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FÊTE FORAINE • La fête foraine s'est installée à Sunrise Valley et ce, pour une durée limitée ! Ainsi, vous pourrez donc avaler des bonbons, churros, sandwiches et tout autre mets que l'on peut trouver à la fête foraine. Et puis, vous pourrez ensuite choisir d'attraper une peluche pour votre partenaire, ou alors aller tamponner les autres, ou encore faire un tour en grande roue pour constater la beauté de la ville. Have fun !
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 ✪ Sea Cruise To Mexico (SIOLEB)

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Siobhàn Fitzgerald
Petit pépin devient grand
Siobhàn Fitzgerald
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MessageSujet: ✪ Sea Cruise To Mexico (SIOLEB)   ✪ Sea Cruise To Mexico (SIOLEB) EmptyLun 25 Juil - 16:10


☼ Sea Cruise To Mexico ☼
Siobhàn &  @Caleb Adelson Drama
« Because it’s you and me, babe...
                                          It’s always gonna be you and me »
tw :: évocation de la fertilité, pma, adoption, langage grossier.

Il m’a suffi de me réveiller un matin et me dire que c’était fini de subir cette vie comme si tout était perdu d’avance. Je dois provoquer ma chance. Quand je fais le bilan de ma vie complète jusqu’à aujourd’hui, je me rends compte qu’il y a eu plus de souffrance que je ne l’imaginais. Pourquoi n’ai-je pas droit au bonheur simplement ? Pourquoi a-t-il fallu qu’on prenne rendez-vous chez un spécialiste de la fertilité pour concevoir ? Pourquoi n'avons- nous pas eu la chance de fonder notre famille comme la plupart des gens normaux. Pourquoi a-t-il fallu que mon mari me quitte après presque dix ans ? Quelquefois, il m’arrive de me dire que je ne suis pas normale, que je ne mérite pas cette vie remplie d’amour et de joie. J’ai très certainement dû faire quelque chose de contraire à un moment précis de mon existence pour que la malchance me poursuit. Lorsque j’ai enfin pu revoir Caleb avec notre voyage à Vegas, ça ne s’est pas passé comme je l’espérais et je me suis rendue à l’évidence. : ce gars-là, il n’est pas fait pour moi. Cette attirance que je ressens pour lui est inexplicable. J’ai l’impression qu’il exerce une sorte de pouvoir magique sur ma personne et qu’un puissant désir dont je suis incapable de me défaire, me consume chaque fois un peu plus. J’ai ce besoin irrépressible de le toucher, de l’embrasser… Pourtant, l’écouter déblatérer des mensonges à mon égard l’autre jour, pour par la suite faire ce qu’il fait de mieux —c’est-à-dire se comporter en sacré connard, je me suis sentie tellement humiliée. Idiote d’avoir cru qu’il pourrait être celui qui m’aiderait à me relever, celui qui me ferait croire de nouveau au bonheur. On se dit tous qu’un jour, on mérite une seconde chance. Cette lumière qui jaillit au milieu de toute cette noirceur. J’ai cru qu’il était ma lumière, mais finalement, il fait partie des ténèbres qui m’enserrent. Je suis prisonnière de ma situation, mais voilà, aujourd’hui ça suffit : je veux être heureuse. Je veux provoquer des choses agréables dans ma vie. Si j’ai perdu tout espoir avec l’homme que je considérais comme l’amour de ma vie, si je n’ai aucune chance de vivre quelque chose d’exceptionnelle avec le détective, si je ne peux engendrer la vie sans mettre la mienne en danger alors il me reste un but à accomplir. Je veux devenir mère, même si je dois faire le deuil de la maternité biologique. Adopter un tout petit être qui démarre mal sa vie, c’est lui accorder une seconde chance. C’est m’offrir à moi aussi cette seconde chance tant espérée et je ne veux pas passer à côté. Cette jeune femme que j’ai rencontrée il y a quelques semaines dans la salle d’attente de l’agence d’adoption, m’a donné une leçon d’humilité. Cette adorable personne, humble, m’offre ce que je n’espérais plus réellement et j’avoue que c’est un cadeau inespéré. Nous avons beaucoup de choses à apprendre l’une sur l’autre et une procédure que nous avons entamée récemment. C’est ce que j’appelle provoquer la chance. J’ai besoin de cette petite lueur d’espoir dans mon quotidien pour aller mieux. Je suis un peu nerveuse, je l’admets mais je crois sincèrement que c’est le bon choix.

Comme il y a trois semaines où j’ai reçu ce courriel parfaitement incroyable. Voilà quelques mois, j’ai participé à un concours pour tenter de remporter un voyage pour deux sur un bateau croisière qui filerait tout droit vers les côtes mexicaines. Je n’ai jamais rien gagné de toute ma vie, ni rien tenté, mais je me dis pourquoi pas ? Après toutes ces années sans m'ouvrir sur le monde, il est peut-être temps que je sorte un peu de ma zone de confort pour explorer ces contrées magnifiques. Prendre du recul avec mon boulot que j’aime plus que tout au monde, mais qui me pèse beaucoup, ces derniers temps. Prendre aussi du recul par rapport à ma situation amoureuse des plus chaotiques. Ainsi, cette question subsidiaire aura finalement remporté tous les suffrages. J’ai du mal à croire que ça m’arrive à moi et il me faudra quelques jours pour m’en remettre. Pas complètement, mais suffisamment pour redescendre du nuage sur lequel j’étais installée. J’ai pris soin d’appeler tout le monde dans mes contacts pour qu’ils ne se fassent pas de soucis, que je serais injoignable pendant une semaine tout au plus. J'utiliserais quand même mon cellulaire au cas où il y aurait un problème. Je pourrais accompagner Teo vocalement, au besoin et seulement en cas d’extrême urgence. Puis, il y aura Caron en appui. En-tout-cas, je sais que mon équipe va gérer ça à la perfection. J’ai confiance en elle, j'ai confiance en eux. C’est ma deuxième famille après tout ! Puis, dans le mail, c’est un voyage pour deux. Du coup, je reçois la réservation d’une cabine extérieure, avec vue sur l’extérieur. Lit double et salle de bain privative. Les photos qui accompagnent le mail me font rêver : le bateau est somptueux; imposant. Il y a toutes sortes d’activités à faire comme de l’escalade, du surf sur des vagues artificielles, il y a de nombreuses piscines, pour adultes et enfants. Des cours de cuisine, de gym, de zumba… Je découvre qu’il y a également plusieurs boutiques sur l’un des nombreux ponts qu’ils appellent la promenade. Je suis sous le charme, littéralement. Je n’aurais pas le temps de penser à Sunrise Valley sur ce gigantesque bateau de croisière. Je détiens aussi deux billets d’avion aller-retour pour Los Angeles puisque, l'embarcation à lieu le 26 juillet, à seize heures sur la baie de San Pédro. Je ne désire personne avec moi pour ce voyage. Je crois que ça va me faire du bien de prendre du temps pour moi, et rien que pour moi. On a vu ce que ça a donné, la dernière fois où j’ai voulu être accompagnée durant cette escapade à Vegas. C’est après que ça a merdé. J’emmènerai bien une de mes amies, mais ça ne respecte pas tellement l’idée que je me fais de cette expédition en solitaire.

JOUR UN :

✪ Sea Cruise To Mexico (SIOLEB) 1eb93710

Ma valise est bouclée depuis la veille mais j’ajoute les petites choses de dernières minutes. Je regarde ma montre, mon vol de Sunrise à Los Angeles est dans trois heures. Brosse à dents dans la bouche, je me dépêche de tout finaliser même niveau boulot. Je sais, je ne pars qu’une semaine mais je dois m’assurer que tous mes rendez-vous sont déplacés correctement. Je dois encore déposer la chienne chez mes parents. Je n’aurais pas le temps de prendre le café, je me sens déjà à la bourre. Je m’assure de ne rien oublier puis, je ferme derrière moi. En coup de vent chez mes parents, j’y laisse ma merveilleuse boule de poil et lui promets de revenir la chercher dans sept jours. Je ne l’ai jamais laissé aussi longtemps mais je sais qu’elle va être bien, comme toujours. Direction ensuite l’aéroport où je laisse ma voiture sur le parking réservé à cet effet jusqu’à dimanche. J’enregistre mon vol sans aucun problème, en donnant l’un des billets d’avion que j’ai reçu par mail, quelques semaines plus tôt, puis je patiente dans l’aile d’embarquement. Un bouquin à la main, j’entame sa lecture paisiblement. J’ai commencé à me déconnecter de mon quotidien, de faire le vide dans ma tête, de toutes ces choses négatives qui m’empêchent de sourire et ne garde que les bons côtés. Alors oui, ce sera paisiblement que je vais profiter de cette semaine.

Le vol dure un peu moins d’une heure et demie. Je récupère ma valise et file prendre un taxi qui me conduit au port de Los Angeles. J’adore cette ville mais malheureusement, je n’ai pas le temps de traîner sur une terrasse. La température est idéale, le soleil est chaud, ça sent tellement bon l’été et les vacances. Chapeau sur la tête, lunettes de soleil sur le nez et anse de ma valise dans une main, je me dirige vers l’imposant bateau de croisière, totalement médusé par sa taille. Je n’en reviens pas que ça flotte sur l’eau ce truc !!! J’arrive alors sur le pont, impatiente. Je tends fièrement mon billet d’embarquement quand je sens qu’après quelques minutes, il semble y avoir un problème.

—Je suis désolée madame Adelson, mais il y a un problème avec l’identité de ce billet.

Adelson ? Hein ? Quoi ? C’est quoi cette merde ? Je panique. Je ne comprends pas. Qu’est-ce que ce nom fait ici ? La malchance me poursuivrait-elle ? Je tente de garder le contrôle, de montrer que je ne suis pas en train de paniquer. Que je ne suis pas en train de virer folle en entendant ce nom que j’ai même pas envie d’entendre une seconde fois ! J’enlève mes lunettes de soleil, histoire de mieux voir ce qu’on se dit là :

—Euh non non non, c’est Fitzgerald que j’ai sur mon billet… Regardez: Je tends mon billet à la demoiselle pour lui montrer que c’est ce que j’ai reçu. Siobhàn Fitzgerald, pas Ad…

Ce rire dans mon dos, me glace le sang. Je m’arrête sec. Je n’ose pas me retourner parce que je connais ce rire. Les battements de mon cœur s’emballent, j’ai mal à l' estomac. Je sens les battements jusque dans mes tempes tellement je suis nerveuse. Tellement cette colère que j’ai voulu faire taire ces derniers jours me revient en pleine face. Dites moi que c’est une blague ??? Je rêve pas ??? Ne me dites pas que je vais passer les prochains jours avec LUI ???? Ok ok, Shiv’, respire. Détends-toi. Ce bateau est tellement énorme que tu vas pouvoir l’éviter. Tout au mieux, tout le séjour !! Je ferme les yeux puis inspire profondément. Je considère Caleb à peine quelques secondes avant de revenir vers cette charmante dame qui, je l’espère, pourra régler cette histoire d’enregistrement. J’imaginais pas à quel point ce serait difficile pour moi de me retrouver de nouveau proche de lui, d’être en colère mais d’apprécier l’odeur de son parfum, qui m’a tellement manqué.

—Je vais appeler le capitaine. Un instant, s’il vous plaît.

Tournant toujours le dos au détective, je croise les bras sur ma poitrine. Qu’est-ce que tout cela veut dire, bordel de merde ?


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Caleb Adelson
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Caleb Adelson
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MessageSujet: Re: ✪ Sea Cruise To Mexico (SIOLEB)   ✪ Sea Cruise To Mexico (SIOLEB) EmptyLun 25 Juil - 20:02


☼ Sea Cruise To Mexico ☼
Caleb &  @Siobhàn Fitzgerald  Drama
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Putain mais pourquoi ça ne marche pas, bordel de merde ?!

Je pousse un long soupir tandis que j’attrape mon visage entre mes deux énormes mains, frottant mes yeux avec vivacité, vieux réflexe que je possède depuis mon enfance quand je suis contrarié. Et c’est peu dire, tiens, à quel point je suis excédé par la situation : mon ordinateur portable qui ne fait que planter (une bécane à plus de 1500 dollars, je vous jure, c’est du vol), le réseau internet qui fonctionne une fois sur deux (au prix qu’on paie l’abonnement, putain!) et surtout, surtout, surtout : je m’aperçois que je suis à court de café. Mais quelle journée pourrie, mais pourquoi, pourquoi, pourquoi… J’attrape ma tasse vide et, furieux de constater qu’elle est à présent vide, je la jette à travers mon bureau, la laissant se fracasser en mille morceaux contre le mur d’en face. Malgré la violence du geste et le bruit engendré, je ne remue pas un orteil, ne lève pas un sourcil. Je ne me sens même pas mieux, c’est bien ça le problème, actuellement : je ne trouve aucune satisfaction, aucun répit. Je suis comme… mort de l’intérieur. Éteint. Préférant quitter mon siège confortable, héritage de mon paternel, à qui appartenait également ce bureau de détective privé, je m’affale dans mon canapé défoncé mais que j’affectionne particulièrement, enfouissant mon visage dans un coussin. En tendant un peu l’oreille, j’entends Madame Cooper, ma secrétaire, pester contre ma mauvaise humeur et mes attitudes de “gamin” selon ses propos. Quelle vieille chouette. Une réplique cinglante me vient à l’esprit, des dizaines même, mais je préfère garder un silence religieux, me convainquant moi même que cela ne servirait à rien d’énerver la seule personne qui arrive à me côtoyer, en ce moment. Suzanne Cooper, âge indéterminé, célibataire endurcie, sans enfant, sans chat, sans poisson rouge et surtout sans coeur qui est à présent la seule femme qui accepte d’être en ma compagnie. Et pour être tout à fait honnête, je n’ai envie de voir personne, en ce moment. Ou plutôt si : je rêve d’être en tête à tête avec Siobhan Fitzgerald. L’unique femme qui occupe mon esprit depuis des mois. Après notre voyage à Las Vegas, improvisé certes, mais magnifiquement parfait, nous ne nous étions pas adressés un mot, et je ne sais toujours pas pourquoi. J’ai voulu, des centaines de fois, l’appeler pour boire un verre ou la retrouver à la sortie de son travail, mais j’avais une frousse du tonnerre, presque honteux de mes sentiments de peur qu’ils soient à sens unique. C’est toujours avec du recul qu’on s’aperçoit de ce qu’on aurait dû faire, de ce qu’on aurait dû dire. Le résumé de ma vie, en somme. C’est la première fois que je réfléchissais avant d’agir, et mon mutisme n’était sans doute pas le bon comportement à adopter. J’ai conservé un silence qui ne me ressemble pas après notre retour, j’ai entretenu une distance étrange avec Sio, cette femme qui avait prit possession de mon coeur, qui avait enchanté mon âme, enflammé mon corps. Des souvenirs merveilleux, que je chéris, sincèrement, des sensations retrouvées depuis mon divorce avec Anya. L’impression d’être un homme nouveau, de recevoir un cadeau du destin, inestimable et si précieux. Mais les retrouvailles ne se sont pas déroulées comme prévu, notamment à cause de l’arrivée impromptue de Maggie, une ex conquête qui s'avérait être également une précieuse source d’informations dans une enquête de la plus haute importance. Et le grotesque de la situation a suffit à faire le reste, notamment faire fuir Sio. Notre discussion s’est transformée en monologue qu’aucun de nous ne comprenait, une dispute à demi mots. Et depuis : le néant. Pas de son, pas d’images. Plus de nouvelles. Je n’en reste pas moins coupable pour autant, dans cette histoire : je ressasse sans cesse nos phrases assassines, cette distance que je n’apprécie certainement pas. J’aurais préféré retrouver cette magie qui flottait dans l’air quand nous étions loin de notre ville, de Sunrise Valley, là où les étoiles étaient toutes parfaitement alignées pour que notre séjour soit parfait. Et depuis cette nuit, cette apothéose, je ne rêve que d’une chose : retrouver ses bras pour m’y perdre. Plus qu’une simple relation sexuelle, une véritable alchimie s’est créée entre nous ce soir-là, notre amitié s’était en un claquement de doigt transformer en quelque chose de beaucoup plus sérieux, une relation qui s’approchait du concret. Avant que tout ne parte à la dérive… Si seulement elle savait! Des semaines maintenant que je n’ai pas parlé à une femme, alors la draguer et coucher avec elle! Non, certainement pas. Premièrement : je n’en avais pas envie et deuxièmement…

Sans prévenir, la porte de mon bureau s’ouvre brusquement et je me redresse, surpris. Quelques secondes plus tard, je fronce les sourcils quand je m’aperçois que ce n’est que Madame Cooper qui, pour une fois, m’offre un sourire grandiose. Ah bon, elle a des dents, finalement? Première nouvelle. Bougon, je redresse ma carcasse de quarantenaire déprimée pour passer en position assise et attrape d’un geste las ma bouteille de whisky et un verre loin d’être propre. Je m’attends à des protestations de la part de Madame Cooper, comme à son habitude, mais rien ne vient. Surpris, je la fixe du regard tandis que je me serre à l’aveugle une généreuse rasade de mon breuvage favori, laissant quelques gouttes couler à côté. Je pose la bouteille, qui fait un bruit que je déteste : elle est vide. Tant pis, j’en ai un stock, dans le quatrième tiroir de mon bureau, le seul fermé à clé et dont personne ne connaît le contenu, pas même cette vieille chouette irritable. Je me laisse aller contre le dossier du canapé, toujours très perturbé par la réaction de Madame Cooper. J’analyse donc son attitude plus que suspecte : sautillant comme si elle avait envie de pisser, souriant comme un enfant de cinq ans le matin de Noël et ne cessant de repousser ses immenses lunettes sur son long nez aquilin, elle semble sur le point d’exploser. Après avoir bu une longue gorgée, jeter un coup d’oeil sur ma montre, offrande de mon oncle adoré pour mon dix-septième anniversaire, je décide de rompre cette attente interminable et me lance en lui demandant :

Madame Cooper, vous allez bien?

Mieux que ça, mon petit Caleb…

Personne ne m’appelle comme ça, sauf ma mère…

Et Charlotte est une femme formidable, je ne saurais comment j’aurais réagis si j’avais eu un enfant tel que vous…

Faudrait déjà avoir un mec pour ça…

Pardon?

Non, rien, rien… Alors, Madame Cooper, dîtes moi donc ce qui vous met en joie, allons-y! Il y a une réduction sur le buffet asiatique pour Vendredi soir?

Attention, mon petit Caleb, ne poussez pas trop loin… Surtout que j’ai une surprise pour vous!

Cette annonce me laisse sans voix. Partagé entre l’amusement et la peur, je hoche doucement la tête tout en l’invitant de la main à continuer et en lui disant :

Vous allez m’apprendre que nous avons décroché une grosse enquête?

Pas du tout, arrêtez donc de penser au travail, nom d’un chien! Justement, je me suis dit que… vu votre petite baisse de moral ces derniers temps…

Je me renfrogne, comme à chaque fois. Allez savoir pourquoi, mais Madame Cooper avait appris pour Sio et moi. J’avais réussi à cacher cette information à tous mes proches, y compris mes parents et ma famille qui sont tous des détectives privés. Mais cette femme là, c’est le Diable incarné. Le frère de la cousine de sa nièce travaillait dans le dinner où Sio et moi avions eu notre ultime discussion mouvementée et l’avait évidemment répété à Madame Cooper. Une chance de vivre dans une petite ville où tout le monde se connaît, je vous dis. Préférant baisser les yeux vers mon verre, je la laisse continuer à s’exciter comme une puce :

... et j’ai participé à un concours il y a quelques semaines et figurez vous que j’ai gagné! Un séjour d’une semaine, en croisière, pour deux personnes!

Soudain, je me fige. Non mais j’ai loupé un épisode là ou quoi? Elle ne pense sans doute pas que je vais passer sept jours en sa compagnie? Et si elle se mettait en maillot de bain? Devenant blême, je me lève d’un bond et l’approche tandis que je me perds dans des explications ponctuées de longs “euh”, mais elle ne se laisse pas décourager et m’attrape les mains tout en m’annonçant :

Comme ça, vous pourrez emmener votre belle demoiselle avec vous! Pour vous faire pardonner!

Je tombe des nues. Touché que ma secrétaire, si acariâtre puisse-t-elle être, ai pensé à moi d’une telle manière, je n’ai plus de mots tandis qu’elle me prend dans ses bras et repars en direction de son antre, pour répondre au téléphone du standard. Planté là, dans mon propre bureau, je soupire. Si seulement toute cette histoire aurait pu se terminer de la sorte…



JOUR UN :

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Dernière recommandation à Madame Cooper, que j’ai en ligne, le smartphone coincé sur mon épaule tandis que je jette tout un tas de fringues dans une valise minuscule. Grognant, j’aperçois mon reflet dans le miroir mural de ma chambre et je suis étonné de ce que je constate : un homme qui se laisse aller, qui part tout droit en direction d’une nouvelle aventure mais terriblement seul. J’ai essayé de négocier, de demander à ma petite sœur de m’accompagner, mais elle avait un emploi du temps trop chargé. Après avoir gentiment remercier ma secrétaire pour ce beau cadeau, j’étais prêt à lui rendre mais elle insista, m’affirmant que cela me ferait le plus grand bien et que tout était reglé, elle assurerait les affaires courantes du bureau, épaulé par mon père, qui a été son premier patron, ne l’oublions pas. Acculé, je me suis convaincu que c’était sans doute une chance, de penser à autre chose, de faire des activités qui sortent de l’ordinaire. Mais je suis comme éteint, malheureux : je ne pense qu’à Sio. Et ceux jusqu’à mon arrivée à Los Angeles, là où je devais embarquer pour le démarrage de cette croisière inattendue. Dans l’avion, j’ai à peine dormi, mes traits sont tirés, j’ai passé le temps à regarder une série nulle à chier et à souffler car un enfant de trois ans me tapait toutes les cinq minutes dans le dossier de mon siège. Fatigué comme rarement ce fut le cas, je marche péniblement jusqu’au pont et attends, passant ma main dans mes cheveux, déjà en nage. Dès que j’aurais pris possession de ma cabine, je file sous la douche et me change pour une tenue plus légère. Priant pour que cette famille avec cinq bambins ne soit pas ma voisine pour la semaine, j’entends une voix. Que je reconnaîtrais entre mille. Relevant brusquement la tête, je remonte la file d’attente, ne réponds pas aux protestations des clients impatients. Et voilà qu’un miracle se produisit, ce jour-là: Sio était là. Juste à quelques mètres. Sous le choc, je mets un temps considérable à comprendre que quelque chose cloche avec sa réservation quand l’employé l'appelle “Siobhan Adelson”. Pris d’un fou rire, je la vois se retourner pour ensuite me tourner le dos, à la vitesse de l’éclair. Posant ma valise juste à côté de la sienne, je lui chuchote :

Toi, ici… Dis donc, même à des centaines de kilomètres de Sunrise Valley, nos chemins finissent toujours par se retrouver.

Je savoure cet instant, cette incroyable coïncidence : elle est juste là. Des nuits entières à penser à elle, à la revoir dans mes rêves et à espérer croiser son regard et voilà qu’elle se tient juste à mes côtés, nos épaules pourraient presque se toucher. Quelques longues minutes plus tard, bien silencieuses, nous voyons enfin arriver le capitaine. Enjoué, avec un embonpoint assez impressionnant et les joues rouges, il nous explique que nous avons remporté le même gain et que les réservations ont dû se mélanger. Notre cabine est donc la même. Souriant, remerciant secrètement Madame Cooper pour son idée formidable, je tourne la tête vers Sio et lui annonce, solennellement :

Je préfère le côté gauche du lit.

Que dire de plus, à part qu’un coup comme celui-là n'arrive qu’une fois tous les un millions? Nous étions faits pour être réunis. D'une drôle de manière, je dois bien l'avouer!


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MessageSujet: Re: ✪ Sea Cruise To Mexico (SIOLEB)   ✪ Sea Cruise To Mexico (SIOLEB) EmptyMar 26 Juil - 5:34


☼ Sea Cruise To Mexico ☼
Siobhàn &  @Caleb Adelson Drama
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tw :: aucun.

Je suis en pleine panique. Un problème avec la réservation. Plus précisément, cette foutue identité qui n’est pas la mienne. Pas exactement. Tout se déroulait parfaitement bien. J’ai pris l’avion sans encombre, il faisait calme là où je me trouvais. Une chance parce que ça braillait fort à l’arrière et j’imagine même pas la tête du gars ou de la meuf en train de supporter toutes ces jérémiades. Moi, les écouteurs dans mes oreilles, j’ai profité de mon heure trente pour écouter de la musique et continuer ce superbe roman d’Agatha Christie. J’ai débarqué sans problème, récupéré un taxi et hop devant ce magnifique et imposant paquebot, c’est la désillusion : Est-ce que j’ai fait tout ce trajet pour rien, finalement ? Est-ce que je me suis réjouie trop vite ? C’est ça, la panique me gagne davantage, je vais être sur le point de suffoquer, il faut qu’elle me règle tout ça, de suite la madame avant de… Ce nom, là, ce n’est pas le mien. Pire encore, il me rappelle celui-dont-je-ne-veux-plus-prononcer-le-nom. Est-ce qu’il s’agit du sien ? Non, la coïncidence serait trop énorme. Il faut que je respire, il faut que je respire. Détendue en apparence, je lui demande de regarder correctement et forcément, il y a une andouille derrière moi qui se marre. Seulement, ce rire-là, je ne pensais pas l’entendre de sitôt. Je ne peux pas croire que tout l’univers se soit ligué contre moi de cette manière. Pas aujourd’hui !!!!!! J’ai peine à croire que ce soit lui et pourtant. Pourtant, il se tient à quelques centimètres de moi, m’aspergeant de son parfum irrésistible. Cette odeur qui se faufile entre ma colère et mon exaspération pour lui. Entre-temps, l’hôtesse s’en va s’informer auprès du Capitaine. Il faut qu’on puisse régler ce souci d’identification, nous sommes à moins d’une heure de lever l’ancre, et cela commence à devenir très stressant pour moi. Beaucoup trop. Quand celui-dont-je-ne-veux-plus-prononcer-le-nom me chuchote à l’oreille, je sursaute, prise au dépourvu et le toise un instant.  S’il te plait, on va se calmer le pompon, un instant, hein ? Je croise toujours les bras sur ma poitrine, je ne veux pas qu’il s’imagine que je sois sensible à ses paroles. Parce que c’est le cas, on est d’accord, hein ?

—Oh mais ne t’en fais pas, le bateau est assez grand pour qu’on soit chacun de son côté…que tu puisses faire… ce que t’as toujours fait de mieux ! Je souris, c’est cynique.

Oui, je fais allusion à ses plans drague et tout le kit nécessaire pour que sa prochaine « victime » soit raide dingue de ce tatoué, à la seconde où il aura fait son regard de braise. Je roule des yeux au ciel, rien qu’à cette image. Parce que moi aussi, j’suis tombée dans le panneau à Vegas. Le bleu de ses iris auraient pu contenir tout le feu du monde, rien n’aurait changé la donne : J’ai été littéralement incendiée à la minute où j’ai senti le changement s’opérer dans mon corps. Où cette attraction est devenue si forte qu’il m’était impossible d’y résister. Sortie de mes songes, le Capitaine nous annonce la couleur, je bougonne, intérieurement. Non !! Il me faut une autre solution. Lui, là, à côté moi, il semble bien s’amuser tandis que je me mordille la lèvre inférieure, très vexée. Je n’ai pas pardonné cette conversation, ou plutôt cette dispute que nous avons eu il y à quelques semaines. Je tente de négocier quelque chose auprès du Capitaine, faisant même les yeux ronds, tout et n’importe quelle prouesse si nécessaire mais j’aimerais tant une autre cabine. Je ne peux pas croire qu’on va nous mettre ensemble, si ?? Discutant quelques instants avec d’autres membres de l’équipage à priori, j’imagine qu’ils tentent de trouver une solution. Je me tourne vers celui-dont-je-ne-veux-plus-prononcer-le-nom (Et c’est décidé !!!!) je remarque qu’il sourit toujours. Et ça à le don de m’énerver, ce genre d’attitude. (C’est surtout parce que je suis toujours en colère après lui, ça !)

—Quoi ? Qu’est-ce qui te fait marrer, encore ?

C’est vrai que la situation est drôle. Très drôle. Tout le monde se fend la poire, allez c’est cadeau ! À cet instant, le capitaine revient vers moi, et me dit qu’il vont me trouver une cabine rapidement. Je suis soulagée. J’ai le droit d’embarquer !!!  Évidemment, mon acolyte me suit avec sa valise. Je tire la mienne quand un grand et imposant bonhomme qui se présente à nous, comme si nous étions un couple de jeunes mariés « Monsieur & Madame Adelson » J’ouvre la bouche, je m’apprête à rectifier le tire quand celui-dont-je-ne-veux-plus-prononcer-le-nom me donne un coup de coude. Je lui lance un regard tranchant. Y’a que lui que ça amuse…

—Je suis Maurice, je vais m’occuper de vous durant tout votre séjour. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, je suis là pour vous !!

Enjoué, il nous conduit au pont où se situe « notre » (temporaire) cabine. Tout ce que j’espère, c’est qu’ils me trouveront un endroit où dormir… Au pire, j’ai remarqué les chaises longues, là, sur le pont près des piscines. Je regarde tout autour de moi et je me remémore les photos que j’ai reçu par mail. C’est exactement ça, mais en mieux. Je suis bluffée, c’est énorme. J’ai envie de sautiller comme une folle tant l’excitation me gagne mais je me sens un chouïa dans les chaussettes. Est-ce que ça veut dire qu’on va se parler ? Est-ce qu’on va encore se dire des choses blessantes ? Est-ce qu’il va encore me reprocher de ne pas l’avoir appelé alors que j’ai pas arrêté d’essayer ? Mais ça, il ne le sait pas, trop occupé avec… comment elle s’appelait déjà ? Clairement, je n’en ai pas envie. Clairement, je ne veux pas me disputer avec lui, j’ai tellement envie de profiter d’être loin de Sunrise pour décompresser un peu. J’ai vraiment besoin d’être quelqu’un d’autre pour quelques jours. Et puis d’ailleurs, je ne suis pas prête à l’écouter blaguer sur la situation… Arrivés devant la cabine, Maurice nous ouvre la porte et nous fait entrer. Ok c’est pas la suite nuptiale de Vegas, mais c’est cosy… Malgré la situation actuelle, je souris. J’aime beaucoup l’ambiance de cette cabine. Et ça sent vraiment bon. Je détecte sans mal, la douceur de la lavande sur les draps. Je me tourne vers le guide et lui souris.

—Merci beaucoup Maurice, c’est magnifique.

Mon regard passe au- dessus mon épaule. Je ressens comme le besoin d’espionner son comportement. Il balance d’ailleurs sa valise sur le lit. Il investit les lieux sans aucun problèmes de conscience. Apparemment, c’est SA cabine, et non la mienne alors, quoi de plus normal qu’il s’installe. Maurice m’informe que j’aurais une cabine pour moi d’ici demain, je serre les dents mais c’est mieux que rien. Une nuit, qu’est-ce que c’est ? Je vais savoir prendre sur moi, et j’ai pleins de bons plans si l’atmosphère me pèse trop. Il nous salue, soulignant le fait qu’il est à disposition pour nos moindres désirs et je le remercie poliment. Il quitte ensuite la cabine et me voici, seule. Seule avec le démon. Un regard sur ce lit, et mon esprit vagabonde vers les tréfonds de ma tête, à la recherche de ses souvenirs qui ont fait de Vegas, une escapade exceptionnelle. Où dans ces draps de soie, je me suis abandonnée dans ses bras musclés. Toute cette tendresse que je ne lui connaissais pas du tout. Tout le contraire de l’homme qu’il m’a montré récemment. Je ne le comprends pas. Je lui en veux tellement de me traiter comme toutes les autres. Il ne se rend pas compte qu’il me fait du mal et je ne sais pas non plus comment lui dire… Nous avons vécu cette aventure à Las Vegas et tout a changé lorsqu’on s’est embrassés. Voilà à quoi ressemble ma vie… C’est quoi la suite ???


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MessageSujet: Re: ✪ Sea Cruise To Mexico (SIOLEB)   ✪ Sea Cruise To Mexico (SIOLEB) EmptyJeu 28 Juil - 15:06


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Je suis dans un putain de rêve. Loin de ressembler à tous ceux que j’ai faits, durant les dernières semaines, ces retrouvailles sont un vrai cadeau du ciel. La probabilité pour que nous soyons réunis ici, à des kilomètres de Sunrise Valley, est si faible, mais elle s’est produite, comme par enchantement. Un miracle, une évidence, un signe du destin qu’il ne faut pas négliger. Sans doute que le Karma ne me veut pas autant de mal que je ne le pensais. Des jours et des jours que je pense à Sio, que j’imagine ce que je pourrais lui dire, comment je pourrais rattraper la situation après notre dispute légendaire, au dinner. Je ne réalise pas ma chance, je suis à deux doigts de ses mains, de son corps, de sa bouche et je meurs d’envie de… de… de faire du grand Caleb, comme toujours. D’écouter mes pulsions au lieu de réfléchir, de prendre mon temps, d’étudier la situation. Je ne peux pas être aveugle face à la réaction de Sio, qui veut tout dire : elle m’en veut terriblement, et je ne peux pas lui en vouloir en retour. Un quiproquo a tout gâché entre nous, la dernière fois que nous nous sommes parlés, et le souvenir de cette discussion houleuse est encore bien présent. Je peux ressentir sa fureur, sa désapprobation quant à ma présence à ses côtés. Sa petite remarque, bien sentie, me touche en plein cœur. Son sourire narquois me fait le même effet qu’une gifle, je perds de ma superbe. Je réalise qu’elle s’imagine que je suis ici pour profiter de la vie, pour draguer à foison et étendre grandement mon tableau de chasse. Mais c’est tout le contraire, si seulement elle savait! Je ne pense qu’à elle, regrette de m’être prit comme un manche, la dernière fois que nous nous retrouvés en face à face, j’aimerais lui dire tout cela, mais les mots me manquent, ma bouche ne veut pas s’ouvrir, ma gorge reste nouée, tandis que je subis la situation. Je m’étonne moi-même, mais je reste taiseux, préférant baisser les yeux vers mes pieds, honteux aussi, mais encore trop fier pour l’avouer à voix haute. Je n’ai pas envie qu’elle garde cette image de moi, mais je suis fidèle à moi-même, souriant tout de même tandis que Sio me demande la raison de mon attitude désinvolte. Sur le point de lui répondre, je suis interrompu par le capitaine qui revient vers nous et promet à Sio une cabine très prochainement. Mon moral baisse de nouveau en flèche et je fronce les sourcils. Ce n’est pas vraiment une bonne nouvelle pour moi, mais d’un côté, je suis certain que c’est une solution qui convient à Sio. Mais la partie n’est pas encore gagnée. Pour le moment, elle n’aura pas d’autres choix que d’être en ma compagnie. Reprenant du poil de la bête, je suis Sio qui passe le point d’embarquement, en tirant sa lourde valise derrière elle quand soudain, un homme très grand et très imposant vient se pointer devant nous. D’une voix douce, il nous salue d’un “Monsieur et Madame Adelson” qui fait réapparaître sur mes lèvres un large sourire et tandis que j’aperçois Sio sur le point de rectifier ses dires, je lui donne un coup de coude en accompagnant ce geste d’un regard assassin. Inutile de contredire ce fameux Maurice, il semble si prévenant, si soucieux de notre confort et de notre bonheur. Un “nous” qu’il faut choyer, je suis toujours à fait d’accord avec lui. Je suis notre Maurice charismatique et Sio jusqu’à notre cabine, n’oubliant pas de siffler tandis que je découvre davantage ce bateau qui sera notre maison pour une belle semaine. Je ressens soudain l’envie de remercier Madame Cooper et me fait la promesse de lui offrir un merveilleux cadeau en guise de remerciement. Me demandant ce qui lui ferait le plus plaisir entre une nouvelle chaise de bureau ou une paire de lunettes plus tendance, nous faisons notre entrée dans notre cabine, qui est spacieuse, cosy. Un vrai cocon, parfait pour un couple… ce que nous ne sommes pas, à mon grand regret. Je remercie à mon tour Maurice, tout en lui glissant un billet dans son imposante main. Le coup du pourboire, un grand classique, je n’ai pas pu m’en empêcher. Mais ce geste a le mérite de le faire déguerpir, et nous voilà seuls. En tête à tête forcé. Sans hésiter plus longtemps, je pose ma valise sur le lit, souffle tandis que je regarde à travers le hublot, constatant que le temps est magnifique. Comme toute cette journée, toute cette situation et ce formidable hasard. La vie est si belle, pourquoi je ne m’en aperçois que maintenant ?

Passant ma main sur l’arrière de mon crâne, je soupire et me tourne vers Sio. Je dois prendre mon courage à deux mains, rompre ce silence malaisant, lever le voile sur ce malentendu. Je tente de faire quelques pas dans sa direction, mais je sens que cette simple approche est déjà trop intrusive. Je prends mon temps avant d’ouvrir la bouche et lui dit :

On ne va tout de même pas se faire la tête indéfiniment…

Mauvaise entrée en matière, Caleb. Essaie encore, mon grand. Je croise mes bras sur ma poitrine, pour les décroiser aussitôt, de peur que ce geste soit mal interprété. Je sens une certaine gêne m’envahir, je voudrais tellement que les choses s'arrangent entre nous. Que l’épisode du dinner n’ai jamais eu lieu, que nous soyons téléportés juste après notre retour de Vegas, là où tout était si simple. Si naturel. Croisant les doigts pour qu’elle écoute avec attention mes paroles, je me lance et continue :

Sio, tu sais, je suis heureux de te revoir, très heureux même. Et… c’est dingue de se retrouver ici, non? Je veux simplement que tu saches que je pense beaucoup à toi et que… je n’ai revu aucune femme depuis Las Vegas, depuis ce petit déjeuner à Sunrise Valley. Je regrette notre dispute, elle n’avait aucun sens, ce n’était pas ce que je voulais pour… pour nous.

Mordant ma lèvre inférieure, je continue à avancer vers elle, ayant une peur immense qu’elle me repousse. Qu’elle s’en aille. Mais pour aller où? Nous sommes sur un paquebot, prêt à partir pour une fabuleuse croisière. Pendant plusieurs jours, nous allons cohabiter, même si cette histoire de cabine tentera de nous séparer. Même si elle souhaite m’éviter, je la retrouverais sans encombre. Madame Cooper voulait que je partage ce voyage avec Sio? C’est chose faite.


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MessageSujet: Re: ✪ Sea Cruise To Mexico (SIOLEB)   ✪ Sea Cruise To Mexico (SIOLEB) EmptyJeu 28 Juil - 16:10


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Je suis fâchée, c’est indéniable, malgré tout ce qu’il dégage. J’ai envie qu’on fasse la paix tous les deux mais je ne peux pas m’empêcher de penser à comment je me suis sentie la dernière fois en sa compagnie : Il s’est comporté comme le dernier des cons et j’ai eu l’impression qu’il se fichait un peu de ce que je pouvais bien ressentir. Alors j’avoue, j’ai peur que ce séjour soit gâché par ses nombreuses bourdes. Je sais comment il est, il ne va pas pouvoir s’empêcher d’aller draguer toutes les filles qu’il verra non accompagnées et je ne veux pas voir ça. Je ne veux pas me sentir comme la dernière des idiotes parce que j’aurais espérer plus qu’une nuit dans ses bras. Depuis Vegas, c’est comme ça que je me sens. Me remémorer ces tendres moments m’invite à en vouloir encore d’autres mais j’ai encore de la dignité. Il n’est pas question qu’il me traite encore comme toutes les autres parce que je ne suis pas toutes les autres. Je sais que je vaux mieux que ça. Me retrouver seule avec lui me fait peur. J’ai peur de ce que je ressens pour lui. Mes sentiments jusque là, étaient jalousement garder, à l'abri des regards, à l'abri d’être mal interprété. En commençant par moi, bien sûr. J’ai eu des semaines entières pour réfléchir pourquoi mon escapade à Vegas m’a rendue si fragile. Pourquoi je l’ai choisi lui plutôt qu’un autre . Autre le fait qu’il était le compagnon idéal pour faire la fête, c’est parce qu’au fond de moi, je savais où ce séjour allait nous mener. Ou, du moins, ce que je voulais réellement qu’il se passe. Je ne peux pas croire que je n’avais pas d’arrières pensées en connaissant aujourd’hui mes sentiments pour lui. Plus le temps avance en sa compagnie, plus je sais ce qui est sous mon nez : je suis amoureuse. Le dire à voix-haute est bien trop gênant pour moi. Je dois faire taire cette voix dans ma tête qui ne cherche qu’à me pousser dans ses bras. La conscience aiguë de sa présence déclenche en moi un irrépressible frisson. Je suis de nouveau en proie à cette inexplicable attraction comme si mon corps répondait instinctivement à un ordre silencieux qui émanait directement de lui.

Lorsqu’il fait quelques pas en direction de moi, je recule. Non, je ne peux pas le laisser m’approcher. Pas dans l’état de tourbillon dans lequel je me sens. Je serais capable de faire n’importe quoi, faisant tout valser au-dessus de mon épaule. Je me suis posée des limites, je dois m’y tenir. Il a raison sur un point, on ne peut pas se faire la tête indéfiniment mais pour cela, il doit savoir ce que je ressens. Il doit comprendre que ce qu’il a fait ou n’a pas fait, d’ailleurs, m’a vraiment fait du mal. Il m’a blessée, chose que je ne pensais pas possible, après le divorce que je viens de subir. Je ne le quitte pas des yeux, je me mordille la lèvre. Ma respiration s’accélère. Il recommence avec ses mots : doux et brutal en même temps. Puis, il tente des excuses, et j’apprécie sincèrement. Je n’arrive plus à soutenir son regard, mes yeux fuyant la soudaine électricité qui m’irradie plus il s’approche de moi. Des picotements au bout de mes doigts me font perdre pieds. Je ferme les yeux, j’inspire profondément. Lorsque j’ouvre de nouveau les yeux, il s’est encore avancer vers moi. Je ne sais pas si cela vient de moi, de cette proximité entre nous ou de cette petite cabine mais je me sens comme prise au piège. Au bord de la crise de claustrophobie. Comme dans cet ascenseur à Vegas. Lorsque nous nous sommes retrouvés coincés à l'intérieur, dans le noir. Juste soutenus d’un petit halo de lumière permettant simplement de nous connecter l’un à l’autre. Me rappeler de la détresse qui pénétrait mon corps est horrible mais elle n’est rien comparée à la sensation que j’ai eu lorsque j’ai enfin osé poser mes lèvres sur les siennes. J’avale ma salive difficilement. Je dois me contrôler.

—D…d…de…depuis Vegas… je bégaie. Bouuuh!!!! Respire, respire…. Depuis…

Je souffle, fronce les sourcils. Frustrée de ne pas pouvoir aligner un mot devant l’autre sans avoir l’air d’une cruche. J’évite de le regarder dans les yeux, parce que je vais encore me perdre, là où je ne devrais pas…

—Depuis Vegas ou depuis le petit déjeuner ? Il faudrait te mettre d’accord… je souffle, presque dans un murmure.

Pourtant personne ne va entendre. Je n’ai pas besoin de chuchoter ses mots mais peut-être que je n’ai pas envie de les rendre réels. Peut-être que je ne veux pas de réponses non plus. J’humecte mes lèvres, subitement devenues sèches. Je relève la tête, plongeant littéralement dans le bleu de ses iris. Mes yeux s’attardent ensuite sur ses lèvres généreuses, je me pince les lèvres pour réprimer cette folle envie de les toucher, là, maintenant.

—Caleb, je…

Caleb. Ce prénom. Cet homme… C’est le genre d’homme qui donne envie à une femme de lui arracher sa chemise et d’en regarder les boutons voler dans les airs en même temps que ses inhibitions…


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MessageSujet: Re: ✪ Sea Cruise To Mexico (SIOLEB)   ✪ Sea Cruise To Mexico (SIOLEB) EmptyDim 31 Juil - 22:40


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La proximité que nous entretenons, Sio et moi, est si intense, j’ai l’impression de retrouver cette ambiance particulière qui s’était créée lors de notre voyage à Las Vegas. Cette bulle qui nous protégeait, dans cette ville qui vit à cent à l’heure, là où nous n’étions plus que deux face au reste du monde. L’esquisse d’un couple qui prenait forme, petit à petit, instants complices et gravés à tout jamais dans ma mémoire. Cette magie qui nous enveloppait, cette insouciance qui nous a mené à cette soirée parfaite. Au souvenir de cette nuit dans les bras de Sio, je perds de ma superbe, je commence à voir flou, à trembler. De peur, sans doute, peur de ne plus jamais être l’homme qui l’enlace, qui l’embrasse, qui l’aime, tout simplement. D’être passé à côté de la chance de ma vie, de ma seconde existence, j’ai la frousse, putain, je suis effrayé mais je n’ose pas lui dire. Pas m’avouer si faible, car sans elle, je perds mes moyens, je perds confiance, foi en l’avenir. Je réalise, à cet instant, tandis qu’elle bégaie mon prénom, à quel point sa voix est douce. Ses cheveux sont magnifiques, ses yeux brillants. La perfection de cette femme m’hypnotise, et tandis qu’elle me lance une réflexion bien placée, je hoche la tête, ne souhaitant pas la contredire. J’aimerais lui avouer, suppliant à genoux, à quel point les autres femmes ne m’intéressent plus, je n’ai plus de temps à perdre avec elles, plus aucun intérêt à chercher une quelconque attirance dans des attributs féminins correctement mis en valeur. Non, je ne veux plus être cet homme, je ne veux plus avoir cette attitude. Surtout pas après avoir réalisé à quel point le destin s'acharne à nous réunir. C’est un signe qu’il ne faut pas négliger, une opportunité magnifique. Je sais à présent que gagner ce séjour était le bon chemin à emprunter, bien malgré moi, forcé par une Madame Cooper intransigeante. Il faut sérieusement que je pense à la remercier, je devrais l’appeler, pour lui raconter cette formidable coïncidence.

Mais Caleb, pourquoi tu penses à cette vieille harpie alors que tu es à deux doigts du visage de Sio, hein? Je suis vraiment sado masochiste, parfois.

Caleb. Elle prononce mon prénom avec un doux mélange de force et de passion, de douceur et d’amertume. Cette dualité me plaît autant qu’elle m’effraie, je suis attiré comme un aimant vers elle, je lève la main pour lui attraper l’avant bras, pour simplement avoir le privilège d’effleurer sa peau, de retrouver ce frisson qui me parcourt dès que nous nous touchons… J’y suis presque, mon geste est lent mais pourtant maîtrisé, je ne peux détacher mon regard du sien, j’y lis une vérité, j’y vois le reflet de ma propre âme, je…

Et c’est à ce moment précis que Maurice choisit de faire une apparition surprise, ouvrant la porte de la cabine et passant simplement sa tête, nous affublant d’un “Monsieur et Madame Adelson, nous avons oublié de vous remplir le mini bar, nous allons tout de suite nous en occuper”, d’une voix suave et accompagné d’un sourire ravageur. Pourtant, malgré sa gentillesse et sa prévenance, je n’ai qu’une envie : lui foutre mon poing dans la gueule. Un intru qui s'immisce dans notre sphère privée, et ça y est, la magie de cet instant s’évapore, comme de la fumée. Insaisissable. Je suis déstabilisé, j’ai perdu le contact avec les deux beaux yeux de Sio, je ne sais plus où me mettre, glisse mes mains dans mes poches, mal à l’aise. Encore une occasion manquée. Alors, comme d’habitude, je préfère fuir plutôt que d’affronter la situation. J’ai besoin d’un verre, une bière pression bien fraîche par exemple, la chaleur commence déjà à être insoutenable. À l’image de cette situation. Sans un mot, je lui tourne le dos et préfère sortir de la cabine, souhaitant réfléchir seul, souffler un peu. Trouver un endroit rassurant à mes yeux m’aidera à me calmer, à me détendre. Après quelques minutes de recherche, je trouve enfin un tabouret de libre au comptoir du bar de la piscine, où règne déjà une certaine agitation. Le bruit, paradoxalement, m’apaise et je porte à mes lèvres une pinte délicieuse, la première de ces vacances hors du commun. Nous n’allons pas tarder à prendre le large pour de bon, une annonce au micro m’informe que tous les passagers sont enfin à bord. Tout comme moi, tout comme Sio. Je suis en train d’analyser sa réaction, penser à ce que j’aurais pu lui dire au lieu de me comporter comme un éternel enfant quand je la vois, du coin de l'œil, faire son apparition à la piscine. Perturbé, je cherche d’abord à regarder à l’opposé, gêné qu’elle me retrouve ici. Elle doit se dire que je suis encore là pour draguer, pour accoster de jolies filles. Pour faire du “grand Caleb”. Mais putain, tout ce que je veux, c’est briser la glace qui nous sépare, retrouver cette époque où un simple rire pouvait détendre l’atomsphère. C’est ce dont nous avons besoin : de légèreté. De ne plus réfléchir, seulement de profiter. Alors, j’inspire longuement et me retourne, la cherchant du regard, parmi la foule qui se veut de plus en plus dense. Je me lève, attrape ma pinte et la trouve, enfin. Ce que je vois ne me rassure pas… ne me plaît pas. Mais pas du tout.



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MessageSujet: Re: ✪ Sea Cruise To Mexico (SIOLEB)   ✪ Sea Cruise To Mexico (SIOLEB) EmptyLun 1 Aoû - 4:00


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Cette proximité est pesante, limite électrique. Cette proximité me submerge, me fait perdre toute assurance. Tout ce que j’aspire à présent, c’est que cette soudaine attraction me rapproche de lui, révoquant ainsi toutes volontés de ne céder à aucune tentation. Parce que dans le fond, je ne veux pas être la énième sur son tableau de chasse. Je ne veux pas en souffrir. Pourtant, son visage est à quelques centimètres du mien, nos regards sont solidement accrochés l’un à l’autre, ils se nourrissent de cette vérité qui ne trompe pas. J’humecte mes lèvres soudainement asséchées par la nervosité qui s’empare de moi. J’ai l’impression que les battements de mon cœur font sauter ma cage thoracique un peu plus. Douloureusement, je me suspends à son regard bleu océan. Son souffle se mélange ensuite au mien, je peux sentir la chaleur qu’il en dégage. Haletante, mes jambes flageolent, j’ai peur de sombrer. J’ai peur de tomber sous cette pression qui m'incombe. Le monde cesse d’exister à l'intérieur du champ magnétique qu’il a créé autour de nous et mon corps entier ne désire plus qu’à se rendre vers lui, encore un peu plus. Je voudrais tant toucher ses lèvres avec les miennes me souvenant à quel point j’ai aimé ça, la dernière fois. Je crois que cela m’aiderait tellement à garder la tête hors de l’eau, j’ai l’impression de me noyer. C' est ma bouée de sauvetage à cet instant, je le sais. Si seulement, il savait. J’ai ce besoin de me retenir à lui mais je sais aussi que si je laisse mes inhibitions de côté, il ne m’en faudra pas plus pour laisser libre cours à mes sentiments, mes envies…

Mes envies me mènent tout droit à cette chambre d’hôtel du Bellagio. Cette proximité insoutenable qui s’est emparée de moi est là même qu’à cet instant : le brasier qui s'est propagé dans tout mon être tel le feu de l’Amazonie sans réel contrôle, Caleb a fini par l’apaiser de ses baisers, de ses mains, ses caresses… Je me mordille la lèvre inférieure, j'y suis presque. Mes yeux avidement fixés sur ses lèvres, sur le point d’atteindre les miennes impatientes, j'aperçois la douce électricité statique prête à m’envahir. De nous envahir tous les deux. Sur le point de… Et puis, la désillusion. C’est la douleur qui s’empare de moi. La frustration qui me fait grincer des dents, qui me fait serrer des poings. Un souffle ardent, abandonné au profit d'une plainte audible et un Caleb qui s’éloigne de moi. Que ça fait mal de sortir de cette bulle intime, si violemment. Si brusquement. Je ne sais pas réellement ce que veut Maurice mais pour le moment, parce que je suis encore dans une autre réalité, je lui en veux tellement. Je retrouve mes esprits, autant que j’en suis capable, c’est-à-dire péniblement. Je tente de sauver les apparences auprès de notre hôte, notre guide pour tout ce voyage : les joues rouges, je replace mes cheveux, qui n'ont pas bougés d'un millimètre ceci étant dit. Je le trouvais plutôt sympathique jusqu’à cette irruption des plus inconvenantes. Quelques minutes de plus et la gène aurait été encore plus malaisante qu’elle n’y paraît actuellement. Et puis, tout d’un coup, il n’est plus là. Il s’est enfui… Encore…

Je me mords à l'intérieur de la joue. J’ai failli me laisser avoir, encore une fois. Je peste contre moi, tout en posant ma valise sur le lit. J’ai besoin de trouver quelque chose à faire pour me détendre. Pour évacuer toute cette tension à l’intérieur de mon corps. Je ronchonne plusieurs minutes tout en m’en prenant à mes pauvres vêtements qui ne sont visiblement pour rien dans toute cette histoire. Je me suis donnée des limites avec Caleb Adelson et il à suffit d’un regard, d’une petite proximité de rien du tout pour que je laisse mes résolutions derrière moi. Ça n'a pas de sens, c’est une situation totalement aberrante. Je suis en colère contre lui, c’est vrai, mais je le suis surtout contre moi, de ne pas pouvoir me contrôler. Je suis une adulte mature, je sais ce que je fais d’habitude. Je ne suis pas une adolescente ! Et pourtant :

–Oh si Shiv’, tu te comportes comme une adolescente qui ne sait pas comment gérer cette marmite d'hormones en ébullition !!!

Mais c’est complètement ça, au final. Cette attirance que je ressens quand il est proche de moi, est exactement la même qu’à Vegas. La seule chose que je désirais, c’était de m’abandonner dans ses bras, sous ces draps de soie, cédant sans retenue à la tentation. Le péché qu’est la luxure était à ma portée, je n’avais plus aucune crainte. Je savais où je voulais qu’on aille tous les deux. J’ai parfaitement compris que le lendemain, tout serait différent pour lui et moi. Et c’est d’autant plus difficile aujourd’hui parce que malgré tout ça, j’ai perdu mes repères. Je ne suis plus capable de réfléchir en adulte et c’est ce qui me rend dingue, vraiment.

La piscine. C’est ce qui va me détendre, à défaut de prendre une douche froide dans l’immédiat. Je m’enferme dans la petite salle de bain après avoir trouvé mon deux-pièces dans mon sac de voyage. Je l’enfile et attache autour de ma taille un paréo aux couleurs de l'arc-en-ciel. Je me cache ensuite derrière ma paire de lunettes de soleil Prada, comme si j’allais passer inaperçue. Avec mon chapeau tissé à la main, peut-être que j’aurais un peu plus de chance ? J’entends l’annonce du départ imminent dans les hauts-parleurs, je soupire. Je souffle, plutôt. inquiète de ce partage de cabine avec Caleb. J’ai peur de la suite mais bientôt cette souffrance s'apaisera. Du moins, j’aime à le penser. Une cabine m’attend quelque part, loin de cette convoitise foisonnante. Lorsque, incognito, j'approche de la piscine, mon regard se pose vers le bar, en face. Et je ne suis pas étonnée de trouver Caleb sur l’un des tabourets en train de boire, comme à son habitude. Quitter l'oppression de cette cabine pour une bière, voilà une idée judicieuse pour le détective. Je baisse mes lunettes sur le bout de mon nez, hoche la tête de gauche à droite lorsqu’il me trouve tel un détecteur de métaux qui devient fou, découvrant une source de métal considérable. La jolie blonde, à la poitrine généreuse, cherche à capter son attention, de toutes évidences. Je continue d’avancer, vers la rambarde de sécurité. Je vais l’ignorer, c’est la meilleure chose à faire. Il trouvera facilement une fille à se mettre sous le bras très rapidement, je n’ai pas besoin de voir ça. Je pose mes coudes sur le bord de la rambarde, en bois, me perdant dans le vide de l’océan. Nous voilà donc en route, plein gaz en direction de San Luca. Le programme dégoté à l'accueil en coup de vent tout à l’heure me permet de voir un peu plus en détail ce qui s’offre le mieux sur ce gigantesque paquebot. Demain, la journée va être longue puisque nous n’arriverons pas à destination avant deux jours. Il me faut de l’occupation, de toute façon. Un raclement de gorge me fait sortir le nez de mon prospectus, je me redresse et tourne la tête en direction de l’inconnu. Il me tend une coupe de champagne, le remercie gracieusement d’un sourire.

—Je suis Miguel, professeur de Zumba. Je donne des cours si ça vous tente. Pont 9. Demain matin. Premier cours à dix heures.

Il a un accent espagnol. La vingtaine, je dirais. Beau garçon. Torse nu et entraîné, visiblement ! Je le remercie gentiment. On commence à discuter, me complimente sur mon beau sourire (Un beau parleur, ça !). Me lance des vannes que je repère à dix kilomètres à la ronde mais ça me fait rire pareil. Lorsqu’il me salue, il me caresse le bras, me souhaite un bon séjour sur ce bateau croisière. Le voilà, mal à l’aise d’un coup. Pourquoi ? …Surtout que, derrière moi se trouve Caleb, l’air foncièrement déplaisant. Mon futur professeur de zumba vient de s’en aller. Portant la coupe de champagne à mes lèvres, je laisse glisser le liquide pétillant dans ma gorge avant de poser mon regard sur Caleb qui… suit Miguel du regard, s’évaporant dans cette foule immense. Je soupire :

—Bravo, tu l’as fait fuir…

Je hausse les sourcils, légèrement boudeuse. Je sens qu’on va bien s’amuser toute cette semaine s’il fait fuir tout le monde avec ses grands airs, ses gros bras de tatoués, limite, donnant l’image de l’ex-taulard très dangereux. C’est surtout l’effet que ça inspire, quand il croise les bras sur sa poitrine, qu'il est prêt à tuer quelqu’un ou qu’il l’a déjà fait.

—Elle est où miss gros nibards ? Tu l’as oublié au bar ?

Du moment qu’il n’oublie pas sa bière… Je ne suis pas en train de faire une crise de jalousie. Loin de là. Mais ceci dit, se retrouver seul avec moi semblait être tellement difficile. Est-ce qu’il a honte de moi ou si c'est simplement le fait de se retrouver dans une position gênante, avec moi qui l’incommode ?


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MessageSujet: Re: ✪ Sea Cruise To Mexico (SIOLEB)   ✪ Sea Cruise To Mexico (SIOLEB) EmptyVen 5 Aoû - 16:59


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Caleb &  @Siobhàn Fitzgerald  Drama
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Malgré la foule, les mères de famille qui cherchent désespérément leurs enfants qui courent partout, les maris qui se réfugient tout comme moi au bar pour décompresser un peu, malgré les célibataires qui sont déjà en chasse, le regard qui traîne sur ces dizaine de corps dénudés, les retraités qui repèrent les meilleurs transats pour leurs futurs siestes, malgré tout cet amas d’êtres humains, je la retrouve. Comme attiré comme un aimant, une évidence de croiser son regard. Mon souffle se coupe tandis que je porte à mes lèvres ma bière, je préfère nicher mon visage dans ma pinte plutôt que d’affronter mes sentiments. Vraiment Caleb, comme d’habitude, tu fais preuve d’un courage exceptionnel. Allez, bouge toi le cul, va la retrouver. De toute façon, il faut bien que nous arrivions à crever l'abcès. Hors de question de passer une semaine sur le même paquebot sans nous rabibocher. Et puis, dans un coin de ma tête, je n’oublie pas que nous partageons la même cabine… Enfin décidé, je me lève, tente de l’approcher. Mais je ressens toujours une tension désagréable entre nous, comme si le rouage était grippé. La terrible sensation que si je m’approche trop vite, elle s’en ira, comme un animal apeuré. Bon, la comparaison n’est vraiment pas terrible, mais je me prends en pleine gueule la vérité : je lui ai fait peur. Je lui inspire des émotions négatives, je m’en rends parfaitement compte. Et ça me crève le coeur, littéralement. Comment avons nous pu en arriver là, hein? Sur le papier, tout était parfait. Dans mes souvenirs, à Vegas, tout était plus simple et plus fort à la fois. À présent, j’ai l’impression de redevenir un ado qui ne sait plus comment draguer, qui, gauchement, tente de séduire lourdement la fille qui lui plaît plus que tout. Mais quelque chose me dit que les choses ne seront pas aussi faciles.

Oui, quand j’aperçois un jeune homme, musclé, aux abdos saillants, au sourire digne d’une publicité pour un dentifrice, je ne peux m’empêcher de jurer. Une femme blonde et plantureuse juste à côté de moi, dont j'ai déjà remarqué les regards insistants à mon égard, se met à rire de mon juron mais s’arrête aussitôt quand je lui lance un de mes plus noirs regards. Très sincèrement, je n’ai pas le coeur à plaisanter. Voir un inconnu s’approcher de Sio, la faire rire, non, vraiment, ça ne me plaît pas du tout. Bien plus, même: ça me dégoûte, ça me fait enrager. Je sens mon ventre se contracter violemment tandis que la jalousie m’enivre, envahit mon esprit. Non, je dois réagir, je ne peux pas rester impassible tandis que ce beau parleur la drague. Caleb, putain, à peine arrivée et elle est déjà abordée par un mâle qui rêve de la mettre dans son lit! Qu’est ce que ça sera alors au bout d’une semaine… Je panique, me dis que de nouveau, je vais rater une occasion en or de la retrouver. Je ne peux pas me permettre qu’un autre pense qu’elle est libre. Car ce n’est pas le cas. Elle a attrapé mon cœur, le garde précieusement. Et malgré la colère, malgré les quiproquos, j’ai encore de l’espoir. Elle et moi allons finir par être un “nous”, j’en suis convaincu. Alors, me faufilant aussi vite que possible à travers la foule de passagers, je retrouve Sio, et je me poste juste derrière elle. Bras croisés, manches de chemise retroussées, le regard que je lance à ce petit merdeux a le mérite de le faire fuir, et j’en suis plus que satisfait. Pourtant, je déchante tandis que Sio s’aperçoit de ma présence, me souligne que je l’ai fait fuir. Je ne peux m’empêcher de lui rétorquer :

Merci pour les félicitations, c’était le but, qu’il se casse, avec sa gueule d’ange.

Sourire aux lèvres, j’affiche le visage d’un Caleb victorieux, coquin, enfantin. Et même sa remarque concernant la blonde aux atouts impressionnants que j’ai croisé au bar ne peut pas détruire ma bonne humeur. Ça y est, nous sommes de nouveau réunis. L’un en face de l’autre, j’ai l’impression que le temps s’arrête, que le monde autour de nous n’a plus aucune importance, je sens une audace grandir dans mon coeur, allez, Caleb, lance toi… fais preuve de fantaisie, bordel! Je me penche vers elle, prêt à retrouver enfin ses lèvres, qui m’ont tant manqué quand soudain, je sens que quelqu’un me bouscule et sans maîtriser mes gestes, ma bière se renverse sur Sio, qui pousse un petit cri de surprise. Quelques secondes passent et un ange avec. Non mais attends, c’est une putain de blague ou quoi? Quand je réalise le grotesque de la situation, moi qui était si prêt du but, si proche d’embrasser la femme qui me rend dingue, à deux doigts de contrôler la situation, Sio qui se retrouve couverte du contenu de ma pinte, sous le choc, je déchante, voit rouge. Et ne sait résister face à ma pulsion. La colère me submerge, la haine aussi. Je retrouve donc le mec qui a oublié de s’excuser, un détail qu’il est important de souligner, a passé son chemin et je lui tapote l’épaule, le regard noir. Sans même attendre qu’il ouvre la bouche, je l’attrape par le col et le jette sans ménagement dans la piscine, sous les exclamations des autres passagers. Bon débarras, connard. Toujours furieux, les mains tremblantes, je me retourne, cherchant Sio des yeux. Mais je ne la trouve plus. Elle a dû s'enfuir, pour nettoyer son maillot de bain ou alors ne cautionnant pas mon comportement. Et au fond, comment lui en vouloir? Rapidement, je déguerpis du lieu du crime, j’ai besoin de redescendre en pression, beaucoup trop en colère de ce qui vient de se passer. Et puis, je viens de jeter un mec dans l’eau, il va sans doute vouloir me chercher des noises. Je marche, droit devant moi, repoussant l’idée de m’installer de nouveau au bar. J’y retournerai ce soir, là, j’ai eu ma dose. Je préfère donc visiter le paquebot pendant presque vingt minutes avant de tomber sur la salle de sport. Bonne idée, tiens, j’ai encore beaucoup trop d’énergie stagnante et c’est le moyen idéal pour me canaliser. Je suis au bord de l’explosion, me concentrer sur une activité sportive est parfait. Alors, pendant plus d’une heure, je prends possession d’un tapis de course, transpirant abondamment, buvant autant que possible et surtout, j’essaie de penser à autre chose. À autre chose qu’à ces retrouvailles catastrophiques avec Sio, bien différentes de celles du dinner mais tout aussi improbables. Putain, mais le Karma, vous voulez pas me foutre la paix cinq minutes, non? Tandis que je respire bruyamment tout en intensifiant l’effort, je remarque qu’un attroupement de jeunes femmes s’est formé le long de l’immense baie vitrée qui donne un parfait angle de vue vers l’intérieur de la salle de sport. Ayant une vive pensée envers Sio et son air courroucé si elle me voyait dévoré des yeux de la sorte par des nanas aux hormones en ébulition, je préfère m’arrêter là. De toute manière, je suis épuisé. Tout ce dont j’ai envie à présent, c’est de prendre une longue douche chaude et de détendre mes muscles endoloris. Satisfait de ma séance, je reprends le chemin de ma cabine, non sans m’être trompé plusieurs fois. Un vrai labyrinthe, ce navire, je sens que lorsque je rentrerais du bar, je risque de me perdre. Au fur et à mesure que j’approche de notre cabine, un pincement au cœur me gagne : et si elle était là, hein? Comment me comporter? Mais fort heureusement pour moi, dès que j’ouvre la porte, je pousse un soupir de soulagement. La cabine est vide. Enfin un signal positif envoyé par le destin, il était temps! Je me déshabille, laisse mes vêtements en tas au milieu de la chambre et je m’engouffre dans la salle de bain, ouvre le jet d’eau de la douche tout en lançant une playlist entraînante, sur mon smartphone. Je prends un plaisir tout particulier à me savonner, à me débarrasser de toute cette saleté, chantonnant même d’une voix plus aiguë que je ne le voudrais. Soudain, un bruit suspect se fait entendre. Sio serait de retour? Aussi vite que possible, je termine ma douche, éteint l’eau, passe une serviette autour de ma taille et ouvre la porte de la salle de bain, constatant avec un immense plaisir qu’elle est là. Devant moi.

Allez Caleb, sois un homme, putain, cette fois ci, c’est la bonne.  

Je... tu es parti, tout à l'heure. Pourquoi?

... Caleb, t'as pas trouvé mieux, putain, tu le fais exprès ? Voilà ce que me chuchote à l'oreille le petit diable sur mon épaule. Sans arrêt en train de trouver un conflit, un os à ronger. Le conflit, encore et toujours. Mais tout ce que je retiens, c'est que son visage m'a tant manqué. Même si ce n'était que quelques heures...



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Siobhàn Fitzgerald
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MessageSujet: Re: ✪ Sea Cruise To Mexico (SIOLEB)   ✪ Sea Cruise To Mexico (SIOLEB) EmptySam 6 Aoû - 18:06


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Siobhàn &  @Caleb Adelson Drama
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Miguel à l’air vraiment gentil. Il donne des cours de Zumba sur le bateau et me propose de rejoindre le groupe, demain matin. Ça ne peut pas me faire de mal, après tout. Je n’ose pas regarder dans la direction du bar, préférant me concentrer sur mon nouveau compagnon. Je crois que… Non : je n’aime pas savoir Caleb en compagnie d’une autre, je me fais violence pour ne pas céder à la pulsion d’aller le rejoindre au bar et de faire voler en éclats tous ces doutes, toutes ces hésitations qui font rage en moi. Une bouloire dont l’eau est en ébullition, sur le point de jaillir de toute part. Je ne peux pas me comporter comme une gamine de quinze ans. J’ai passé l’âge pour ces idioties. Qu'il aille se faire cuire un œuf, le détective !!! Depuis Vegas, Caleb a foutu un sacré bordel dans ma tête. Ces sentiments naissants me foutent carrément la trouille parce que je ne pensais pas qu’un jour je pourrais éprouver ce genre de chose pour quelqu’un d’autre que mon époux. Je lui ai juré fidélité, je lui ai juré d’être toujours auprès de lui dans les bons comme les mauvais moments et il a rompu cette promesse. Je lui en veux pour ça. Je lui en veux pour ce qu’il a fait de moi, cette pauvre femme vulnérable, qui se retrouve ensuite dans les bras d’un autre. Comme s’il était mon lot de consolation. J’aurais aimé qu’il le soit. J’aurais préféré qu’il ne soit qu’un passage dans ma vie mais Caleb, c’est bien plus que ça, finalement. Me rendre compte au fil des semaines qu’il est plus important pour moi que je n’osais me l’avouer, me fait l’effet d’un coup de massue en pleine tête. Voilà des années qu’on se connaît tous les deux, jamais je n’ai posé les yeux sur lui de la manière dont je le fais maintenant. J’étais mariée, lui aussi. C’est certainement pour cela que je n’ai pas levé le voile de mes yeux. Maintenant, je me rends compte que c’était là depuis le début, que ça a toujours été là, quelque part au fond de mon cœur. Notre précédente escapade n’a fait que m’ouvrir les yeux sur toute cette histoire. Le rouage de cette mécanique de l’amour s’est mis en route au moment même où nous avons franchi cette Sin city. Comme si c’était elle qui nous avait montré la voie à emprunter. Ceci dit, je n’arrive pas à lui dire ce que j’ai réellement sur le cœur. Comment le pourrais-je d’ailleurs ? Il est tellement changeant. Je ne sais pas sur quel pied danser avec ce gars-là. Lorsque je pense qu’il change, ses vieux démons sortent du placard pour mieux me faire mal. Je ne sais pas s’il s’en rend compte mais je n’ai pas besoin de ça pour l’instant. Ma vie est déjà tellement difficile, Caleb ne doit pas devenir une source de problème supplémentaire, je ne peux pas le laisser faire.

Voilà qu’il fait fuir Miguel alors qu’il ne faisait rien de mal. Et voilà, c’est ce dont je parlais : Il drague au bar mais vient faire son show ensuite. Je ne le comprends pas et ça me frustre. J’aimerais tellement qu’il arrête ses enfantillages, qu’on puisse se poser et discuter sérieusement. Le fait de passer une semaine comme ça ne m’enchante absolument pas. Je n’ai pas envie de jouer au chat et à la souris parce que j’ai définitivement passé l’âge pour ça. Alors on doit crever l’abcès, dire les choses comme elles sont et quitte à se faire encore plus de mal mais au moins, le rideau sera tombé et on passera à autre chose, non ? Je plonge mon regard dans le sien, humecte mes lèvres en fronçant les sourcils. A quoi peut-il bien penser, maintenant qu’il a fait fuir le professeur de Zumba ? Il est jaloux ? Caleb se penche vers moi, j'écarquille les yeux en comprenant ce qu’il s’apprête à faire. Pourquoi donc ? Pourquoi joue-t-il avec mes nerfs ? Mais je ne sais pas, c’est plus fort que tout, attirée malgré moi vers lui, vers ses lèvres qui m’envoûtent mais je suis ramenée à la réalité. Ma dure réalité : on vient de se faire bousculer, le contenu de son verre se renverse sur moi. Mon maillot est imbibé de bière, je reste stupéfaite. Sur le coup, je ne réponds plus de rien. Mon corps est figé et Caleb… Et bien Caleb fait ce qu’il fait de mieux. Il retrouve le gars, le jette dans la piscine, comme s’il jetait les poubelles, d’une main de fer. Je soupire, agacée par ce geste. Non mais il est pas bien ??? Comment peut-il se comporter de la sorte ? Il y a quelques secondes, il me faisait son numéro de jalousie, qu’il reproduit, un niveau au-dessus. Je déteste ça, je hais la violence, il devrait le savoir, depuis le temps… Comme si jouer les arbitres entre lui et mon ex-mari n’avait pas suffit, ne lui a pas servi de leçon ? S’en est trop pour moi, et puis, il faut que je me change. Je pue l’alcool, et je colle de partout. Je décide de laisser Caleb à ses démons, qu’il fasse ce qu’il veut après tout. Tout ça me dépasse, vraiment. Je commence à regretter qu’on se retrouve tous les deux ici, en même temps parce que ce n’est pas l’idée que je me faisais d’oublier mes problèmes pendant une semaine. Et mes problèmes incluent mes sentiments pour Caleb. Je ne suis plus si sûre de vouloir qu’on en parle…

J’arrive dans notre cabine et file sous la douche pour me débarrasser de toute cette bière que j’ai aussi jusque dans les cheveux. J’enfile un nouveau. Une chance que j’en ai un second. Par dessus, un mini short en jean et un petit haut blanc sans manche. Je décide alors d’aller déposer mon maillot deux pièces au service de buanderie, quelques ponts plus bas. J’aimerais le récupérer le plus rapidement possible étant donné que je suis quand même juste avec les maillots. En échange de mon maillot de bain, la dame me donne un ticket que j'enfouis dans la poche arrière de mon short. Je pourrais revenir demain. Là, je ne suis pas prête à retrouver Caleb sur ce bateau alors je reste le plus bas possible, refusant de remonter au pont supérieur. Je pense qu’il ne viendra pas me chercher ici. Je décide d’aller me promener, faire le tour de la promenade, comme ils l’appellent ici. Il y a plusieurs boutiques, de quoi dépenser quelques dollars, évidemment. Une affiche attire mon attention avec le programme d’une soirée particulière. La soirée du Capitaine. Soirée dansante, bien sûr. Avec un souper digne des grands restaurants de luxe et je me rends compte que je n’ai pas de tenue pour ce genre de soirée. Enfin, j’ai bien quelque chose mais les seules robes que j’ai, c’est surtout décontractées mais certainement pas pour la soirée du Capitaine.  Donc, me voilà en chasse pour une nouvelle tenue qui se veut digne de cette soirée. Après quelques essayages, j’ai trouvé ma perle. Je paie et je reçois un joli paquet avec ça. Satisfaite, je continue à me promener, à faire quelques achats, l’heure a défilé plus vite que je ne l’imaginais. Je commence à avoir faim et il est près de dix-neuf heures. Je regagne alors la cabine et mon cœur s’arrête lorsque Caleb sort de la salle de bain avec pour simple vêtement, une serviette autour de sa taille. Oh lala, mais c’est pas bon signe ça ! Je me racle la gorge pour me donner une certaine assurance. Une volonté de fer à ne pas craquer sous cette vue merveilleuse, si généreuse pour mes yeux. Je pose mes sacs sur le lit quand il prononce quelques mots. Je reviens à la réalité. Je désapprouve le genre de comportement qu’il a eu tout à l’heure et il ne m’en faut pas plus à cette pensée pour me remettre à lui en vouloir, pour oublier le corps de rêve que j’ai devant moi.

—Oui et bien…

Je croise les bras quelques instants, je plisse le front, je désapprouve, je veux qu’il le sache, qu’il le voit, surtout…

—Tu sais Caleb, ton numéro de tout à l’heure était vraiment puéril. Digne d’un gamin de dix ans et encore je suis gentille… Je ne sais pas ce qu’il te prend mais clairement, tu as un problème ! Je déteste ça… Tu fais fuir le professeur de zumba, tu… tu… tu… jettes un gars dans la piscine. Pourquoi ???? Parce qu’il a eu le malheur de nous bousculer ? C’est juste de la bière, y’a pas eu mort d’homme, rien de grave en soit et tu t’emportes… ça va être quoi ensuite ? Hein ? Je ne veux pas passer une semaine à marcher sur des œufs avec toi…

Je m’avance dans la cabine, je passe ma main sur mon front, je cherche mes mots et je m’énerve parce que je n’y arrive pas. J’avance encore, à gauche, puis à droite. Un paquet de nerfs, plus rien ne m’arrête. Entre chaque pas, je formule mot après mot :

—Depuis qu’on est revenu de Las Vegas tout est compliqué. Tu compliques tellement tout. Tu as mis un sacré bordel dans ma tête Caleb, je ne sais plus où j’en suis, je ne sais plus ce que je veux, je n’en dors presque pas parce que tu t’insinue dans mon esprit et ça me ronge… et…et…et… c’est plus fort que tout, je ressens des choses. Des choses qui me font peur, qui n'ont aucune logique et pourtant, c’est bien là. Tu m’embrouilles la tête à un point, c’est vertigineux. J’ai ces sentiments en moi que je ne contrôle pas… Je t’aime espèce de crétin et je sais que je ne le devrais pas, je suis effrayée…. Et tu n’arranges rien en te comportant comme ça. En fait, c’est… en fait c’est pire… Tu me fais du mal… et…

Puis, je m’arrête, je reprends mon souffle. Ça me fait mal et je ne veux pas souffrir. Pas encore. Lorsque mes yeux se posent enfin sur Caleb, qui tente d’aligner un mot devant l’autre, peine autant que moi. Il bégaie, alors je poursuis :

—Tu vois, t’es même pas capable de dire les choses comme elles sont. Toutes ces semaines où j’ai cru qu’un nous serait possible, ce que j’ai vécu avec toi à Vegas était tellement…tellement exceptionnel. J’ai eu la sensation qu’on était en phase tous les deux mais visiblement ce n’est pas le cas. Et je le vois, t’es pas prêt pour ça. T’es pas prêt à ce que je fasse partie de ta vie comme j’aimerais que tu fasses partie de la mienne. Je ne veux pas faire partie de ton harem, je ne me contenterais pas d’être l’une parmi toutes les autres…

Déçue, je soupire, je baisse les yeux. Me rendre à l’évidence : Lui et moi, ça ne marchera jamais. Il est bien trop immature. Trop vieux pour grandir dans sa tête. Je ne veux pas me battre constamment avec mes sentiments, je ne veux pas me battre avec lui tout simplement, à me demander si je suis assez bien pour lui ou s’il est assez bien pour moi. Je secoue la tête et quitte la cabine. J’ai dit ce que j’avais à dire et s’il n’est pas capable de me parler, alors je n’ai rien à faire là.  Je rejoins le pont supérieur à la recherche de quelqu’un qui pourra me conduire au capitaine. Je ne pourrais pas dormir dans cette chambre en sachant qu’on ne fait pas tout ce qu’on peut pour me donner les clés d’une autre cabine… Je ne me sens pas d’attaque pour affronter de nouveau la tempête. La tempête que je nomme Caleb !


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MessageSujet: Re: ✪ Sea Cruise To Mexico (SIOLEB)   ✪ Sea Cruise To Mexico (SIOLEB) EmptyDim 14 Aoû - 14:15


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Malgré ma nudité sous cette simple serviette de toilette que je tiens fermement autour de ma taille, je ne me suis jamais senti aussi con de toute ma vie. J’entends Sio se racler la gorge, poser sur moi un regard étrange, différent. Avec le recul, je dois sans doute faire de même. Je la dévisage sans le vouloir, c’est plus fort que moi. Tout est si bizarre entre nous, putain, j’ai jamais voulu ça, j’ai jamais, ne serait-ce qu’une seule seconde, choisis tout ce merdier. Tout ce que je voulais, c’est qu’à notre retour à Sunrise Valley, à cet instant précis où nous nous sommes arrêtés devant chez elle, à cette putain de minute, je me sois détaché, j’ai ouvert cette portière et je l’ai rejoins. Pour ne plus jamais la quitter. Tout ce que je veux, c’est lui dire à quel point je regrette, j’aimerais tellement faire machine arrière et ne pas me séparer d’elle, j’aurais voulu que Vegas ne soit pas seulement une parenthèse enchantée dans nos existences mais le point de départ d’une vie où nous serions réunis et incapables de vivre l’un sans l’autre. Voilà, c’est ça que je ressens. Les mots sont au bord de mes lèvres, prêt à s’échapper, mon esprit ne pense qu’à une seule chose, bordel : lui hurler à quel point mon cœur déborde d’amour pour elle. Et pourtant, encore une fois, Caleb, tu joues au con : tu restes là, tandis que l’eau dégouline de tes cheveux, de ta barbe, de ton corps. Je m’aperçois à peine que je suis en train de ruiner le sol de la cabine, je n’ai d’yeux que pour Sio, je vois ses lèvres bouger et des mots sortir de sa bouche si attrayante. Mais je n’aime pas ce que j’entends : son ton de reproche me touche en plein cœur, je me sens affaibli, critiqué. Elle souligne tant d'incohérences chez moi, vide son sac, me signale qu’elle n’aime pas la violence, que mon comportement est puéril. Et surtout, elle m’informe qu’elle ne sait pas où elle en est. Je fronce les sourcils, prêt à parler mais au fond, je ne veux pas l’interrompre : l’abscès est en train de se crever et putain, c’est tellement douloureux. Une idée se faufile dans mon esprit, une idée de merde mais une vérité que je dois accepter : au fond, elle aurait aimé que jamais je n’entre dans sa vie. Ou en tout cas, que je ne prenne pas autant de place. Elle me dit que je complique tout. J’ai tellement envie de rétorquer que je ne connais que cette méthode pour avancer dans ma vie. Que je suis un putain de sac de noeuds pour qui “faire simple” ne fait pas parti de son vocabulaire. Et surtout, surtout, surtout…

Je l’ai entendu me dire je t’aime.

Si j’avais déjà du mal à verbaliser tout ce foutoir dans ma tête, à présent, je ne ressens plus que du vide. Ce je t’aime m’a fait le même effet qu’un bon crochet du droit, je l’ai entendu, je l'accueille, je l’accepte. Et pourtant, je ne pipe toujours pas un mot. Mais merde, Caleb, DIS QUELQUE CHOSE, TU NE PEUX PAS GARDER LE SILENCE! Mais je n’arrive qu’à bégayer et Sio le remarque, me le reproche, finit par s’en aller. Et je reste seul. Comme un con. Trempé, nu comme un ver. Et avec cette désagréable sensation que je viens de louper un épisode, que j’ai raté le coche, que je suis le pire des connards de toute la création. Bref, comme d’habitude, j’ai envie de dire. Reprenant enfin le contrôle de moi-même, je bougonne, marmonne dans ma barbe tout en ouvrant furieusement ma valise, posée sur le canapé. J’attrape un tee shirt et un bermuda en jean, les enfile tout en restant perdu dans mes pensées. Le temps d’un instant, l’idée de rattraper Sio me traverse l’esprit, l’envie de retrouver sa main, de la plaquer contre un mur des couloirs, de ne pas parler mais juste d’agir, de laisser l’envie de me laisser aller me consumer, détruire cette gêne qui nous encombre, tous les deux. Mais elle semble ne plus supporter ma présence, alors direction le bar, là où je pourrais être le Caleb de toujours : un buveur solitaire qui se laisserait peut être tenté par une partie de fléchettes avec d’autres piliers de bar. Oui, je vais faire ça. Passer la soirée à me morfondre, voilà un programme qui est en phase avec ma terrible mauvaise humeur.

Cette fois-ci, je retrouve aisément le chemin qui mène à la bière pression bien fraîche, comme appelé par le tout puissant. Une vraie religion, l’amour de l’alcool. Je trouve une place plutôt isolée au bout du comptoir, où je grignote quelques cacahuètes d’un air pensif et où je suis rapidement rejoint par la plantureuse blonde de tout à l’heure. Lorsqu’elle prend place sur le tabouret à côté du mien, je me redresse, le regard fuyant, priant tous les dieux de la création pour que Sio n’assiste pas à cette rencontre. L’inconnue entame une conversation stérile, tente un rapprochement physique en posant sa main sur la mienne. Et sans préavis, je sursaute, me lève précipitamment et préfère fuir ce bar. Non, Caleb, non, tu ne deviens pas fou : tu viens de refuser la compagnie d’une femme qui semblait prête à s’offrir à toi. Pourquoi donc ce comportement qui ne te ressemble pas, hein?

Parce que Caleb Adelson, tu t’es fait piéger par l’amour. Ton corps est esclave de ton coeur, il ne peux plus ressentir du désir pour une autre femme que Sio. C’est une vérité absolue, à présent, je n’ai plus aucune attirance pour les formes généreuses et tentatrices des autres femmes. Et tous les litres d’alcool du monde ne pourront pas changer mon fusil d’épaule. C’est comme ça, je l’accepte avec grand plaisir. Mais je ressens toujours la sensation désagréable que notre relation est à sens unique. Que nous n’arriverons jamais à nous comprendre, que nous faisons un pas en avant et ensuite deux pas en arrière. Sans même m’en rendre compte, je finis sur le pont, à l’écart du reste des passagers, profitant de l’air marin frais qui me remet un peu les idées en ordre. Mais la fatigue me submerge, je n’ai qu’une envie : m’affaler dans le lit et passer une nuit longue et reposante. Soudain, je me redresse : il semble que j’ai oublié un détail… et pas des moindres…

Un détail qui me revient en pleine gueule quand j’ouvre la porte de la cabine, aussi silencieusement que possible. Sio, elle, est déjà dans les bras de Morphée, ses jambes entourent le drap et elle semble si paisible. A pas de loup, je m’approche d’elle, me penche en avant. Avec l'idée de lui déposer un baiser sur le coin des lèvres. Mais je me ravise aussitôt : inutile de la réveiller. Je ne voudrais pas de nouveau faire une gaffe qui pourrait la mettre dans une colère folle. Alors, dépité, je m’allonge dans le canapé deux places, mes jambes dépassant de l’accoudoir et je me tords pendant de longues minutes avant de trouver une position confortable. Au bout d’une belle demi heure, je trouve enfin le sommeil… qui fut de courte durée. Sursautant brutalement, sur les coups de quatre heures et demie du matin, je me réveille en sueur à cause d’un cauchemar atroce, où mon ex femme Anya m’informait qu’elle était enceinte mais qu’elle avait perdue le bébé… Un songe d’une autre vie, qui m’a franchement traumatisé. Me faufilant jusqu’à la salle de bain, je passe de l’eau sur mon visage, croise mon reflet dans le miroir. Tu fais peur, putain, Caleb. T’as besoin de faire la paix avec toi-même.

Alors, sans même réfléchir, je me dirige vers le lit et m’allonge aux côtés de Sio avec une grâce étonnante. Elle seule peut m’apaiser, je suis encore tremblant, perturbé par ce cauchemar qui m’a tant angoissé. Je n’ose pas la toucher, mais son corps à quelques centimètres du mien suffit à me calmer.

Enfin, je ferme les yeux et sourit, heureux que le hasard fasse si bien les choses. Elle, moi. Nous. De nouveau réunis.

Un vrai rêve éveillé.



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