FÊTE FORAINE • La fête foraine s'est installée à Sunrise Valley et ce, pour une durée limitée ! Ainsi, vous pourrez donc avaler des bonbons, churros, sandwiches et tout autre mets que l'on peut trouver à la fête foraine. Et puis, vous pourrez ensuite choisir d'attraper une peluche pour votre partenaire, ou alors aller tamponner les autres, ou encore faire un tour en grande roue pour constater la beauté de la ville. Have fun !
Un simple service à rendre. Un qu’elle mérite amplement que je lui rende. Simple, disait-elle. Et pourtant… Et pourtant, je me retrouve sur cette plage avec cette planche de surf plus grande et presque quasi aussi lourde que moi. Vêtue d’une combinaison qui me moule énormément, même à des endroits que j’aimerais rester secret aux yeux de tous, le stresse, la culpabilité qui ne font que m’enfoncer dans le sable. Une motivation présente mais un sentiment de gêne qui me ronge et me fait stagner. Plantée sur place. Impossible de bouger un muscle. A la fois paniquée de monter debout sur un aussi petit espace, dans l'équilibre peu fiable voire nulle qu’offre la mer et ses vagues californiennes, mais aussi d’aller jusqu’à l’homme qui permettrait un tel exploit. Effrayé de sa réaction, de sa façon de gérer la situation. Un jeune homme dont je ne connais que le prénom, Angel. Rien d’autre. Bien que je l’ai rencontré de nombreuses fois du temps où il sortait avec ma petite-sœur, la commanditaire de cette brillante idée. A côté de mes pompes 24h/24 lorsque j’ai fait sa connaissance, il m’est tout bonnement impossible d’en savoir plus sur lui, de me souvenir des moments que nous avons passés ensemble. Incapable de dire si même je l’appréciais en tant que beau-frère. Toutefois, en voyant à quel point il semble important pour Mini Visnjic, je me dois, au moins, d’essayer, pour elle, pour tout ce qu’elle a fait et abandonné pour moi, dont ce bel-âtre, bouc émissaire de mon addiction. A vrai dire, je lui dois cela à lui, aussi. Responsable de sa rupture entre lui et ma petite-sœur, mettre mon grain de poivre dans le but d’arranger les choses, que ce petit couple redevienne ce qu’il était, c’est bien la moindre des choses.
Le soleil commence à s’en aller, cependant, ça n’empêche pas la fréquentation de la plage, au contraire. Rapidement, d’une seule main experte, je fouille dans mon sac à ma droite, je prends comme il est possible de prendre son téléphone dans la position actuelle. 18h50. Le dernier cours de la journée va bientôt débuter. Le moment où jamais de me lancer. Je vois d’ores et déjà quelques personnes s’avancer avec leur planche vers cette personne que je crains tant. S’il semble si souriant, si heureux d’accueillir ses élèves, je doute avoir le droit à un tel traitement. Je n’ai, ni plus, ni moins, détruit sa dernière relation amoureuse, sans le vouloir, évidemment, cependant, la faute reste la mienne malgré tout. Plus que jamais, je le réalise, je m’en rends compte, je le prends en pleine face. Les ravages de la drogue et de l’alcool s'imprègnent de toutes les personnes qui nous entourent, c’est bien vrai. Même celles dont on ne soupçonnerait pas les souffrances… et les voilà, malgré tout. Mon pied se décroche du sable mais non pas pour avancer mais pour reculer, quitter la plage, retirer tout cet accoutrement ridicule qui ne me sied en rien. C’est alors que mon regard se pose sur ma sœurette, assise au café de la plage, la jambe tremblante, nerveuse, une cigarette au bec, craintive de savoir comment son plan va se dérouler, le regard dans le vide, un brin paniqué. D’un coup, je me rappelle que je ne fais pas ça pour moi, je fais ça pour elle. C’est pour elle que j’ai accepté de me tenter au surf alors que je suis une piètre sportive, bien que je me sois amusée à dire le contraire lors de ma présentation à Miss USA.
« Allez, vas-y Cory ! »
Sur ces mots d’auto-encouragement, aussi tremblante qu’une feuille en automne, je me dirige vers mon professeur de surf. C’est presque avec difficulté que je porte la planche. Deux fois, j’ai le malheur de la faire glisser le long du chemin. Une troisième fois, elle me glisse des mains, cependant, cette fois-ci, je la ressens moins lourde, presque aussi légère qu’une plume. Rapidement, je réalise que quelqu’un d’autre la porte pour moi. Un rire cristallin, doux, bienveillant se fait entendre. Un brin gênée d’être mauvaise dans ce sport jusqu’au point de ne pas supporter le poids du matériel. Rapidement, le sauveur se montre. Un sourire large, angélique qui disparaît presque aussitôt que j'apparais dans son champ de vision. Inutile d'être plus maligne que je ne le suis pour comprendre qu'il s'agit d'Angel. Certainement doit-il être déboussolé. Si il y a bien quelque chose que ma sœur et moi avons en commun, c'est bien notre visage quasi identique.
« Je voudrais prendre des cours de surf, s'il vous plaît. »
Dis-je naturellement. Un sourire crispé. Essayer de faire comme si la situation est totalement normale est bel et bien la seule chose qui me reste à faire pour sauver les meubles, malheureusement.
Dernière édition par Cory Visnjic le Lun 8 Aoû - 23:10, édité 1 fois
Ángel Aritza de Asturias
tú dirás que estoy loco
Pseudo : Loredana Date d'inscription : 30/06/2022 Messages : 109
L'espagnol était heureux à l'idée de compter de nombreux nouveaux élèves à ses cours, partager sa passion et permettre à ses élèves de surfer et de se perfectionner. Il était un professeur à l'écoute et toujours prêt à aider. Une nouvelle élève aux traits familiers venait de s'approcher, son hésitation pour porter la planche, sa maladresse l'avait fait sourire mais pas pour se moquer, il savait à quel point une planche pouvait s'avérer lourde parfois. Il connaissait cette jeune femme qu'il avait déjà croisé du temps où il sortait avec Joy, les traits ne mentaient pas, c'était bien sa sœur, c'était presque perturbant tellement elles semblaient identiques. Il ne connaissait pas beaucoup la sœur ainée de son ex, il n'avait pas vraiment eu l'occasion de faire sa connaissance dans les moindres détails.
Àngel avait alors saisi la planche pour l'aider, un large sourire sur le coin des lèvres.
« Sois la bienvenue, alors. Première fois, j'imagine. » avait-il dit calmement.
Il se tournait ensuite vers les autres élèves afin qu'ils puissent tous se présenter, le cours pourrait ensuite commencer. Il posait d'abord sa planche sur le sable fin à l'horizontal et inviter le groupe à faire de même. Apprendre à garder l'équilibre sur la terre ferme, c'était déjà la première chose à faire. Certains savaient et d'autres étaient plus maladroits et c'était le cas de la blonde. Il n'hésitait à montrer la méthode avec calme et assurance. Puis passait parmi les élèves pour les aider, arrivant alors jusqu'à la sœur de son ex, perturbé par cette ressemblance, il suffisait qu'elle soit dans une position de profil et il avait l'impression de voir Joy.
« Cory ? C'est ça, je me souviens de ton prénom. N'hésites pas à te servir de tes bras. » conseilla-t-il.
Il la fixait puis se positionnait derrière elle et saisissait ses bras pour l'aider à trouver l'équilibre parfait.
Dernière édition par Ángel Aritza de Asturias le Sam 17 Sep - 0:23, édité 2 fois
Cory Visnjic
fuck your ribbons and your pearls 'cause i'm not just a pretty girl
Faussement à l’aise. Sourire crispé. Prétendre que tout va bien pour cacher l’inévitable : rien ne va. Cette situation est foireuse. Cependant, elle est nécessaire. Ridicule jusqu’à l’os. Loin d’être dans mon milieu de prédilection – si toutefois, j’en possède un, je dois me faire violence pour aller de l’avance. Oser. Avoir l’air bête, bien qu’aussi futil cela puisse paraître, que les gens s’en moquent. Un tel comportement était si mal vu pendant mes années de mannequin ou lors de mon règne en tant que Miss USA qu’il m’est devenu impossible de me sentir confortable avec ma propre maladresse que je ne peux, tout bonnement, pas ignorée. Malgré tout, je dois avouer être rassurée par le professionnalisme d’Angel. Je suis traînée de la même façon que les autres élèves, apprentis surfeurs. Aucune animosité. Quelques fois, des petits regards curieux, perturbés. Certainement dû à ma ressemblance avec Joy qui est, il faut l’avouer, plutôt flagrante. Inutile de passer à côté de notre parentalité.
Les minutes passent. Petit à petit, je me rends compte du monde présent à ce cours. Comment pourrai-je attirer suffisamment l’attention du professeur afin de créer un dialogue, un véritable échange, parler de Joy en toute tranquillité sans que toute la plage soit au courant des problèmes de cœur de ma petite-sœur ? Après quelques démonstrations du jeune homme à comment se positionner sur la planche, je me rends finalement compte, qu’au final, ça ne sera pas aussi compliqué. Pas même encore sur la mer, encore à terre, je peine à trouver un équilibre. Pas douée pour un sous, même lorsque je me suis tentée à un an de gymnastique plus jeune, je me suis arrêtée pour le problème qui persiste aujourd’hui. Fort heureusement, voilà qu’il vient me sauver.
« J’ai une très mauvaise relation avec mon corps. Il n’a pas la faculté de faire ce que mon cerveau lui demande. J’ai aussi du mal à conditionner mes bras d’une quelconque façon. En bref, je suis une catastrophe. »
Dans tous les sens du terme. Il n’y a pas une seule chose que j’ai été foutu de faire correctement dans ma chienne de vie. Pas même quand je pensais tout gérer d’une main de fer. Surtout à ce moment-là de ma vie. Cet instant où tout m’échappait et où j’étais trop défoncé pour… quoique ce soit.
« Je suis étonnée que tu te souviennes de mon prénom… On a beaucoup eu l'occasion de se voir. »
Et le peu de fois où ça a été le cas, je n’étais en rien la personne que je suis sans toute cette poudre blanche.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: operation: broken heart ; w/ angel
operation: broken heart ; w/ angel
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum