Aujourd'hui est un jour particulier. C'est l'anniversaire d'Augustin et Ellie à mis les petits plats dans les grands. Elle lui a d'abord souhaité par sms, lui demandant si il était d'accord pour qu'ils passent la soirée ensemble à l'occasion de son anniversaire. Après tout, il avait peut être déjà quelque chose de prévu pour cette occasion, alors autant demander. Heureusement, il lui confirme qu'il n'a rien et que par conséquent, ils peuvent passer la soirée ensemble. Elle aurait pu l'inviter au restaurant pour l'occasion, mais son compte en banque, actuellement ne lui permet pas de payer une note salée dans un établissement à la hauteur d'Augustin. Et puis de toute façon, ça lui plait, de cuisiner. Elle a d'ailleurs passé toute la journée à ça pour faire plaisir au beau brun. Heureusement, ses deux colocataires d'amour ont acceptés de lui laisser l'appartement ce soir.

Quand elle a terminé de cuisiner, elle se dirige dans la salle de bain pour prendre une douche plus que méritée. Elle y reste un moment, se posant milles questions pour savoir quelle tenue elle pourrait bien porter ou si le cadeau qu'elle lui a choisit va lui plaire. Elle l'espère, en tout cas. Quand elle sort, elle se maquille rapidement. Pas besoin d'en faire trop non plus. Elle se dirige rapidement vers sa chambre pour choisir la tenue parfaite qui pourrait plaire à Augustin, après tout, c'est son anniversaire, sa soirée et autant lui faire plaisir de A à Z. Elle fouille pendant quelques minutes avant de trouver la tenue idéale pour l'occasion. Elle l'enfile avant d'aller se coiffer. Elle se contente de boucler légérement ses cheveux qu'elle laisse tomber sur ses épaules, et puis quand elle est prête, elle se rend au salon et s'assoit sur le canapé, attendant que l'heure fatidique arrive. Elle lui a donné rendez vous à dix neufs heure trente. Dans cinq minutes il sera là. Mais ces cinq minutes lui semble une éternité tant elle se languit de le voir.

Dix neuf heure trente pile s'affichent au cadran de l'immense horloge du salon quand elle entend sonner à la porte. Elle se lève et de précipite vers la porte, excitée comme une adolescente qui revoit son copain après plusieurs jorus sans se voir. C'est avec un sourire lumineux qu'elle ouvre la porte, se décalant pour le laisser entrer. Elle referme rapidement la porte derrière lui « Salut beau brun » Elle sourit avant de s'approcher de lui et d'enrouler ses bras autour de son cou et de venir l'embrasser tendrement en souriant contre ses lèvres, réellement contente de le retrouver parce qu'elle doit bien avouer qu'il lui a manqué.

Une journée de dingue. Augustin détestait le vingt-quatre août, parce que même si c'était son anniversaire, il avait un sentiment d'amertume plus accentué que d'habitude ce jour là. Notamment parce qu'à part Sasha, personne ne le lui souhaitait en général et ce depuis longtemps, très longtemps. Et autant, depuis que Sasha était entré dans sa vie, il avait appréciait un peu plus davantage ce jour-là, autant ne pas avoir la moindre gratitude de la part des membres de sa famille ne le laissait pas indifférent. L'autre jour, quand il a croisé un client avec son fils qui venait fêter son championnat de natation, et que ce dernier lui avait dit qu'il était fier de lui, Augustin était resté neutre et avec sa fausse mine enjouée, mais naturellement, ce genre de scène, ces mots, ça le blessait. Il avait comprit assez rapidement, étant enfant, que l'argent passait avant lui, et que la seule chose de bien dont il pouvait bénéficier, c'était les privilège que lui inculquait son nom, sa famille. Des biens matériels, également. Un coup dur, ouais.

Sasha n'avait pas oublié ce jour. Et c'était peut être stupide, mais Augustin mettait un point d'honneur à ce message là de sa part. Parce qu'il était le seul à y penser, voilà tout. Un soulagement lorsqu'il reçut le message puis l'appel de son ami, même si Augustin ne montrera jamais à quel point ça le touchait. Il avait une fierté bien trop grande pour cela, à l'image de son daron. Néanmoins, cette année était légèrement différente étant donné que Ellie, l'Américaine pour laquelle il s'était épris, le lui avait souhaité elle aussi. D'ailleurs, elle s'était proposé la première pour passer la soirée ensemble, ce qui fit qu'il réservait celle du lendemain à son meilleur ami. Une fois les choses bouclées, et peu avant le rendez-vous final, Augustin se demanda lui-même comment il allait se présenter à elle. Chic, classe , décontract', élégant, bof. Il avait toujours en tête de se passer pour un manant, un homme banal en soi. Un 'secret' de plus en plus difficile à garder d'ailleurs, au fur et à mesure qu'il connaissait Ellie. Il essayait de ne pas trop se poser de question mais au fond, ça allait bien finir par tomber. Au départ, il n'avait pas prévu de s'attacher à elle comme il l'avait fait. Du coup il pensait tout au début simplement rompre leur lien et couper les ponts comme un connard. Comme il le faisait chaque fois, en soi. Cette fois ci, il s'y accrochait et ça le surprenait lui-même. Ellie lui procurait du bien, pas seulement au niveau du sexe, non, mais en tout point. C'était une jeune femme pétillante, possédant de l'humour, se souciant pas énormément des apparences, naturelle. Loin du genre de femmes qu'il avait pour habitude de côtoyer, en soi. Une femme plus... vraie, plus réelle. Et lui, l'était-il seulement?

Lorsqu'il arriva devant chez elle, la même porte à laquelle il avait toqué la première fois qu'ils avaient eu un rendez-vous et qu'ils avaient couchés ensemble pour la première fois d'ailleurs, il se sentit plus à l'aise. Plus confort. Plus... naturel? En soi, il y avait prit goût. Comme s'il avait une véritable petite amie. N'était-ce pas le cas, au final?
Ellie lui ouvrit, le salua puis vint l'enlacer de ses bras avant de venir l'embrasser. Augustin se laissa faire, en s'y mettant le cœur à l'ouvrage, heureux, fier, soulagé, bien. Une fois l'échange terminé, il plongea son regard dans le siens pour pouvoir s'y perdre. Réellement. Il aimait faire cela, incroyable.

"Hey, salut" fit-il alors, d'une petite voix tendre. Un an auparavant, il n'aurait jamais cru se montrer aussi niais, mielleux. Mais il agissait un peu comme en conséquence, se laissant guider par ses émotions. Chose qu'il faisait désormais, un petit peu, pas trop parce qu'après tout, il ne pouvait pas changer non plus radicalement. "Ca sent bon, tu as préparé quoi?" l'interrogea-t-il, curieux, sans pour autant se détacher d'elle.