Dino & hot dog Vegan (Quin)

Pseudo : kitsunetsuki Date d'inscription : 16/06/2022 Messages : 361

Au final, Tad attendait devant chez Quincy. Il lui envoya un message pour lui annoncer sa présence devant chez elle. Il n'était pas sorti de sa voiture à partir du moment où il s'était garé devant l'immeuble où se trouvait son appartement. Une manière pour lui de se rattraper de la façon dont il était parti la fois dernière, bien que ça n'était absolument pas pour fuir quoique ce soit, bien au contraire. Son départ en catastrophe lui avait donné bien des émotions mais il ne regrettait pas de l'avoir fait car ça avait été un véritable cas urgent. De toute manière, il ne serait jamais parti autrement. Le fait de repenser à ce qui aurait pu se passer sans cet incident le travaillait pas mal depuis que ça s'était produit. Une fois le choc de l'accident et après avoir été certain que sa grand-mère était hors de danger, il y avait énormément réfléchi et même là, dans la voiture, les mains sur le volant, l'air totalement perdu, il y repensait profondément. Cependant, les révélations de Nova peu après avait calmé ses ardeurs. Certes, il ne voulait pas s'éloigner de ces deux-là, et il s'était juré qu'il ne ferait pas celui qui prend des distances. Mais tout de même, ça lui avait mis un grand coup, une baffe monumentale. Certes, absolument rien n'était décousu pour le moment, mais il avait le sentiment qu'il devrait se priver de quelque chose de très fort dans tous les cas et surtout, qu'il n'était pas légitime à éprouver ce qu'il ressentait pour Quincy.
Pourtant, c'était bien là. Il savait que c'était malgré lui, parce que s'il avait un contrôle là dessus, il ne le ferait tout simplement pas. "Tu ne veux plus être amoureux? Arrête." Non, ça c'était pas possible. Certes, depuis un moment il se contentait que de quelque chose de... platonique. D'ailleurs, s'il n'avait fait aucune avance à Quincy, c'était parce qu'il aimait beaucoup trop cette "ambiance" entre eux, le fait qu'avec elle, tout était meilleur. Sa source de vanne ne faisait que grandir à ses côtés et puis il y avait ses yeux, ce qu'il préférait physiquement chez elle. Il ne s'attardait pas vraiment sur ces choses là en temps normal, mais ils étaient ce qui avait failli le faire céder la dernière fois, en plus de leur proximité plus que proche.

La porte de la voiture s'ouvrit soudainement, ce qui le fit sortir de ses pensées. Quincy se matérialisa à ses côtés ce qui le fit sourire sans même qu'il ne s'en rende compte. Il actionna le démarreur avant de prendre la parole.

"On a un mort à enterrer ASKIP. Qui t'a emmerdée?" demanda-t-il en ouvrant ainsi les hostilités avant d'être un peu plus sérieux (mais pas trop) en enchainant avec un : "Ikea hein?"

S'il avait accepté l'invitation, c'était pour plusieurs raisons. La première, parce que ça n'était pas sa mère qui avait été à l'initiative de la proposition (sinon ça aurait tout changé), et l'idée d'une virée là bas avec son ~~crush~~ """amie"""" était plus que séduisante. Et puis, des burger vegan, évidemment; Comment ne pas dire oui après tout ça?

@Quincy Wheeler

Pseudo : dragon Date d'inscription : 24/06/2022 Messages : 99

Quincy avait été vachement perdue, ces derniers jours. En grande partie à cause du petit dinosaure qui avait fleuri sur sa peau et qui la narguait, tous les matins, depuis le miroir de la salle de bain. De quoi lui rappeler cette ambiance qu’elle avait perçu entre eux, ce jour-là. Cette bulle grisante qui parvenait encore à lui tirer un sourire quand elle y pensait un peu trop longtemps. Et surtout, ce moment sur le canapé où elle aurait juré qu’ils avaient été à deux doigts de s’embrasser. Sauf qu’elle ne pouvait pas réellement éprouver des sentiments pour Brazavich, si ? C’était son ami depuis si longtemps, ils avaient fait plein de conneries ensemble, rien n’avait jamais été sérieux et ça ne pouvait pas commencer maintenant. Oui, tout ça avait très bien pu n’être qu’une illusion, un effet secondaire insoupçonné de la gueule de bois. Ou peut-être qu’elle s’en rappelait mal, aussi. N’empêche que ça l’avait tellement travaillée qu’elle avait totalement fui tout le monde pendant une semaine, prétextant qu’elle avait trop de boulot pour venir en soirée. Elle en avait même parlé, sans nommer Tad, à Nova.

Aujourd’hui, elle en était arrivée aux conclusions suivantes : elle ne pouvait fuir ni ses sentiments ni ses amis pour toujours. Surtout pas Tad. Parce que s’il y avait bien quelque chose d’évident dans tout ça c’est que sa vie serait bien morne sans le polonais dedans. Alors, elle lui avait proposé qu’ils aillent ensemble chez Ikéa aujourd’hui goûter les nouveaux Hot dog vegans dont ils faisaient la pub dans tous les sens. Parfaite excuse pour flâner avec lui — et rien qu’avec lui — quelque part. D’autre part, elle s’était dit que ce serait l’occasion de vérifier si cette tension entre eux existait vraiment ou non. Si quelque chose avait changé.

Quoi qu’il en soit, elle reçoit rapidement un dernier sms de sa part, l’informant qu’il l’attend en bas de chez elle. Ça la fait sourire et elle se dépêche de mettre ses chaussures et d’attraper son sac pour le rejoindre. Pour être sûre de ne pas oublier de lui rendre, elle porte sur la tête le bonnet qu’il a oublié la dernière fois, dans sa précipitation. Comme il sentait un peu l’alcool, les ayant accompagnés dans leur dernière virée, elle en avait aussi profité pour le laver en même temps qu’une machine de pulls.

Dans la voiture, la première chose qu’elle voit, c’est son sourire. Un sourire naturel qui en éveille instantanément un sur ses propres lèvres. Un sourire qui instille dans la voiture une bonne humeur immédiate, lui faisant oublier momentanément toutes les prises de tête qu’elle a subies ces derniers jours. Elle attache sa ceinture pendant qu’il démarre. « On a un mort à enterrer ASKIP. Qui t’a emmerdée ? », il assène en guise de bonjour. Quin lève rapidement les yeux au ciel avant de rire un peu. « Ça me plaît que tu réalises à quel point c’est dangereux de m’emmerder. » Un grand sourire accompagne ses paroles. En vérité, elle avait proposé qu’ils se retrouvent sur le parking pour éviter de le forcer à faire un détour. Mais aussi en partie parce qu’elle déteste dépendre de quelqu’un pour rentrer chez elle. Dépendre de quelqu’un tout court, d’ailleurs. Sauf que là c’est Tad et c’est pour ça qu’elle accepté qu’il vienne la chercher. « C’est juste une cliente super riche, jamais contente et qui me parlait trop mal. Ça a fini par me saouler. Elle est dans ton coffre. » Elle hausse les épaules comme si on ne pouvait vraiment pas la blâmer de tuer quelqu’un pour ça.

« Ikea hein ? » Quin acquiesce. Puis son sourire, celui qui signifie qu'elle va dire une connerie, réapparaît avant qu’elle ajoute : « Je me suis dit qu’on pourrait en profiter pour faire du repérage pour les meubles de notre futur appartement. » C’est un jeu auquel elle a plutôt l’habitude de jouer, souvent avec Kay quand elle était plus jeune et dernièrement aussi avec Ellie : elles s’étaient rendues dans une galerie d’art et s’était demandées quelles œuvres elles voulaient acquérir pour leur château et pour quelles pièces. Sauf qu’avec Tad, et surtout depuis l’autre jour, ça prenait une dimension sensiblement différente. Ça devient une allusion, relativement discrète, à leur non-baiser de l’autre jour. « Au fait, t’as peut-être l’impression de reconnaître le bonnet sur ma tête, mais c’est une illusion. Il est à moi. » Elle a bien l’intention de lui rendre — vu le pull qu’Ellie portait l’autre jour, il a déjà une voleuse dans sa vie — mais ça l’amuse de prétendre le contraire. Elle le regarde en souriant, profitant peut-être un peu du fait que lui doive garder les yeux sur la route.

@Tad Brząszczykiewicz

Pseudo : kitsunetsuki Date d'inscription : 16/06/2022 Messages : 361

Depuis la dernière fois, Tad se sentait un peu redevable à Quincy. Il l'avait laissé après un moment qui aurait pu être juste parfait entre eux, bien que, évidemment, ça ait été contre sa volonté. Forcément, après le choc de la nouvelle et après s'être assuré que "La toute première femme de sa vie" était bien remise d'aplomb, il y avait forcément repensé. Et puis, il y a eu cette révélation avec Nova qui a à peu près tout chamboulé aussi. Au fond, s'il avait le choix, il s'interdirait d'éprouver des sentiments pour Quincy. De toute façon s'il avait le choix, il ne tomberait pas amoureux. Mais ce genre de chose, comme l'avaient répétés inlassablement les membres de sa famille au cours de sa vie, ne se commandaient pas. Tout comme ils ne se décommandaient pas d'ailleurs et ça, on ne le précisait jamais assez. Quand ils étaient présents, ils étaient bien incrustés, et on avait énormément du mal à s'en défaire. Aussi étrange que possible, c'était son frère qui lui avait dit lorsqu'il était lui même tombé amoureux de la femme qui était désormais son épouse et mère de ses enfants et à présent, Tad comprenait ces mots là. D'aussi loin qu'il pouvait se souvenir, il n'avait jamais été réellement amoureux. Enfin, il avait déjà été quelque peu attaché à des amourettes d'adolescence mais jamais rien de bien sérieux, bien fondés. Jamais rien qui s'apparentait à ce qu'il ressentait pour Quincy en tout cas, et la naissance de ces sentiments faisaient apparaitre beaucoup de remise en question. Ces émotions là étaient nouvelles pour lui, lui qui, habituellement, ne réfléchissait pas réellement. Il acceptait totalement ses sentiments, parce qu'il savait que les renier ne menaient à rien si ce n'était que de se sentir encore plus mal et malhonnête. Il avait toujours fait ça pour n'importe qui et avec n'importe quel sentiments. Par exemple, lorsqu'il avait rencontré Nova, il l'avait quasi immédiatement intégrée dans sa vie, dès les premiers jours. Comme si c'était une évidence, comme si c'était tout simplement naturel.

Lorsque Quincy surgit, il s'était tourné aussitôt vers elle. Il avait ouvert de grands yeux et l'avait accueillie d'un grand sourire ravi, surtout lorsqu'il aperçut l'objet qu'il avait oublié de reprendre chez elle lorsqu'il était parti comme un vaurien. Il ne dit rien sur le moment, il la trouvait simplement encore plus ravissante avec cette autre partie de lui sur la tête.
Il ouvrit les hostilités en lui rappelant la blague du cadavre à enterrer et elle lui répondit qu'elle appréciait le fait qu'il avait conscience qu'il ne fallait pas l'emmerder. Il échappa un petit rire et haussa les épaules, d'un air évident.

"Depuis le temps qu'on se connait, j'ai bien compris. Je vais quand même faire attention à mes mots, on sait jamais des fois que."

Il faut d'autant plus amusé lorsqu'elle renchérit sur une cliente malpolie et fortunée qui avait commis l'erreur de lui parler mal tout en lui indiquant qu'elle se trouvait dans son coffre. Il haussa les sourcils, bien que peu surpris qu'elle lui sorte un truc pareil, et secoua la tête.

"Ah oui, c'était donc ça le bruit. On va faire ça propre, t'en fais pas. Je suis un expert dans le domaine." assura-t-il.

Puis, quand il évoqua le sujet d'Ikea, Quincy lui plaisanta en lui disant que c'était pour faire du repérage sur les meubles de 'leur' futur appartement. Il manqua de s'étouffer à cet instant. Bien sûr, ce n'était pas sérieux, mais forcément, ces paroles là avaient un impact considérable sur lui.

"Notre appartement? On est ce qu'on va vivre? J'suis curieux!" demanda-t-il avec une fausse pointe d'excitation, comme soudainement enjoué, se prenant dans le rôle du mec qui va bientôt déménager une nouvelle fois. Evidemment, elle avait déjà avancé tous les arguments pour pouvoir se rendre là-bas, mais la seule chose qui lui convenait, c'était d'y aller avec elle. Bien que, à première vue, il n'y avait rien d'exaltant à se rendre là bas, Tad était convaincu que le taux d'activités et de conneries à faire là bas était sous estimé.
Alors qu'il alluma le démarreur, Quincy lui fit remarquer le bonnet. Elle lui fit comprendre que toute ressemblance avec un de ses bonnets déjà existant était purement fortuite et que c'était 'le siens'. Une nouvelle fois amusé, mais à la fois encore touché, il se retrouva à nouveau désarmé.

"Tiens donc, j'aurais pourtant juré avoir laissé un semblable chez toi la dernière fois. Mais, qu'importe, ça doit être une coïncidence, pas vrai? En tout cas, TON bonnet te va à merveille Quincy. Beaucoup plus classe sur ta tête que sur la mienne!"

Il avait commencé à rouler en mettant un peu de musique, comme il le faisait systématiquement quand il était dans sa caisse, seul ou accompagné. En général, c'étaient des chansons polonaises, mais ses sons n'étaient pas composés que de ça, heureusement. Sa voiture, c'était le genre à accepter que des CD, encore. Il n'avait pas fait changer son auto radio, il la trouvait bien comme ça. Et encore, s'il avait pu, il aurait mis un lecteur de cassettes audio, parce que c'était encore mieux.
Lorsque Queen passa sur son "CD gravé de compilations spéciales Tad", ancêtres des playlist, qui datait de matusalem, ce fut plus fort que lui, il entra totalement dans une seconde dimension. L'effet que les chansons de ce groupe pouvaient avoir sur lui, en général, d'ailleurs. Mais, le fait est que, cette fois, ce fut Love of my life qui passa et bien que cette chanson ait plus ou moins un sens en vue de la dernière fois qu'ils s'étaient vus et de tout ce qui se passait, il la chanta tout de même, faisant attraction de... ça. Déjà parce qu'il n'avait réellement pas fait exprès qu'elle tombe dessus, mais aussi parce que c'était une de ses chansons favorites en général. Ce n'était pas la première fois qu'il la chantait, devant Quincy, mais forcément, c'était plus aussi simple. Mais Tad chantait tout le temps, la musique avait un effet incroyable sur sa personne. Pas pour rien qu'il voulait bosser dans ça.

Love of my life, don't leave me
You've taken my love, and now desert me
Love of my life, can't you see?
Bring it back, bring it back
Don't take it away from me
Because you don't know
What it means to me

Il finit par s'arrêter sur le parking de la célèbre enseigne. Il y avait le monde qu'il y avait habituellement, ils n'étaient pas non plus arrivés aux aurores, ce qui aurait été très étonnant de leur part. En tout cas, de celle de Tad.

"Bon. On trouve la décharge et on entre comme si de rien n'était?" suggéra-t-il comme s'il établissait un plan d'attaque minutieuse.

@Quincy Wheeler

Pseudo : dragon Date d'inscription : 24/06/2022 Messages : 99

Dans la voiture, la bonne humeur est instantanée. Grâce à Tad, évidemment. Grâce à son sourire, grâce à sa légèreté. Grâce à sa façon de la regarder, aussi. Quincy n’a rapidement d’autre choix que se rendre à l’évidence : il suffit qu’elle soit avec lui pour que ce sentiment revienne. Ce sentiment grisant qui les enrobait ce matin-là, juste avant qu’il ne doive partir. Ce sentiment qui est peut-être là depuis longtemps et que, pourtant, elle ne commence à appréhender que maintenant. Elle sait tout de suite qu’elle ne pourra se dépêtrer de son sourire de la journée alors que Brazavich n’attend pas une seconde pour lui rappeler qu’ils ont un cadavre à enterrer. Elle rit avant de souligner, grand sourire sur les lèvres, qu’elle est contente qu’il réalise à quel point il est dangereux de la faire chier. Quincy a toujours eu une grande confiance en elle — quitte à faire parfois semblant, pour donner le change — et ça ne s’arrange pas en présence de Brazavich qui a plutôt tendance à lui donner des ailes. « Depuis le temps qu’on se connaît, j’ai bien compris. Je vais quand même faire attention à mes mots, on sait jamais des fois que. » Elle acquiesce en essayant de prendre un air grave, sauf qu’un sourire perce bien trop vite. « T’as bien raison. Note que tant que tu continues de m’appeler Princesse, tu devrais être relativement safe. » Elle sourit, amusée de sa propre bêtise. Comme quoi, finalement, c’est peut-être totalement de la faute de Tad si elle a trop confiance en elle.

En tout cas, elle continue en expliquant à qui appartient le cadavre dont ils doivent se débarrasser : une cliente aussi riche qu’incapable de lui parler avec respect. Mobile totalement valable. « Ah oui, c’était donc ça le bruit. On va faire ça propre, t’en fais pas. Je suis un expert dans le domaine. » La remarque la fait pouffer de rire, même s’il fallait s’y attendre avec lui. « Un expert. Évidemment. » Elle sourit, un peu en coin, l’air de dire qu’elle remet légèrement en cause ses capacités de nettoyeur. En même temps, elle se prend à imaginer leur vie de Bonnie & Clyde et ça devrait lui mettre la puce à l’oreille que même ça, ça puisse lui gonfler le cœur à ce point-là. Parce que même une vie de criminelle lui semble enviable, là tout de suite, si c’est avec lui.

Quand ils évoquent leur destination, elle en profite pour dire qu’ils pourraient y faire du repérage pour les meubles de leur futur appartement. Proposition qui ne semble pas le laisser indifférent du tout, ce qui était plus ou moins le but. « Notre appartement ? Où est ce qu’on va vivre ? J’suis curieux ! » Elle est ravie qu’il se prenne au jeu parce que ça ne la laisse pas du tout indifférente non plus, de leur imaginer une vie à deux. Peut-être parce que c’est une façon beaucoup moins directe d’explorer ses sentiments ? « Un magnifique penthouse dans le centre, rien qu'à nous deux, avec de grandes baies vitrées sur tous les murs extérieurs. Dans la salle de bain, y’aura une baignoire à pattes de lions. » Elle a toujours voulu en avoir une, parce qu’elles ont l’air aussi confortables qu’élégantes. Sauf que, pour la première fois, ce n’est plus toute seule qu’elle s’imagine dedans, mais avec Brazavich.

Le trop-plein de sensualité que ça lui fait ressentir lui coupe presque la respiration et elle décide de changer de sujet, évoquant le bonnet sur sa tête. Bonnet qui est bien évidemment le sien et pas du tout celui que Tad a laissé chez elle la dernière fois, même si elle admet qu’il lui ressemble étrangement. « Tiens donc, j’aurais pourtant juré avoir laissé un semblable chez toi la dernière fois. Mais, qu’importe, ça doit être une coïncidence, pas vrai ? En tout cas, TON bonnet te va à merveille Quincy. Beaucoup plus classe sur ta tête que sur la mienne ! » Elle rit légèrement, à nouveau enchantée qu’il entre dans le jeu aussi facilement que d’habitude. Elle est touchée par le compliment, aussi. Et puis il y a ce petit quelque chose, moins distinct, plus diffus que ça lui fait à l’idée de s’approprier des affaires de Tad. Qui ressemble très fort à ce qu’elle ressent par rapport à cette partie de lui qu’elle a de littéralement gravée dans la peau. « Une totale coïncidence. C’est drôle la vie quand même. » Elle hausse les épaules en souriant. La vie, c’est surtout drôle quand il est là.

Quelques minutes plus tard, Tad semble changer de dimension alors qu’il est happé par l’une de ses chansons préférées. Elle le regarde pendant quelques secondes parce que Tad qui chante, totalement absorbé par une chanson qu’il adore, c’est quelque chose. Quelque chose d’amusant et de touchant à la fois. Elle finit par se prendre au jeu et chanter avec lui cette chanson qu’elle ne connaîtrait pas par cœur s’il n’était pas dans sa vie. Quant aux paroles… Il ne faut pas nécessairement être amoureux pour chanter des chansons d’amour, si ? C’est ce qu’elle se dit, même si elle est plus troublée qu’elle ne devrait l’être et que cette chanson ne fait qu’ajouter à l’ambiance de plus en plus romantique entre eux. Cette sortie entre amis commence à ressembler de plus en plus à un date.

Quoi qu’il en soit, ils finissent par arriver sur le fameux parking. Rien que de là, ils peuvent bien voir tous les deux qu’il y a pas mal de monde. Sûrement pas assez intime pour un date, tout ça, finalement. « Bon. On trouve la décharge et on entre comme si de rien n’était ? » Un sourire complice étire les lèvres de Quin. « Ouais. Surtout, prends un air innocent. » Elle sait très bien que c’est exactement ce qu’il faut dire pour avoir soudainement l’air coupable. Elle sort de la voiture et, alors qu’ils se dirigent vers l’entée du magasin, elle attrape sa main. Devançant ses questions, elle explique : « J’ai pas envie de te perdre dans la foule. » Et ça lui semble être une raison totalement rationnelle et suffisante pour lui prendre la main, alors que le risque de le perdre dans la foule n’est pas vraiment réel. En vérité, il semble que depuis l’autre jour, son désir de proximité physique n’ait pas disparu. « On commence par les hot dogs puis promenade digestive à travers le magasin ? » Elle demande alors qu’elle commence déjà à l’emmener vers le ‘bistro', seule destination qui semble clairement indiquée dans le labyrinthe qu’à toujours été ce magasin.

Ils y arrivent rapidement et, comme prévu, une petite file est déjà formée devant eux. Il fallait s’y attendre, même s’ils sont sûrement les seuls fous à s’être déplacés uniquement pour ça. Une fois dans la file, elle lui lâche la main, n’ayant plus de bonne excuse pour la garder. « J’y pense : pour que notre alibi tienne la route, il faudra qu’on trouve quelque chose à ramener. Sinon c’est suspect, qui va chez Ikea et revient les mains vides ? » C’est de toute façon mission impossible, entrer dans ce magasin c’est avoir la certitude de ressortir avec quelque chose. Ils ont encore le temps d’y penser, de toute façon. Mais un petit souvenir pour chez elle — ou leur fictif futur chez eux — ça pourrait vraiment lui faire plaisir.

@Tad Brząszczykiewicz

Pseudo : kitsunetsuki Date d'inscription : 16/06/2022 Messages : 361

Depuis que Tad avait rencontré Quincy, même si au départ, ça n'avait pas été forcément évident ou même bien parti, il ne pouvait pas vraiment se passer d'elle. Certes, il y a eu la phase où il a fallu mieux se connaitre, redescendre les mauvaises impressions l'un de l'autre mais au final, il l'avait toujours vue et il continuera probablement toujours de la voir. Si ça n'avait pas été forcément positif au départ, c'était à cause de Sawyer dont les premiers échanges avec Tad n'avaient pas forcément été les meilleurs non plus. Mais quand Tad avait finalement accepté Sawyer, alors ses relations avec Quincy avaient pu s'améliorer... pour devenir ce qu'elles étaient ce jour là. Ce jour où, même si c'était de la plaisanterie, il se portait volontaire pour l'aider à enterrer un cadavre. Il éclata d'ailleurs de rire lorsqu'elle renchérit en lui disant que s'il continuait à l'appeler Princesse, il était sur la bonne voie pour rester en vie.

"Ca va, je vais vivre longtemps alors parce que c'est pas prêt de changer. D'ailleurs, je continuerais autant que toi qui déforme mon nom."

Elle lui expliqua ensuite qui était soi disant dans son coffre, ce dont il avait acquiescé et avait même affirmé qu'il était un expert dans le domaine. Tad avait toujours oeuvré pour le bien d'ailleurs, s'il devait se plonger dans un monde de super-héros, il en serait probablement un. Mais l'idée d'être du côté des vilains n'étaient pas non plus déplaisant. Un petit côté Dexter ou Light Yagami dormait au fond de lui, même si en vérité, il ne ferait pas de mal à une mouche. Il prit ainsi un faux grand air lorsqu'elle répéta son auto qualification, comme s'il craignait qu'elle doute de lui ou pour être crédible dans son rôle, au choix. Dans tous les cas, il méritait son oscar. Une chose était certaine, ils feraient fureur tous les deux. Autant en temps que criminels qu'acteurs dans un film.

Puis lorsqu'ils parlèrent de leur lieu de destination, il lui demanda, surpris de sa 'proposition', où elle s'imaginait qu'ils vivent. Sa réponse ne fit que l'amuser davantage, Quincy voyait forcément les choses en grand. Elle avait bien raison, il fallait se faire plaisir de temps en temps, même en (faux) projet.

"Ca va, c'est totalement dans nos budgets ça, après tout, qu'est ce que dix millions d'euro, franchement?" rit-il. "Mais, une baignoire à pattes de lion, je retiens. C'est même la priorité absolue."

Il n'était pas très matérialiste en temps normal mais il devait admettre que ça devait être bien comme bien positionnel, avec une montre suisse très très chère. La vie de riche, ça devait être pas mal quand même, même si ça signifiait renier toutes ses valeurs. Pas qu'il soit totalement anti capitaliste (un peu quand même) ou quoique ce soit de ce genre, mais il était un peu épicurien, il se contentait de peu pour être heureux. Bien qu'il ne faisait pas spécialement attention à l'argent qu'il dépensait, il ne dépensait pas énormément. Au moins pour les soirées, la voiture, le loyer et à manger. Et puis aussi pour la musique, mais ça encore, comme il gardait au maximum sa bonne vieille batterie mais il lui arrivait parfois de baver sur d'autres plus performantes. A la limite, c'était sa seule folie.

Sa remarque sur 'son' bonnet (à elle, bien entendu) ne fit que le réjouir de plus. En réalité, il la trouvait vraiment charmante avec. Certes, il la trouvait charmante tout le temps mais là encore plus que d'habitude. Peut être parce que ce vêtement avait été à lui avant qu'il ne change de propriétaire.

"Oui, je dois admettre que la vie peut réserver des choses incroyables des fois."

Le trajet jusqu'à Ikea se passa bien. Queen fut à l'honneur, dont l'une de ses chansons favorites même si le hasard faisait que ça pouvait être cocasse vu la situation entre eux deux. Mais Quincy se joignit à lui au chant et il fut d'autant plus enchanté par cette initiative. Tad n'était peut être pas chanteur, et il n'aurait peut être jamais la carrure et le charisme de Freddie Mercury, mais c'était un mec qui donnait autant d'énergie en karaoké ou même dans sa voiture, quand il fallait chanter. Il adorait chanter, il n'avait pas une voix spécialement marquante ou jolie mais c'était tout de même une passion. Il aurait certainement pu avoir un certain charisme en tant que chanteur, s'il avait eu ce rôle dans le groupe, mais Nova était tout de même meilleure. Autant au niveau de la voix que de l'interprétation. Cela était indéniable de toute manière, elle était parfaite.
Nova.
L'idée de l'entendre écouter et interpréter cette chanson lui traversa l'esprit vers la fin. Il s'était brusquement arrêté de chanter comme s'il ne se souvenait plus des paroles, et comme s'il était surpris en train de faire quelque chose de mal. Certes, c'était en toute amitié qu'il était là, dans cette voiture, avec Quincy, mais tout de même. L'idée même qu'il soit indéniablement amoureux d'elle alors que Nova était en kiff sur elle aussi le mettait dans tous ses états depuis qu'il l'avait apprit. Il l'avait 'oublié', ou plutôt mis de côté, l'espace d'un instant, avant de se le remémorer. Mais il se secoua la tête en se convaincant que c'était totalement innocent. Hein, ça l'était, n'est ce pas?
Alors oui, il aurait aimé prendre ses distances mais.. il n'y arrivait tout simplement pas. Il avait trop besoin de moment comme ceux là dans sa vie pour pouvoir s'en priver. Même si Quincy pouvait ne pas l'aimer comme lui l'aimait, il l'aimait justement trop pour pouvoir s'en passer. Il s'en était bien rendu compte lors de ces derniers jours qui avaient fait qu'ils ne s'étaient pas vus depuis cette fameuse matinée qui avait failli tourner... Soit. Peut être qu'il se faisait des films, au final. Mais il aurait juré que si sa soeur ne l'avait pas appelé, il se serait passé quelque chose. En tout cas, il avait été à deux doigts de l'embrasser, même un seul d'ailleurs. Et là, actuellement, il en avait aussi envie, même si c'était différent. Il avait suffit qu'il s'arrête sur le parking pour pouvoir s'empêcher de le faire à nouveau et continuer dans son rôle de 'meilleur ami', s'il pouvait au moins honorer celui là. Mais si Nova n'avait pas ces sentiments là pour elle, Dieu sait ce qui aurait pu se passer, encore. Enfin, du moment que ça soit partagé, évidemment. La question ne se posait même pas d'ailleurs.

Lorsque Quin lui suggéra de prendre un air innocent, Tad manqua de rire. Même lui n'y croyait pas. Tout le monde savait qu'il serait vraiment suspecté s'il décidait de prendre un air innocent puisque son talent de comédien ferait qu'il surjouerait, un peu comme dans les castings où quand on demandait de prendre un air triste ou étonné, les candidat.e.s en faisaient autant. Durant la direction de l'entrée du magasin, après être sortis du véhicule, il senti sa main se faire agripper par celle de Quincy. Il s'arrêta net, surpris par cette initiative avant de lui afficher son expression étonnée. Elle justifia cela par la peur de le perdre parmi la foule. Tad se figea encore plus en essayant de ne pas trop interpréter ces paroles.
Ne me dis pas ça à moi je t'en supplie finit-il par penser et même exprimer à une tooooute petite voix, entre ses dents, trop faible pour qu'elle ne l'entende pas. Toutefois, il resserra sa main pour pouvoir la ressentir davantage dans la sienne. Pas au moins de la lui broyer, heureusement, mais assez pour qu'elle soit forte et surtout : solide.

"Tu ne me perdras jamais Quincy Wheeler. Si tu me perds de vue, tu me retrouveras tôt ou tard. Il suffira de siffler."

Mais il monta leur mains enlacées avant de les redescendre.

"Toutefois, si on peut éviter les dégâts, ça peut être bien aussi."

Bien sur son coeur battait à tout rompre désormais, et qu'il avait du mal à rester "naturel" ou même encore, pour reprendre les termes de Quin, innocent, il faisait son maximum pour montrer ses réels talents de comédien, à savoir, le mec qui se faisait passer pour un pseudo ami. Au fond... C'était vraiment difficile de lutter. Il s'était toujours demandé ce qui l'en avait empêché jusqu'à présent et maintenant, il savait ce que c'était. Mais là, l'endroit, leur conversation, la chanson, et maintenant les mains jointes... comment rester naturel après tout ça? Quand l'alchimie est tout simplement évidente au point que les mots n'avaient même plus besoin d'être évoqués pour être exprimés? Il avait qu'une envie, envoyer tout promener et céder. Mais c'était plus compliqué que ça. Lui qui ne se compliquait pas les choses en temps normal, le voilà bien.
Lorsqu'elle proposa de manger, la raison "primordiale" de sa présence ici avec elle, rappelons le, il secoua la tête pour montrer son approbation.

"Niquel. Les dernières peluches dinosaures valent totalement le coup askip, après avoir mangé, ce sera top."

Le dinosaure avait un symbole bien particulier depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus étant donné qu'ils étaient affublés d'un dessin qui en représentait un sur le coup.
Ils déambulèrent jusqu'à arriver à la partie restauration du magasin. Lorsqu'ils entrèrent dans la file, Quincy lui lâcha la main, à son grand regret. Il fronça légèrement les sourcils de protestation mais Quincy enchaina en songeant au fait qu'il allait falloir procéder à l'achat de quelque chose en quittant le magasin tout à l'heure car personne ne sortait de Ikea les mains vides. Tad intensifia son regard avant d'esquisser un petit sourire.

"Oooh crois moi Quincy, tu peux compter sur moi pour trouver quelque chose à ce sujet. Leurs crayons de bois marchent très bien, au pire des cas" s'amusa-t-il.
Il posa sa main sur sa joue, derrière son oreille. Ainsi, ils passaient pour un réel couple faisant leur achat pour leur premier appart ensemble. L'envie de l'embrasser était monumentale et avait atteint son paroxysme à ce moment là mais la réalité le ramena sur Terre.

"C'est à votre tour."
- Hein?

Comme dans les films où il fallait toujours qu'un connard n'intervienne avant le moment crucial, il se voyait encore refuser son moment. En même temps, ce n'était pas non plus l'endroit et le moment pour. Mais pour Tad, il n'y avait aucune excuse qui devait retenir cela, ni de règles ou de conditions. Pas de "ça devrait se faire au bord de la plage pour que ça soit plus romantique", ce genre de chose. Ca venait comme ça venait, point.
Il commanda à manger et régla la note pour eux. D'une certaine manière, il l'invitait. Au moins pour cette fois là. Non pas qu'il tenait à faire son gentleman non, c'était simplement... normal, pour lui. Il faisait souvent cela avec tout le monde et on lui faisait aussi un retour, si on en avait envie.
Lorsqu'il goûta au hot dog en question, il secoua la tête, les yeux mi-clos pour exprimer son appréciation.

"Franchement, pour des hot dogs vegan d'Ikea... c'est vraiment pas mal" dit-il, plutôt surpris mais sans trop l'être. Forcément, ces hot-dogs n'étaient pas seulement bons pour leur goûts, mais aussi pour ce qu'ils représentaient.

@Quincy Wheeler

Pseudo : dragon Date d'inscription : 24/06/2022 Messages : 99

Encouragée par Tad, Quincy s’amuse à imaginer qu’elle serait capable de tuer si quelqu’un ne la respectait pas assez. Après tout, c’est en partie vrai : elle est loin d’être le genre à laisser les gens jouer avec ses pieds. Sauf que c’est plutôt avec les mots et les regards qu’elle tue. Une ambiance délétère qui a failli exister entre eux, c’est vrai, au début. Pourtant, aujourd’hui, elle ne peut rien imaginer qui ne soit pas remarquablement positif entre eux. Tous les moments qu’ils passent à deux sont des bons moments, et encore plus ces derniers temps. Pour des raisons qu’elle s’efforce de refouler, même si elle y arrive de moins en moins, inquiète de ce qu’elles pourraient chambouler. Quoi qu’il en soit, elle lui dit qu’il devrait avoir des chances de rester en vie s’il continue de l’appeler Princesse. Ce qu’elle ne réalise pas tout à fait, c’est que ça veut dire qu’elle voudrait que rien ne change jamais entre eux. Que cette ambiance grisante qui la rend si heureuse reste là pour toujours. « Ça va, je vais vivre longtemps alors parce que c’est pas prêt de changer. D’ailleurs, je continuerais autant que toi qui déformes mon nom. » Son sourire devient beaucoup plus tendre qu’amusé quand elle acquiesce. Parce que ça signifie bien que lui non plus ne veut jamais que ça change entre eux, pas vrai ? L’espace de quelques seconde, son ventre s’emplit des papillons dont Ellie lui parlait, l’autre jour. « T’inquiètes même pas. Même sur mon lit de mort, je t’appellerai Brazavich. » Bien sûr que ça veut dire qu’elle l’imagine dans sa vie jusque là. Après tout, même s’il n’y a finalement rien d’autre entre eux qu’une forte amitié, elle n’est pas prête de le laisser filer. Elle est bien trop consciente d’à quel point elle a besoin de lui dans sa vie.

D’ailleurs, s’ils vont chez Ikea c’est pour faire du repérage pour les meubles de leur futur appartement. Un jeu aux accents beaucoup trop réels pour être totalement innocent, même elle s’en rend compte alors que leur non-baiser de la dernière fois lui revient en tête. Heureusement, Tad rentre facilement dans le jeu, sans relever le potentiel sens caché, et lui demande de décrire leur futur lieux de vie commune. Un grand penthouse avec plein de fenêtres. Et surtout, dans lequel il y aura une baignoire à pattes de lion. Parce qu’elle a toujours voulu le meilleur pour elle et sa famille, surtout après avoir enchaîné les chambres miteuses dans des familles d’accueil avec son frère. « Ça va, c’est totalement dans nos budgets ça, après tout, qu’est-ce que dix millions d’euros, franchement ? Mais, une baignoire à pattes de lion, je retiens. C’est même la priorité absolue. » Elle rit avec lui, bien consciente qu’ils sont loins de posséder une telle somme, même en mettant leurs économies en commun. Ça ne l’empêche pas de rêver grand, elle qui vit déjà complètement au-dessus de ses moyens aujourd’hui.

En tout cas, sa réflexion sur la baignoire la touche profondément. Elle y entend cette même dévotion qu’il a déjà sous-entendue d’autres fois et qui lui retournent totalement le cœur, à laquelle elle meurt d’envie de croire. Sans qu’elle ne comprenne vraiment pourquoi, elle en aurait presque les larmes aux yeux. Sauf que ce n’est qu’un jeu, bien sûr. C’est ce qu’elle se dit pour se calmer, son esprit la trahissant cependant une nouvelle fois en lui envoyant des images d’eux dans la fameuse baignoire. Images qu’elle chasse en changeant de sujet, évoquant le bonnet qu’elle porte sur sa tête et qui devient officiellement le sien, au fil de la conversation. C’est drôle la vie, pas vrai ? « Oui, je dois admettre que la vie peut réserver des choses incroyables des fois. » Comme ce qu’ils sont en train de vivre, par exemple.

Quelques secondes plus tard, Queen passe dans les enceintes de la voiture et Quincy se joint rapidement à Tad pour chanter. Elle remarque qu’il ne termine pas la chanson, mais ne s’imagine pas une seconde ce qui est en train de se jouer dans sa tête à ce moment-là. De toute façon, vu la mine à nouveau joyeuse qu’il affiche quand ils arrivent sur le parking, elle ne se pose pas plus de questions. Après avoir évoqué une dernière fois leur crime à cacher, ils se dirigent vers l’entrée du bâtiment et Quin prend sa main dans la sienne pour l’emmener avec elle.

Brazavich s’arrête net et l’interroge du regard, ce qui la pousse à justifier qu’elle n’a pas envie de le perdre dans la foule. L’espace d’une seconde, il n’a pas l’air convaincu par cette explication, ne bougeant toujours pas, et Quincy se demande si elle ne devrait pas lâcher sa main. Dans ce temps très court et pourtant infiniment long, elle a l’impression d’avoir fait une connerie. Jusqu’à ce qu’il resserre sa main autour de la sienne, d’une poigne assurée qui, pour le coup, signifie bien qu’il n’a pas l’intention de lui demander de le lâcher. « Tu ne me perdras jamais Quincy Wheeler. Si tu me perds de vue, tu me retrouveras tôt ou tard. Il suffira de siffler. » C’est à son tour de bloquer, sentant un frisson lui parcourir l’échine et son cœur battre plus fort, plus vite. Elle le regarde, perplexe, incertaine, avec l’envie de lui demander ne pas lui mentir. Pas sur ça. C’est pas du jeu, là. L’étrange envie de pleurer de tout à l’heure refait son apparition. Cette fois, impossible de nier à quel point elle est touchée. Impossible de nier qu’elle ne ressentirait pas ça si elle n’avait pas de sentiments pour lui. Qu’est-ce qui l’empêche de lui demander s’il est sérieux ? La peur du ridicule, peut-être, la peur qu’il lui réponde que bien sûr que non, que c’est juste pour rigoler. Il montre leurs mains enlacées avant d’ajouter : « Toutefois, si on peut éviter les dégâts, ça peut être bien aussi. » Ce n’est plus aller manger qu’elle a envie de faire maintenant, mais fondre dans ses bras et l’embrasser. Elle se ressaisit et répond en souriant : « C’est mieux. Au moins le temps que j’apprenne à siffler. » Parce que si siffler peut vraiment lui donner le super pouvoir de faire apparaître Tad, elle compte bien en abuser.

Elle l’emmène à travers le magasin, expliquant qu’elle préfère commence par les Hot dogs avant de sa balader dans le reste des show rooms. « Nickel. Les dernières peluches dinosaures valent totalement le coup askip, après avoir mangé, ce sera top. » Quincy ne savait même pas qu’ils avaient des peluches dinosaures chez Ikéa. Mais, ce qui est sûr, c’est que ça n’aide pas son cœur à battre moins vite. « Il faut qu’on aille vérifier ça, c’est impératif ! » Le dinosaure est totalement le symbole de ce qui les lie, quoi que ce soit. Et n’est-ce pas lui aussi qui a insufflé ce changement dans sa façon de penser à Brazavich ?

Nouveau trouble quand elle aperçoit qu’il fronce les sourcils au moment de lui lâcher la main, dans la file. Aurait-il voulu qu’elle la garde ? Au lieu de poser cette question, elle utilise sa célèbre technique du changement de sujet en déclarant qu’il faut qu’ils trouvent quelque chose à acheter avant de rentrer chez eux. Sinon leur alibi tombe à l’eau. Le regard de Tad emprisonne alors littéralement le sien et elle a l’impression d’être replongée dans ce moment, sur le canapé, juste avant que son téléphone ne sonne. « Oooh crois moi Quincy, tu peux compter sur moi pour trouver quelque chose à ce sujet. Leurs crayons de bois marchent très bien, au pire des cas. » Elle aussi ne pense qu’à l’embrasser à ce moment là, quand il pose la main sur sa joue, comme s’il allait l’attirer doucement vers lui. Le monde autour d’eux disparaît totalement et, putain, elle réalise qu’elle n’a jamais ressenti des choses aussi fortes pour quelqu’un d’autre. Apparemment l’univers n’entend pas les choses de cette oreille. « C’est à votre tour. » Tad semble revenir sur terre en même temps qu’elle et s’éloigne pour leur commander à manger. Commande à laquelle Quincy rajoute bien évidemment deux bières, parlant par-dessus son épaule, puisqu’il ne semble pas y penser. Ils les reçoivent dans des verres en plastique transparent, comme s’ils étaient à une espèce de festival en plein air. Quand Tad paye, elle note quelque part dans sa tête de lui rendre la pareille dès qu’elle en aura l’occasion.

Ils s’installent à une petite table, près d’une grande fenêtre. Quin a l’impression de devoir faire beaucoup plus attention à ses mouvements que d’habitude, pour ne pas trahir le trouble qu’elle ressent toujours depuis leur moment dans la file. Elle essaye de se concentrer sur la dégustation de son Hot dog et Tad semble en faire autant puisqu’il n’aborde pas tout ce qui vient à nouveau de presque-se-passer : « Franchement, pour des hot dogs vegan d’Ikea... c’est vraiment pas mal. » Elle acquiesce. « Ouais, je m’attendais pas tout à fait à ça, mais j’adore. À croire qu’il faudrait faire ça plus souvent. », elle répond en ayant l’impression de parler plus du fait de passer du temps en tête à tête avec lui de cette façon que du Hot dog en tant que tel. Après tout, ça ne leur est pas arrivé si souvent que ça par le passé de n’être rien qu’à deux comme ça, pour un motif autre qu’une grosse soirée alcoolisée, et c’est franchement agréable. Pas sûr qu’il y ait quelque chose qu’elle préfère dans la vie, à vrai dire. « Sinon, on pourrait trouver la recette pour pouvoir les refaire chez nous. », elle sourit doucement, les yeux dans les siens, ramenant leur futur chez eux fictif sur la table. Ce nous a un goût particulier, loin d’être désagréable. Même s’il est fictif, lui aussi, bien sûr.

Quand les hot dog sont terminés, elle propose : « Cap de terminer la bière cul sec avant d’aller explorer le magasin ? » Elle prend un air de défis, amusée parce que, finalement, c’est bien avec ce genre de défi débile qu’ils ont commencé à passer de plus en plus de temps ensemble, jusqu’à être aussi proches qu’ils le sont aujourd’hui. Ça lui permet de remettre un tout petit peu leur journée sur des rails plus familiers, histoire de laisser son cœur souffler après tous ces chamboulements.

@Tad Brząszczykiewicz

Pseudo : kitsunetsuki Date d'inscription : 16/06/2022 Messages : 361

Aussitôt qu'elle était entrée à l'intérieur du véhicule, l'ambiance et la tension "sexuelle", si on pouvait parler de cela ainsi, s'était ressentie. Du côté de Tad en tout cas, parce que dès qu'il l'avait vue, il avait ressenti à nouveau l'envie d'aller l'embrasser, et la regarder autrement que par un certain désir, au délà même du sexe, mais beaucoup plus par les sentiments qu'il éprouvait pour elle, était compliqué. Quincy représentait tout à ses yeux, et il était difficile pour lui de céder sa chance à sa soeur spirituelle, même si son amitié pour Nova faisait en sorte qu'il ne disait rien. Pour le moment, en tout cas. Il préférait garder pour lui tout ce qu'il avait au fond du coeur pour Quincy afin de ne pas créer de problème. Peut être aurait-il dû en parler à Nova finalement? Peut être aurait-il dû lui dire qu'il était amoureux de la même personne qu'elle mais qu'il promettait qu'il ne ferait rien? Quelque part, c'était sans doute préférable. Mais il était à peu près certain que s'il l'avait fait, ça aurait créer une énorme gêne entre eux trois. Et il préférait que deux personnes soient heureuse plutôt qu'aucune.
Il aurait aimé dire qu'il s'y était fait, mais en réalité, pas du tout. Il était encore en plein dans son chamboulement de sentiment et ça n'était pas encore prêt de passer. Il aurait préféré s'en remettre assez vite, d'autant plus que même s'il savait que Nova et Quincy avait déjà eu plusieurs aventures ensemble, les imaginer en couple lui brisait tout de même le cœur. Jamais de sa vie, il n'avait exprimé autant de sentiment amoureux pour quelqu'un, d'ailleurs, il n'avait jamais exprimé de sentiment amoureux tout court jusqu'à maintenant. Il était déjà sorti avec des filles, mais ça n'avait jamais vraiment duré. A chaque fois, ils leur manquaient quelque chose... elles n'étaient pas assez... Elles n'étaient pas Quincy, voilà tout.
Un petit sourire malicieux naquit sur son visage lorsqu'il l'entendit dire que même sur son lit de mort elle continuerait à l'appeler ainsi. Il l'imaginait, vieille mais toujours aussi jolie, prononcer son ultime mot avant de rendre son dernier souffle : Brazavich. Rien que cette perspective l'amusait, même si ça n'avait rien de drôle en soi.

"J'espère partir après toi uniquement pour m'offrir la joie d'entendre ça, Princesse. Si après ça je ne vais pas au Paradis, je ne comprends pas" rit-il de sa propre bêtise.

Plus le temps passait, plus il se demandait comment allait finir cette sortie. Allait-il être sauvé par le gong avec une nouvelle urgence? Il en doutait, et dans un certain sens, il l'espérait. Mais le flot d'émotion qu'il contenait tant bien que mal était difficile à ne pas être exprimé. Rester de marbre, jouer le rôle du bon pote était tout de même très compliqué à faire. Depuis qu'ils s'étaient séparés, il n'avait eu de cesse que de repenser à ce qui allait limite se produire si Teo ne l'avait pas appelé en lourde insistance. Il s'était tellement apprêté à céder - sans même savoir pour Nova - que ça le gardait en tête depuis lors. Et à présent qu'elle était de nouveau là, l'envie de reprendre où ils s'en étaient arrêtés était plus vive que jamais. Il savait que c'était mal, notamment pour Nova. Mais c'était plus fort que lui, il ne pouvait pas s'empêcher de le penser. S'il pouvait avoir un contrôle là dessus, bien sûr qu'il effacerait tout ça et qu'il choisirait de rester le bon pote. Mais c'était simplement... impossible. Et dans tous les cas, Quincy avait son mot à dire dans tout ça. Et comme rien ne s'était (encore?) produit entre eux, tout était encore à décider. Mais c'était vraiment compliqué de rester de marbre. Si au moins il pouvait avoir un "non" ou même un sentiment de non réciprocité, il pourrait avoir l'esprit tranquille. Ce qui n'était évidemment pas le cas.
Naturellement, leurs "projets", bien que c'était dit avec humour et très second degré, ne le laissait évidemment pas indifférent. Rien qu'imaginer une vie de couple, voir même de famille, avec Quincy le mettait dans tous ses états. Néanmoins, il décida de continuer à jouer le jeu. Il souriait mais au fond, il en menait pas large.

Lorsqu'ils s'étaient arrêtés sur le parking, ça avait été pire. Mais le must avait atteint son paroxysme lorsqu'ils étaient entrés dans le magasin et qu'ils s'étaient tenus la main comme un réel petit couple d'amoureux. Il lui avait promis d'apparaitre lorsqu'elle se mettrait à siffler et sur le coup, il sentit Quincy perplexe et il arqua un sourcil en tournant légèrement la tête sur le côté pour analyser et réfléchir sur ce à quoi elle pouvait penser à cet instant. Le regard qu'elle lui adressa à ce moment là et celui qui lui renvoyait se répondait tout simplement. Certes, il n'apparaitrait pas comme par magie, mais s'ils étaient dans les environs, c'était effectivement ce qu'il comptait faire. Exactement comme dans Final Fantasy X, à vrai dire. Même si le jeu ne se finissait pas aussi bien que cela.
L'amusement le gagna à nouveau lorsqu'elle lui fit comprendre qu'elle ne savait pas comment siffler. C'était d'autant plus cocasse, décidément.
"Je peux toujours t'apprendre tu sais" proposa-t-il, enchanté à cette perspective.

Il se fit d'autant plus pétillant lorsque Quincy assura qu'il faudra absolument aller constater ce qu'il en était pour les peluches dinosaures. Forcément, après leur petits tatouages surprises, cet animal disparu il y avait des millions d'années avaient une symbolique énorme pour eux. Le sien, de tatouage, il le regardait à chaque fois qu'il prenait sa douche le soir, un long moment en le touchant comme pour s'assurer qu'il n'hallucinait pas et qu'il était bien là. Comme s'il craignait que ce petit dessin allait disparaitre du jour au lendemain simplement parce que... eh bien, parce qu'il faudrait qu'il renonce à sa créatrice, dans le meilleur des mondes.

"Je ne sortirais pas de cet endroit sans avoir regardé de mes yeux vus ce qu'ils valent. Et sans doute passer à l'acte d'achat." s'amusa-t-il à penser avec une certaine excitation.
Mais manger avant était le meilleur des plans avant d'aller faire mumuse et dépenser l'argent qu'il gagnait durement pour cela. Il n'était pas vraiment matérialiste en temps normal et ne dépensait pas des sommes folles dans n'importe quoi, mais pour cela, il n'allait certainement pas s'en priver.

Ainsi, lorsqu'ils arrivèrent dans la file d'attente pour manger, à cet instant, tout manqua de basculer. Ils étaient à nouveau à deux doigts de se rouler une galoche intergalactique qui n'aurait probablement jamais trouvé de fin. Au diable les hot dogs, au diable les dinosaures, il n'y aurait plus que Quincy et rien d'autre. Mais, une fois de plus, le destin décida que cela ne se fasse pas (encore?) puisqu'une famille de merdeux - c'était ce dont il pensait à cet instant, les maudissant d'avoir gâché le plus beau moment de sa vie - leur avait signalé que c'était à leur tour de passer. Le regard qu'il leur adressa à ce moment là, après avoir basculé la tête vers eux, a probablement dû leur faire comprendre qu'ils étaient vraiment très mal tombés. Mais, ainsi soit-il. Il prit la commande pour eux deux, tandis que Quincy s'était chargée de rajouter deux bières - et elle avait bien fait - et Tad régla la note comme il l'aurait fait pour n'importe qui d'autre à cet instant d'ailleurs. Il adorait inviter les gens, ça faisait parti des valeurs que sa famille lui avait transmises.
Brazavich décida d'occulter, le temps de la dégustation, ce qui avait failli se produire. Déjà parce qu'il était suffisamment frustré ainsi, mais aussi parce que ça n'était pas le moment de revenir là. Si c'était pour à nouveau se faire emmerder par un ou une abrutie avant de passer à l'acte, c'était non. Cependant, il ne pouvait s'empêcher de lui adresser des coups d'œil plutôt "lourd de sens" sur.. ça.
A la fin, Quin lui lança le défi de finir cul sec la bière avant d'aller poursuivre l'exploration du magasin. Tad arqua un sourcil assez amusé suite à ce challenge lancé.

"Je crois que tu connais déjà la réponse, mmmh?" lui dit-il comme une évidence tout en ressentant une certaine excitation à réaliser ce défi là. Il se mit sur le côté puis s'exécuta aussitôt en engloutissant sa boisson comme le grand et fidèle alcoolo qu'il était. Certes, descendre une pinte aussi vite faisait monter l'alcool plus rapidement également, mais il fallait tout de même "beaucoup" à Tad pour se retrouver en état d'ébriété. Il allait probablement se sentir légèrement pompette mais rien qui ne puisse traduire une réelle ivresse comme ils avaient déjà vécu plus d'une fois.
Une fois la bière terminée, il posa son gobelet d'un seul coup sur la table afin de s'auto-congratuler d'avoir réussi ce "défi". Certes, c'était assez banal chez lui, mais il ne fallait pas le lancer, sinon il pouvait prendre cela très au sérieux.

"Je crois que des dinosaures et une baignoire en pattes de lion nous attendent, Harley QuinnCy" déclara-t-il, annonçant ainsi l'envie de bouger. Il lui tendit la main, sans vraiment d'avoir d'arrières pensées mais il désirait finir cette visite main dans la main, comme elle avait commencée. Le rayon des peluches dino était juste après, il le voyait à l'indication de l'offre sur le panneau au loin, et il n'avait qu'une envie, le rejoindre puisque c'était l'une des raisons de sa présence ici.

@Quincy Wheeler

Pseudo : dragon Date d'inscription : 24/06/2022 Messages : 99

« J’espère partir après toi uniquement pour m’offrir la joie d’entendre ça, Princesse. Si après ça je ne vais pas au Paradis, je ne comprends pas. » C’est sûrement au moment où son célèbre petit sourire malicieux se dessine sur les lèvres de Tad que Quincy réalise. Réalise que toutes les preuves dont elle avait besoin, elle les a sous les yeux depuis qu’elle est entrée dans sa voiture. L’ambiance entre eux n’a pas changé depuis la dernière fois. Ce qu’elle ressent pour lui devient, au contraire, beaucoup plus évident au fur et à mesure que les minutes passent. Il y a les accélérations de son cœur quand elle le regarde, il y a les feux d’artifices qui naissent de ses paroles, il y a ce naturel avec lequel elle désire sa main dans la sienne.

Par-dessus tout, il y a cette promesse qu’il ne sera jamais bien loin. Même s’il le dit, fidèle à lui-même, avec humour, soulignant qu’elle n’aurait qu’à siffler pour le faire débarquer, elle est énormément touchée. À ce moment-là, quelque chose d’indéniable se passe entre eux. Quelque chose qui n’a pas besoin de mots et qui, pourtant, serait presque tangible dans l’air qui les sépare. Pour Quincy, en tout cas, ça se manifeste comme l’impression d’être au bord d’un précipice, retenue seulement par la présence de Tad à côté d’elle. C’est quelque chose de vertigineux qui la prend aux tripes alors qu’elle souhaite plus que tout, à ce moment-là, que ce soit vrai. Qu’il soit toujours là, jamais trop loin d’elle, à faire totalement partie de sa vie. Qu’il ne l’abandonne jamais. C’est la première fois de sa vie qu’elle a si peur que quelqu’un puisse l’abandonner, elle qui a passé sa vie à dire au revoir. Aux familles d’accueils, aux amis d’écoles différentes, aux petits-amis de passage dont elle n’avait pas grand-chose à faire. C’est l’autre aspect du précipice, cette peur de souffrir alors qu’elle réalise que son cœur est dans les mains de Brazavich et qu’il pourrait décider de le lâcher à tout moment. Bien sûr que ça la terrifie, elle qui n’avait jamais confié son cœur à personne. Et puis bien sûr, il y a aussi l’adrénaline qui déchaîne son cœur, qui se met alors à battre d’excitation à l’idée de tout ce qui peut bien les attendre.

Quincy ne révèle rien de toute ça, même si elle jurerait que toutes ces émotions passent de son cœur au sien sans avoir besoin d’être dites, et ne fait que souligner qu’elle préfère garder sa main dans la sienne, au moins le temps d’apprendre à siffler. « Je peux toujours t’apprendre tu sais. » Elle sourit et acquiesce, avant de répondre : « Je te dirais bien que pour ça tu devrais promettre de ne pas te foutre de ma gueule, mais je pense que c’est peine perdue. » Parce que, si ça se trouve, en essayant de siffler, elle va se retrouver à ressembler au fameux King Julian de Madagascar essayant de devenir siffleur professionnel et qui, bien qu’il soit déjà très bon siffleur, se retrouve principalement à souffler des postillons. Puisqu’elle avait rit de bon cœur devant le film, elle ne pourrait pas en vouloir à Tad de rire devant elle.

Juste avant d’arriver dans la file pour les Hot dogs, il évoquent les peluches de dinosaures. Qu’il faut absolument qu’ils aillent voir avant de quitter le magasin. Ça non plus, ce n’est pas anodin. Pas anodin qu’il y pense et qu’elle aussi, elle trouva ça si important. Malgré eux, le dinosaure est devenu le symbole de ce qui les lie, quoi que ce soit. Après tout, il était apparu sur les peaux respectives, un beau matin. « Je ne sortirai pas de cet endroit sans avoir regardé de mes yeux vus ce qu’ils valent. Et sans doute passer à l’acte d’achat. » Quincy ne peut s’empêcher de rire, en partie amusée par sa tournure de phrase - passer à l’acte d’achat -, mais aussi totalement ravie à l’idée qu’il veuille posséder un nouvel objet qui les symbolise. « Ça me paraît relativement inévitable, pour moi aussi. » Parce que, même si son premier réflexe ce matin-là avait été d’être horrifiée par le tatouage, elle l’avait bien vite accepté. Parce qu’elle l’avait fait avec Brazavich. Mieux que ça, c’est même lui qui l’a dessiné. Maintenant qu’elle réalise ce que ça lui fait ressentir, elle a envie de s’entourer de dinosaures.

Preuve qu’il y a bel et bien quelque chose d’irrémédiablement magnétique entre eux, il suffit qu’ils restent immobiles quelques instants dans la file d’attente pour se rapprocher, Tad glissant sa main sur sa joue. Quin sent qu’elle est prête à l’embrasser, quitte à envoyer valser le reste de leurs projets du jour pour pouvoir rester dans ses bras. Il lui semble qu’elle lit la même chose dans ses yeux. Doit-elle encore avoir peur que ses sentiments ne soient pas réciproques quand elle lit quelque chose de si chaud dans son regard ? Une famille de débiles les tire de leur rêve éveillé et Brazavich se retrouve forcé d’aller placer leur commande.

Quincy se sent un peu bizarre alors qu’ils se retrouvent à manger, comme si de rien était. Un peu déstabilisée de devoir passer d’un moment aussi intense à du small talk sur la qualité des Hot Dogs. Même s’il y a le clin d’œil de Tad qui lui signifie qu’elle n’a pas rêvé, qu’ils sont bien passés à deux doigts de vivre un truc de fou. Tout ça mérite bien un cul sec pour se donner l’élan de retourner explorer le magasin, non ? « Je crois que tu connais déjà la réponse, mmmh ? » Elle rit un peu, principalement de bonheur, alors qu’il s’exécute puis claque son verre sur la table. Sûrement parce qu’elle est en plein dans cette euphorie stupide qu’on appelle l’amour, en ce moment. « Un vrai pro. », elle le félicite en souriant avant de terminer son verre d’une traite à son tour. Avec seulement un Hot dog sur l’estomac, elle risque de le sentir passer, mais c’est sûr qu’ils ont connu bien bien pire que ça. « Je crois que des dinosaures et une baignoire en pattes de lion nous attendent, Harley QuinnCy » Il se lève et lui tend la main. Ça lui plaît beaucoup que ce soit une évidence pour lui, l’idée de terminer la visite main dans la main. « En effet, je crois bien qu’on ne va pas pouvoir les éviter plus longtemps, ni l’un ni l’autre. », elle répond quand elle vient à nouveau glisser sa main dans la sienne. Elle sait qu’elle est presque en train de lui promettre, à demi-mot, que la baignoire à patte de lion n’est pas si loin que ça du monde des possibles. Est-ce qu’elle ne pourrait pas, à ce moment-là, l’attirer à elle et enfin terminer ce qu’ils ont commencé déjà dans le canapé l’autre jour, puis dans cette file d’attente ? Perdue par l’intensité de tout ça, elle préfère ne rien faire, même si elle l’imagine. Cette absence d’audace lui laisse le sentiment d’être un peu nulle, comme une adolescente trop timide en présence de son crush. Mais ce n’est pas de sa faute, à elle, si le précipice lui fait encore un peu peur.

Quincy se contente donc de se diriger avec lui vers les fameuses peluches dinosaure qui, par un hasard du destin, ne se trouvent pas très loin de là. Dès qu’elle les aperçoit, elle est ravie. Elle le tire par le bras pour qu’ils s’en approchent plus vite. Il y en a plein, brontosaure, stégosaure, tyrannosaure, tricératops, ankylosaure. Elle prend un stégosaure dans le tas parce qu’il a l’air plutôt doux. Amusée, elle regarde Brazavich pour lui dire : « Ils sont parfaits, je me vois totalement dormir avec. » Comme si elle pouvait peupler son lit de tous ces dinosaures. Ce qui serait un bien pâle remplacement de Brazavich lui-même. Elle se rapproche de lui, collant son corps contre le sien, comme si l’excuse de lui faire examiner le dinosaure de plus près était suffisante. « Qu’est-ce que t’en penses ? On les ramène tous ? » Elle lui sourit, en partie touchée de partager ce symbole avec lui, en partie amusée alors qu’elle imagine déjà les gens se demander ce que deux adultes peuvent bien foutre à embarquer toutes ces peluches avec eux.

@Tad Brząszczykiewicz

Pseudo : kitsunetsuki Date d'inscription : 16/06/2022 Messages : 361

Quincy. Depuis un bon moment déjà, ce prénom est omniprésent dans sa vie. Pas beaucoup utilisé, mais dès qu'il l'entendait, c'était comme si on l'appelait lui. Des relations amoureuses, il en avait déjà eues. Enfin "amoureuses"... "relations". Il n'était pas en couple avec Quincy, et il n'avait jamais été amoureux non plus jusqu'à présent. Son frère lui avait dit que lorsque ça arriverait, il le saurait. Parce qu'il n'était peut être pas extrêmement proche de son grand frère en temps normal, ce dernier étant un peu trop sérieux par moment et très carré, et donc peu adapté avec le tempérament et le caractère de Tad, mais il avait tout de même été présent et il lui avait répondu présent lorsque son petit frère lui avait posé des questions et demandé des conseils. Lors d'une relation que Tad avait eu, courte, comme quasi toutes celles qu'il avait eue, il lui avait demandé comment on savait qu'on était amoureux. Parce que justement, il avait l'impression que lui, ça ne lui arrivait jamais alors que son frère lui, avait trouvé la perle limite dès la première fois. Enfin, il avait déjà eu une "copine" avant celle qui était désormais sa femme, mais il l'avait justement quittée pour celle qui était désormais sa femme. Parce que ça avait été évident entre eux et qu'à présent, ils étaient mariés et parents d'une paire de jumelles tellement adorable que Tad ne pouvait se résoudre à ne pas s'amuser avec elles comme l'oncle gâteux qu'il était, lorsqu'il les voyait. D'ailleurs, il était le parrain de l'une d'entre elles, Julia, ce qui lui donnait l'occasion d'avoir une relation privilégiée avec et qui, c'était drôle à voir, faisait naître de la jalousie en l'autre. Mais Tad les aimaient toutes les deux pareil, elles étaient adorables de la même manière.

En tout cas, depuis qu'il réalisait ce qu'il ressentait pour Quincy, il comprenait mieux les paroles de son frère. Quincy était tout simplement LA personne à ses yeux et il était vrai qu'il envisageait mal son avenir avec quelqu'un d'autre. Même si, à première vue et vu la situation dans laquelle ils se trouvaient, ce n'était vraisemblablement pas le cas de Quincy. Enfin... il en savait trop rien, en vérité. Il se basait sur les paroles et l'expérience de Nova, mais au fond, il n'avait pas le droit de décider pour Quincy. Juste qu'à ce qu'il avait cru comprendre, elles étaient réellement très proches toutes les deux et que par conséquent, il avait beaucoup moins de chance que sa meilleure amie de toujours. Chose qui le chamboulait quand même quand on savait ce qui avait manqué de peu de se passait la dernière fois qu'ils s'étaient vus, tous les deux, Quincy et lui. Une tornade infernale qui n'aurait jamais eu de fin dans la vie de Tad. Il avait tellement ressassé ce moment dans sa tête encore et encore sous une sorte de fantasme inassouvi, de frustration et de tristesse à la fois qu'il était réellement perdu pour le coup. L'avoir à côté de lui ce jour là ne le laissait pas indifférent, même s'il gardait la tête haute du mieux qu'il pouvait. S'il n'avait pas eu cette discussion avec Nova, qui sait, peut être aurait-il continué là où ils s'étaient arrêtés la dernière fois. Mais maintenant qu'il savait, ça changeait forcément la donne. C'était difficile de lutter, vraiment très difficile, mais avait-il seulement le choix, là, tout de suite?

Pourtant, Quincy semblait lui envoyer des signaux aussi énorme que de grosses inscriptions en néon qui clignotaient au milieu de la nuit. Le truc qu'on ne pouvait pas rater. Et sur le coup, ses émotions avaient tendance à être sens dessus dessous, de par cela. Et il ne pouvait s'empêcher d'y répondre, pas sa non gestuelle, lui aussi. Pourtant, aucun ne semblait parvenir à franchir le pas et bien qu'à un moment, pile durant la file d'attente pour les hot dogs, ils étaient à deux doigts de passer le cap, il a fallu que "le destin", ou plutôt la famille de connards derrière eux, les arrête avant le moment crucial. LEUR moment. Le sifflement était une chose, d'ailleurs, lorsqu'elle lui avait dit qu'elle se tenterait bien à apprendre mais qu'elle soit assurée qu'il ne se foute pas de sa gueule, il lui avait lancé en réponse un regard qui lui disait qu'il ne fallait pas trop avoir espoir là dessus, le fait de se persuader d'acheter des peluches dinosaures parce que c'était là tout de même le symbole qui les unissait tous les deux, au delà de tout et qui, pour Tad, était le symbole même de l'amour qu'il avait pour elle, mais là, dans cette file, il avait encore manqué de peu de l'embrasser. Peut être aurait-il dû le faire malgré tout, mais il s'était malheureusement laissé surprendre par l'intervention de malotrus qui lui avait volé son moment.
Et pour le coup, il avait été profondément agacé et très frustré. Il avait tenté de ne pas le montrer, renvoyant la discussion sur la nourriture qu'ils avaient consommées. Le repas s'était bien terminé quand même puisqu'il avait relevé "sans peine" le défi lancé par Quincy, bien que c'était déjà couru d'avance. Mais il ne laissait jamais l'occasion de s'enfiler une bière cul sec, forcément.
Il s'amusa lorsqu'elle le qualifia de 'vrai pro' pour sa réussite.

"Mhh, moi je crois que je devrais avoir un diplôme à ce stade là" fit-il tout simplement, convaincu que cette idée serait bénéfique (ou pas) pour l'humanité.
Suite à cela, il lui avait tendu la main pour terminer le parcours en se les tenant, comme... un couple. Sur le moment, il avait agit naturellement mais après coup, et en particulier lorsqu'elle répondit à cette initiative, il en réalisa l'impact. Néanmoins, ils s'étaient mis à avancer 'comme si de rien' puisque comme l'avait dit Quin, ces deux là étaient inévitables désormais.
Ils finirent par arriver aux fameuses peluches et Quincy attrapa l'une d'elle et la lui montra. Elle lui dit qu'elle se voyait bien dormir avec et Tad arqua un sourcil à l'imaginer.

"Je dois reconnaître que c'est un excellent choix" affirma-t-il en guise d'approbation. Il aurait bien fait son choix lui aussi, mais il était en train de regarder Quincy avec intérêt, cette dernière volant la vedette à tous les dinosaures d'étalés en rayon. Son sourire s'élargit lorsqu'elle proposa de tous les acheter tout en se collant tout contre lui, comme pour lui faire examiner la peluche de plus près. A cet instant là, toutes les barrières qu'il s'était mises et imposées tombèrent d'un seul coup. Ce n'était plus la raison qui était aux commandes. Parce qu'en guise de réponse, il oublia toutes ses hésitations et incertitudes en les chassant rapidement et en se lançant dans le grand bain, comme un plongeon de style saut de l'ange. Une voix dans sa tête lui dit Oh et puis merde et il se pencha pour aller cueillir ses lèvres qui ne cessaient de l'appeler depuis le début. Le baiser à peine commencé, il ne pouvait déjà plus s'en passer. Du moment qu'elle ne le repoussait pas, il le poursuivit, de plus en plus intensément et pour le coup, aucun abruti au monde ne pourra l'arrêter. Rien, ni personne. Et au fur et à mesure, une sorte de shot d'adrénaline montait tout le long de son corps, une chaleur interne qu'il n'avait jusqu'à présent jamais eu, pas même lors de son premier baiser, et qui était tellement agréable qu'il ne voulait pas qu'elle parte.

@Quincy Wheeler

Pseudo : dragon Date d'inscription : 24/06/2022 Messages : 99

Ça pétille dans sa tête et puis dans tout son être. Elle a le vertige et ça lui donne la tête qui tourne de s’approcher autant du précipice, à plusieurs reprises, mais surtout dans cette file. Quincy réalise ce qui lui arrive. C’est devenu indéniable, l’effet qu’à la présence de Brazavich sur elle. Pourtant, elle se demande encore si ce serait une bonne idée ou non, de céder à ça. Est-ce qu’elle a vraiment envie du tourbillon de l’amour dans sa vie ? Elle ne se connaît pas amoureuse. Elle n’a aucune envie de perdre le contrôle sur sa vie. Et puis, est-ce qu’elle a vraiment envie de faire ça à Nova ? Tad est quand même son ultra-meilleur ami. Si elle avait voulu lui faire du mal exprès, elle n’aurait pas choisi quelqu’un d’autre. Elle y pense un peu pendant qu’ils mangent, mais il faut bien avouer qu’elle pense surtout à combien elle aurait préféré que cette famille ne les dérange pas. Elle n’a plus envie de lutter et de toute façon, elle n’en a plus la force non plus. Ça fait trop longtemps qu’elle y pense. L’enivrement qu’elle ressent quand il est là est trop puissant, même si ça fait partie de ce qui fait peur ; si elle ouvre cette porte-là, est-ce qu’elle saura la refermer un jour ? Sûrement pas.

Quand ils terminent de manger, elle lui propose de terminer son verre cul sec et pour peut-être la centième fois aujourd’hui, elle fond quand il s’exécute et que son sourire amusé, si familier, réapparaît sur ses lèvres. Il lui est souvent arrivé, depuis qu’elle le connaît, que c’est impossible d’être triste ou d’aller mal, tant qu’il y a ce sourire dans le coin. Une réalité qu’elle pensait toucher la terre entière, mais sûrement elle encore plus que les autres, elle s’en rend compte aujourd’hui. Elle le félicite et il en rajoute une couche. « Mhh, moi je crois que je devrais avoir un diplôme à ce stade là. » Elle rit et acquiesce. Bien sûr qu’il a mérité son diplôme en alcoolémie. Et elle aussi, d’ailleurs. Ne fut-ce que parce qu’après toutes leurs soirées à mille degrés, ils sont toujours en vie. L’alcool n’est sûrement pas la meilleure des fondations pour un couple, mais, en attendant, c’est grâce à lui qu’ils ont tous les deux un dinosaure sur la peau. Et c’est grâce à ces dinosaures que Quincy a commencé à réaliser son amour pour lui.

Rien de plus naturel, alors, et rien de plus symbolique, à ce qu’ils se dirigent vers les peluches dinosaure du magasin. Quand il lui tend la main pour ce faire, elle la saisit avec joie, envisageant d’en profiter pour l’attirer à elle et l’embrasser. Ce qu’elle n’est étrangement pas capable de faire. Ça la surprend elle-même, elle qui sait toujours ce qu’elle veut et qui agit en conséquence. Sauf que là c’est différent. C’est la première fois qu’elle ressent quelque chose d’aussi fort. Elle est perdue. Elle a peur de foutre en l’air quelque chose. Pour la première fois de sa vie, elle a réellement peur de perdre la personne en face d’elle en faisant une connerie. Alors que c’est impossible, pas vrai ?

Quoi qu’il en soit, elle préfère se laisser distraire par les peluches. Dont la vue l’enchante. Elles sont magnifiques, elle les veut chez elle, s’imaginant déjà dormir avec. Elle a conscience que ça revient à inviter symboliquement Brazavich dans son lit. Brazavich dont elle se rapproche, se servant de l’excuse de lui faire examiner une peluche pour céder à l’attraction qu’il exerce sur elle. Elle lui demande ce qu’il en pense, s’il n’a pas envie qu’ils les achètent tous. Mais, à peine a-t-elle fini de poser la question qu’elle sait qu’elle n’aura pas de réponse. Pas tout de suite en tout cas, alors qu’il se penche pour l’embrasser. Elle n’est pas surprise, mais ressent plutôt un espèce de soulagement, comme si elle retenait sa respiration depuis tout à l’heure, sous l’eau, et qu’on lui permettait enfin de remonter à la surface pour respirer. Elle se rend à peine compte qu’elle referme le poing sur son t-shirt, alors que le baiser s’intensifie et qu’elle se presse un peu plus fort contre lui. Elle a l’impression de découvrir ce que c’est d’embrasser. Alors c’est ça que c’est censé faire ? C’est étourdissant. Elle sent des picotements le long de sa peau et sa température grimper doucement. Elle ne brise leur baiser que pour respirer et souffler : « Encore » avant de revenir chercher ses lèvres. Elle a l’impression qu’une vanne vient de s’ouvrir, qu’un désir trop longtemps refoulé s’échappe d’un coup et avec trop de puissance. Qu’elle n’en aura jamais assez. Son cœur s’emballe alors que son corps en veut déjà beaucoup plus et qu’elle lutte contre l’envie de diriger les mains de Tad vers ses fesses.

En plein Ikéa, ça le ferait moyen. Surtout dans un coin avec des peluches et donc, potentiellement, des enfants. C’est ça qu’elle dit, après ce deuxième baiser, tout contre ses lèvres comme si elle ne supportait pas encore l’idée de s’éloigner trop : « On est dans un Ikéa, putain. » Elle rit un peu, amusée, et c’est loin d’être un reproche, à part peut-être à l’encontre de la vie qui ne leur a pas donné la faculté de se téléporter dans un endroit moins public. Elle s’éloigne légèrement, les joues un peu rosées, pour pouvoir le regarder dans les yeux. « Je crois que j’ai envie de faire ça depuis que je suis montée dans ta voiture. », elle avoue, avouant aussi au passage qu’elle n’a pas trouvé le courage de le faire puisque c’est lui qui a dû se lancer. Elle est toujours contre lui, les yeux dans les siens alors que l’Ikea autour d’eux n’est plus qu’une demi-réalité, estompée. « Tu crois que tu pourrais m’embrasser encore ? », elle demande, explicitement cette fois-ci, alors qu’elle le dévore des yeux. L’idée de base était de calmer le jeu pour que ça ne dérape pas en plein Ikéa mais ça lui manque déjà trop. Elle est foutue ; elle n’en aura jamais assez.

@Tad Brząszczykiewicz

Contenu sponsorisé