultés visuelles —, mais également parce que ça veut dire qu’il va enfin pouvoir arrêter de faire semblant qu’il comprend quoi que ce soit à la situation. Il ne sait pas ce qu’il s’est passé avec cet Hôtel avant qu’ils n’y soient envoyés tous les deux — enfin, surtout Augustin —, mais il donne presque l’impression d’avoir été à l’abandon pendant des mois. Si ça se trouve, le daron Holmes avait carrément l’ambition de s’en débarrasser avant de lui trouver une nouvelle utilité bien plus intéressante : torturer son fils. Mais non. Autant arrêter de diaboliser le vieux, il n’est quand même pas du genre à être volontairement méchant avec son fils unique, quoi que son meilleur ami puisse bien en dire, parfois. Quant à la troisième et dernière raison de son soulagement : ça lui fait du bien d’être en présence d’un visage familier — si flou soit-il, actuellement — après ces quelques heures à être plongé d’un coup dans de l’anglais avec des Américains étranges.

Sasha s’empresse donc de rejoindre son meilleur ami pour lui faire le topo de la situation, commençant par lui expliquer que le type acariâtre qui se tient dans la même pièce qu’eux devrait être son assistant. Ce qui semble promettre des heures et des heures de fun. Franchement, virer les gens c’est pas sympa, mais c’est peut-être bien la première chose que Sasha aurait faite si c’était lui qui devait reprendre la gestion de cet hôtel. Après, diriger un empire uniquement aux émotions et à l’affect, c’est une prise de position assez osée, il est prêt à l’admettre. Quoi qu’il en soit, Gus fusille littéralement le mec sur place, du regard, comme il sait si bien le faire. « Il a l’air d’être incroyable, effectivement. » Le garde du corps a bien du mal à retenir un pouffement, ce qui fait froncer les sourcils du type qui commence un peu à comprendre qu’on se fout de sa gueule.

Il passe ensuite vite sur cette histoire de documents signés à sa place — de toute façon, ça ne devait être que des fiches de salaires ou un truc pas important —, mais ne manque pas de l’informer de l’absence de Laurent-Perrier dans tout le périmètre de l’hôtel. Ce qui est tout bonnement aberrant pour un hôtel de luxe où, spolier alerte, le mot clé est Luxe. « Pardon ? » Sasha se contente d’acquiescer, l’air peiné, pour lui signifier que oui, il a bien entendu cette terrible nouvelle. Ensuite, il relève enfin ‘ses’ lunettes sur sa tête qui viennent alors retenir ses cheveux exactement comme un serre-tête l’aurait fait. Après tout, il n’a pas peur de les casser puisqu’elles ne sont pas à lui, mais certainement au prédécesseur d’Augustin. « QUI a embauché l’imbécile avant moi ? » Il hausse les épaules, un air atterré ne quittant pas son visage. Il a surtout bien peur que ce ne soit pas une question de prédécesseur, mais plutôt une question de continent américain. Au lieu de sauter tout de suite à ce atroce conclusion, il tente : « Bah, tu connais ton père. C’était peut-être plus une histoire de copinage que de réelles compétences ? » De là où il est — c’est-à-dire relativement loin quand même — Sasha a l’impression que le daron Holmes distribue des hôtels comme un Roi aurait distribué des terres : pour faire plaisir à des amis et contrôler la noblesse et la cour.

Augustin ordonne à son nouvel assistant de disparaître avant de retourner s’asseoir sur sa chaise comme s’il s’agissait d’un trône. Le reconnaissant bien là, Sasha ne peut s’empêcher de lever rapidement les yeux au ciel. Mais, évidemment, c’est un sourire qui se trouve sur ses lèvres quand il va s’asseoir en face de lui pour continuer leur conversation. Parce que le petit prince sur son trône là, aussi hautain soit-il, il l’aime comme un putain de frère. Enfin, un frère avec très peu de notions de la vraie vie, quoi. Et pour lequel il vient de se faire un sang d’encre, lui demandant donc peut-être un peu brusquement de lui expliquer où il est allé. « À t’entendre, je pourrais presque croire que tu ne me fais pas confiance. » Amusé, le Curly laisse échapper un petit rire avant d’hausser les épaules. « Ah, mais si, je te fais confiance pour plein de trucs. Pour emballer des meufs. Pour gérer des hôtels. Pour t’habiller avec plus de goût que le président de la République. Mais pas pour survivre tout seul dans la rue, ça non. J’sais notamment pas si j’ai déjà eu l’occasion de t’expliquer le fonctionnement d’un passage piéton ? » Il dit cette dernière phrase avec un grand sourire con sur les lèvres, trop heureux d’embêter son meilleur ami au monde. Même s’il exagère très fort avec cette histoire de passage piéton, il n’a pas trop de mal à imaginer Augustin décider qu’il traverse quand il en a envie et que c’est aux voitures de faire attention à lui.

« Heureusement pour toi, et pour moi aussi quand même, je suis là. En vie, sain et sauf et en un morceau. Pas de demande de rançon en échange d’une somme importante d’argent ni d’agressions en tout genre. » Sasha acquiesce d’un air faussement professionnel l’air de dire, bien bien, c’est très bien tout ça. Ceci dit, blague à part, c’est sûr qu’il aurait été sacrément dans la merde s’il était arrivé quoi que ce soit à Augustin. Il lui arrivait de croire, certains jours, que le père Holmes pourrait tellement lui en vouloir qu’il commanditerait des assassins pour le tuer. N’importe quoi, bien sûr, mais il a vraiment une aura étrange, ce type. « Bon ben c’est bien. Mais, sérieux, mec préviens moi quand même quand tu pars comme ça. Que je sache par où commencer les recherches si tu ne reviens pas. » Il hausse les épaules. Il a bien compris — et sa fuite de ce matin n’a fait qu’enfoncer le clou — que son meilleur ami avait besoin de plus de liberté et comptait bien en profiter maintenant qu’on continent le séparait de son père et ça lui allait très bien, mais quand même.

Après tout, Augustin lui faisait parfois penser à ces petits lapins lumineux dans Zelda qu’il suffit de frapper d’une flèche pour obtenir des rubis. Il y a certainement des gens, là dehors, auquel frapper Augustin pour voir si ça faisait tomber du fric avait du paraître très tentant. Une partie de son job était d’empêcher ça. « Et toi alors, qu’est ce qui s’est passé ? Visiblement, tu ne t’es pas ennuyé. » Sasha soupire longuement, passant une main dans sa nuque comme pour en chasser la tension. « Ah ben moi, j’ai pu me rendre compte que le jour où je serai forcé d’avoir un vrai travail, je partirai into the wild pour y échapper, parce que c’est bien pourri. » Vérité dont il est conscient depuis très jeune et qui l’avait poussé, à l’époque, à se tourner vers l’armée. Même si blesser des gens n’est vraiment pas une activité faite pour lui, elle non plus. « Sérieusement, je pense que tu vas avoir beaucoup de boulot. On dirait que cet hôtel a vraiment besoin de toi. Tu sais, c’est peut-être vraiment une preuve de confiance de la part de ton père de t’envoyer ici. Un peu comme si toi seul pouvais rétablir la qualité de cet hôtel, tu vois ? » Autant être positif et, de toute façon, il y croyait. Papa Holmes avait beau être dur avec son fils, il était clair qu’il ne voulait que le meilleur pour lui, comme tous les papas. « Et sinon t’as pu un peu visiter notre nouveau chez nous, du coup ? T’en penses quoi ? Déjà, à première vue c’est pas tout à fait Los Angeles… » Ce qui le déçoit un peu, c’est certain. Pour lui, qui ne les connaissait que par la télévision, l’entièreté des États-Unis était comme autant d’Hollywood, de Los Angeles, de Miami ou encore de New York City. Mais il devinait déjà qu’il s’était trompé.

@Augustin Holmes

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