L'été était à son beau fixe, il faisait beau, il faisait chaud et la plupart du temps, Tad passait son temps libre à être au bord de la plage, seul ou accompagné. Même s'il y allait souvent, qu'importe le moment de l'année, il avait tendance à s'y rendre davantage lorsque pointait le mois de juillet et d'août. Certes, beaucoup trop de touristes occupaient les environs, mais il se rendait toujours à une certaine plage, moins accessible car plus galère pour s'y rendre mais surtout revenir et qui était ainsi beaucoup moins peuplée que les autres. Seulement, ce soir, c'était à la fête forraine qu'il avait décidé de se rendre, afin d'y voir tout le monde. Tout le monde ou presque s'y rendait et il n'y faisait pas exception. Naturellement, lorsqu'il avait proposé à Quincy de s'y rendre, elle avait accepté. Leur première vraie fête foraine à eux. Les forains n'étaient pas venus depuis quelques années et ils tombaient à pic. Des forains que Tad avait appris à connaitre au moment de leur installation. Sociable de nature, il adorait bavarder avec les gens, et encore plus ceux qu'il ne voyait pas souvent. Lorsqu'il a apprit la nouvelle de leur arrivée, il s'était enquit d'aller à leur rencontre et observer de loin la montée des attractions. Il s'était renseigné, par curiosité, sur comment ça se déroulait et avait même proposé de l'aide en cas de besoin. En soi, il s'était fait des ami.e.s en plus et ça n'était pas de trop.
Lorsqu'arriva le grand soir, il avait retrouvé l'amour de sa vie en la rejoignant devant un stand de barbapapa, étant donné qu'il avait fini un peu plus tard et qu'il lui avait promis d'aller la rejoindre directement là bas. D'ailleurs, il ne l'accueillit pas par des mots, mais directement par un long baisers sucré. Le genre de baiser d'été qui avait un sens encore plus fort en vue de l'endroit et de la période de l'année dans laquelle il se trouvait. Un échange physique qui avait coupé le passage de la lumière d'un spot situé pas très loin devant eux et dont il se sentit assez fier sur le moment. A la fin du baiser, il avait posé son front contre celui de Quincy, et après s'être décidé à rouvrir les yeux non sans avoir savouré intérieurement ce dernier baiser échangés, il plongea son regard dans celui de son amoureuse. Un regard désarmant, à vrai dire. Il avait un pouvoir, ce regard, celui de lui faire perdre un peu ses moyens et de le faire tomber davantage amoureux d'elle. Il sourit, un peu en coin mais de manière impressionnée.

"Qu'ais-je fais pour mériter l'amour d'une personne aussi incroyable?" demanda-t-il autant à lui-même qu'à la concernée. Après quelques minutes à l'observer comme s'il examinait une merveille du monde pour la première fois de sa vie, il s'éveilla de sa petite transe en souriant davantage. Il lui prit les mains et recula légèrement, ce qui les fit tendre les bras.

"Ca te dit un tour de grande roue?" proposa-t-il de façon innocente et spontanée.

Il était content, vraiment. A chaque fois qu'il retrouvait Quincy, il savait qu'il allait passer un bon moment. Certes, ils ne se voyaient pas tous les jours, mais lorsqu'elle n'était plus là, sa présence lui manquait irrémédiablement. Son regard, la chaleur de ses bras, sa voix... et lorsque l'absence était trop pesante, ils s'appelaient. C'était comme si sa vie dépendait d'elle désormais, tant il ne pouvait plus s'en passer. Comme si la vie ne valait plus la peine d'être vécue si elle était amenée à disparaitre soudainement. Il savait que si elle devait partir d'une manière ou d'une autre, là il saurait ce qu'est une vie terne, morne, errante, sans but et où tout ses goûts disparaîtraient avec elle. Son bonheur dépendait de cette personne. Pas que, mais en majeure partie. Il avait le sentiment que tant que l'amour de sa vie était auprès de lui, il pourrait affronter toutes les épreuves de la vie, même les plus difficiles. C'était sans doute le cas, mais il n'avait pas encore mis cela au défi et il n'y comptait pas non plus, bien qu'à un moment, il n'aura pas le choix.

Alors qu'ils s'embrassent, il pouvait ressentir à nouveau le sentiment d'être comblé. Ses lèvres étaient devenues telle une drogue pour lui, il en était jamais rassasié. Il adorait cela d'ailleurs, l'embrasser. Ca lui procurait un bien être incroyable, et même si des hormones étaient à l'origine de cela, il était persuadé qu'elles ne faisaient pas tout. L'ambiance aux alentours accentuaient ce côté pétillant qu'il ressentait, et comme elle venait de manger de la barbapapa, il sentait encore plus le sucre sur sa bouche et dans le baiser qu'ils s'échangeaient. Les naturels étaient tout de même meilleurs, mais un peu de saveur n'était pas à exclure non plus. Il avait envie de se faufiler dans ses bras, de l'avoir contre lui et s'il en avait la capacité, il voudrait que ce soit ainsi éternellement. AU fond, il était persuadé qu'il ne s'en lasserait jamais. Il était tellement amoureux qu'il n'arrivait pas à comprendre comment il pourrait en être las un jour.
Il sourit, fermant les yeux, lorsqu'elle répondit à sa question. Amusé, il avait encore la tête dans le baiser qu'ils s'étaient échangés à l'instant.
"Aussi incroyable qu'elle? Il est réellement possible d'être aussi incroyable que Quincy Wheeler?" s'étonnait-il sincèrement.

Il parvint néanmoins à prendre un petit peu de recul, mais alors un tout petit peu, pour tirer sur ses bras à reculons et lui demander en même temps si un tour de grande roue la tentait. Evidemment, elle accepta, prétextant l'occasion de se coller contre lui. Il rit à nouveau et l'observa une fois de plus, intensément.
"Même si tu n'as pas besoin de cela pour ça, je ne dis pas non. Je ferais semblant de te rassurer pour que..." Il lui vint une idée à ce moment là mais il la chassa volontairement, préférant la garder pour lui. "Pour t'avoir contre moi." acheva-t-il alors.
Comme les amoureux mielleux qu'ils étaient, ils arrivèrent près de l'attraction. L'un des forrains le reconnus et lui adressa un clin d'oeil qu'il rendit à l'occasion. Quincy l'interpella alors pour lui dire qu'il n'avait pas besoin de l'embrasser pour gouter la barbapapa et il haussa les sourcils à ce moment là.

"Oh? Moi j'aime bien cette excuse pourtant... Mais tu as raison, il faut la terminer si on veut profiter une fois tout en haut." fit-il sous une fausse moue. Il s'approcha néanmoins de la sucrerie et mordit à l'intérieur, faisant exprès d'en prendre une grande bouchée pour lui seul. Certes, le sucre fondit rapidement lorsqu'il entra en contact avec sa salive, mais c'était quand même bon, et il tendit l'extrémité à Quincy pour que cela serve une fois de plus à l'échange physique qu'il aimait tant.