Peut-être aurais-je mieux fait de me débrouiller tout seul. De ne pas demander de l'aide. Mais je ne pouvais pas imaginer ce qui va se passer. Je n'y aurais jamais pensé. Ses compliments me font chaud au coeur. Et autre part aussi. Je suis ravi de plaire, au moins à Arthur. Si je plais à Arthur, peut-être que je peux plaire à d'autres, même si là, tout de suite, ça ne me vient pas à l'esprit. Comme si j'avais oublié que les autres existaient. Je fais d'autres essayages et ce n'est qu'au moment de me rhabiller que je ne ferme qu'à moitié le rideau de la cabine. Et puis, ma ceinture fait des siennes et j'ai beaucoup de mal à la remettre en place. Alors... J'appelle Arthur à l'aide, inconscient de ce qui pourrait potentiellement se passer.

Son parfum embaume la cabine, elle a beau être plus large que les autres, ça reste une petite cabine. Son odeur se faufile jusqu'à mes narines et je sens sa chaleur me parvenir également. Ma respiration devient tout de suite un peu plus profonde quand mon corps est conscient de cette proximité intime. J'attends qu'il se débrouille avec ma ceinture mais il a l'air d'avoir autant de mal que moi. Pour me stabiliser, je pose une main sur lui, sur sa hanche, de manière innocente. Mais il est vrai que ce contact embrase mes joues. Et puis, il a fini. Il me l'indique par une phrase, par un ton qui me fait couiner doucement d'envie, sans m'en rendre compte. Il attise le feu dans mon ventre et sur mes joues. Depuis quand je suis attiré comme ça par mon meilleur ami ? Qu'est-ce qui se passe là ? Je ne le sais pas, je ne le comprends pas, ce que je comprends en revanche c'est mon corps qui s'est rapproché du sien sans que je ne lui ordonne quoi que ce soit.

Et c'est quand je finis par sentir sa respiration contre la peau de mon visage que mon corps prend le contrôle sur mon esprit. Ma main sur sa hanche la tient fermement et mon visage se rapproche, assez pour que mes dents puissent venir mordiller sa lèvre inférieur, la tirer un peu, dans un geste plutôt sensuel. Mais qu'est-ce que je fous, putain ?

En venant ici, Arthur n'avait aucune idée de la tournure qu'allaient prendre les évènements. Il ne s'attendait pas à ressentir autant de choses nouvelles vis à vis de son meilleur ami. Ils ont toujours été très proches et fusionnels et ça dès les premières semaines de leur rencontre mais jusqu'à maintenant, c'était simplement de l'amitié. Ça n'a jamais été plus que ça. Alors pourquoi aujourd'hui, voir son meilleur ami torse nu, devoir l'aider avec sa ceinture, et avoir autant de proximité le perturbe autant ?

Après avoir fini avec la ceinture de son ami, il pose les yeux sur lui et c'est à ce moment là que tout s'accélère. Parce que si lui, a été perturbé, visiblement, Louis aussi. Le brun se retrouve sans vraiment qu'il ne puisse dire comment contre lui et il à peine le temps de réagir de Louis vient mordiller ses lèvres dans un geste sensuel qui lui arrache un gémissement qu'il ne peut retenir. Son coeur loupe un battement et son cerveau se déconnecte complètement. D'ailleurs, il a vraiment beaucoup de mal à prononcer la phrase qu'il s'apprête à dire « On.. ne devrait pas.. » Oh ça c'est certain qu'ils ne devraient pas mais Arthur ne parvient même pas à terminer sa phrase que ses lèvres sont venus capturer celles du beau brun. Il n'a rien contrôler. À vrai dire il ne ne contrôle plus rien depuis un moment.. Il ne sait pas ce qu'il fait et il ne sait pas où tout cela va mener mais en tout cas, il sait que tout ce qu'il ressent à ce moment là, c'est agréable. Trop agréable même..

Doucement, agrippe Louis par les hanches et le plaque contre le mur de la cabine. Il ne répond vraiment plus de rien. Tous ses sens sont en éveil, un véritable brasier est entrain de le consumer et tout son corps est en ébullition. Une sorte de bulle s'est formée autour d'eux et il n'y a plus rien d'autres qui compte que Louis. Il ne voit plus rien, il n'entend plus rien et il oublie même qu'ils sont au milieu du centre commercial dans une cabine d'essayage. De toute façon, il s'en fou parce que tout ce qui compte maintenant, c'est l'homme qu'il serre contre lui. Il s'apprêtait à accentuer encore un peu plus le baiser quand une vendeuse ouvre le rideau à la volée. Ça fait un moment qu'ils sont là et la bougresse à sûrement cru qu'il n'y avait plus personne. D'un geste un peu brusque et en poussant un râle de frustration, il quitte les lèvres de son meilleur ami. Il bafouille quelques mots d'excuse à la vendeuse puis, se penche vers Louis doucement « Rhabilles toi, je t'attend devant la cabine, P'tit Louis.. » C'est encore une fois sans s'en rendre compte qu'il prononce d'une manière bien trop sensuel le surnom. Il quitte rapidement la cabine et s'adosse une nouvelle fois à celle ci. Il croise les bras contre sa poitrine, frustré d'avoir été coupé dans son élan. Et puis maintenant que leur petite bulle à éclaté, son cerveau fuse à toute vitesse, il se pose trop de questions, beaucoup trop. Tellement qu'il va devoir rapidement mettre les choses au clair dans sa tête, sans quoi, il risquerait bien de devenir complètement fou.  

Qu'est-ce que je viens de déclencher ? C'est mon meilleur ami. On ne fait pas ça avec son meilleur ami. Si ? Je veux dire, il y en a qui le font. Il y en a qui le font sans se prendre la tête, et d'autres qui transforment la relation en quelque chose de plus sérieux au niveau romantique. Mais moi, qu'est-ce que je veux ? Et lui, alors ? Est-ce qu'on serait pas en train de tout gâcher ? Notre amitié... Notre relation. Ce que j'apprécie avec lui, c'est qu'on est proches. Qu'on peut tout se dire et qu'on ne se jugera pas. Mais si on perd tout ça après ? Je réalise soudainement qu'il est bien trop tard pour y penser. Arthur a déjà collé ses lèvres aux miennes et on est déjà en train de s'embrasser comme si notre vie en dépendait, comme si on avait attendu ça depuis longtemps. Mon esprit s'envole ailleurs. Avec lui, au rythme de nos lèvres qui bougent les unes contre les autres.

Une vague de chaleur embrase mon ventre et mon corps tout entier lorsqu'il me pousse contre la paroi de la cabine. Il se colle un peu plus contre moi et ma main qui se trouvait sur sa hanche part désormais explorer son dos, se faufilant sous la couche de textile qui emprisonne sa peau. Mon souffle devient erratique et je me rends compte que j'avais besoin de cette chaleur humaine. De me sentir désiré, comme ça. Parce que je le sens bien, qu'il me désire. Et il doit aussi très bien sentir à quel point je le désire en retour. Mes pensés divergent sur quelque chose de plus salace à mesure que notre échange se poursuit. Ainsi, quand il se sépare brutalement de moi... Je vacille. Happé par la gravité, je me retiens au mur de la cabine comme je le peux. J'ai froid, maintenant. Je suis bouillant et le fait de ne plus l'avoir à proximité me fait frissonner de manière désagréable. J'aurais bien émis un râle aussi frustré que le sien si je n'avais pas compris que la vendeuse se tenait là, près de nous.

"P'tit Louis". Comme s'il me cherchait à nouveau. J'ai une violente envie de le retenir, de le ramener à moi pour continuer ce qu'on avait commencé. Je me fais violence pour souffler un bon coup et me retenir. Putain, mais qu'est-ce qu'on a fait, là ? Un soupir. Je remets mes cheveux en place et puis je me rhabille, non sans mal. Je mets un peu de temps, pas que je galère beaucoup, mais parce que mon corps a besoin de se calmer. Quand il y est enfin arrivé, je finis de me rhabiller et je sors de la cabine, confus. « Hahem... Voilà. On passe à la caisse ? Et on va chercher mon nouveau téléphone ? » Parce que le vieil appareil que je me trimballe n'est pas capable de faire son boulot correctement. Étrangement, c'est moi qui viens prendre le bras d'Arthur pour m'y cramponner. Mais pas pour la sécurité parce que je ne vois rien. Surtout parce que je n'ai pas envie qu'il soit loin de moi. Plus maintenant.

Arthur ne comprend pas ce qui se passe. Il est complètement paumé. Il ne sait pas comment ils en sont arriver là. Comment il se retrouve là, dans cette cabine d'essayage à désirer son meilleur ami comme il n'a jamais désiré quelq'un auparavant.

Quand Louis vient mordiller ses lèvres, il n'a plus vraiment le temps de se poser des questions. Parce qu'en guise de réponse à cet acte, il l'a embrassé. Il l'a embrassé comme si toute sa vie en dépendait. Comme si il n'attendait que ça depuis un moment. Quand il le plaque contre la paroi de la cabine et que Louis passe sa main sous son haut pour explorer son dos, le manager perd complètement pied. Il frissonne de la tête au pied et le brasier à l'intérieur de lui redouble une fois de plus d'intensité. Louis ne peut pas voir à quel point il fait de l'effet à Arthur mais il peut le sentir. Et Arthur, collé à son ami peut aussi ressentir à quel point ce désir est réciproque. Et ça le rend encore plus fou. Ça lui donne envie de l'embrasser avec encore plus d'ardeur et ça lui donne même des idées vraiment pas catholiques du tout. Et puis alors qu'il s'apprêtait à faire monter encore plus la température, une vendeuse les interromps. C'est dans un râle de frustration que Arthur quitte les lèvres de son ami. Il aurait pu rester ainsi, contre lui à l'embrasser des heures durant.

C'est dans un soupire qu'il murmure au creux de l'oreille de son meilleur ami qu'il l'attend devant. Oh oui, il aurait pu rester là et l'aider mais avec tout ce qui vient de se passer, si il reste une minute de plus dans cette cabine avec Louis, il va envoyer balader la vendeuse et il va l'embrasser à nouveau jusqu'à ce que mort s'en suive. Devant la cabine, il attend et il rumine. Il réfléchit. Il essaye de comprendre ce qui a bien pu se passer pour qu'il désire à ce point là le beau brun. Il a beau réfléchir, il ne se l'explique pas. Et il se demande aussi ce que Louis pense de tout ça. Si il ressent aussi la même chose. Parce que même si Arthur ne le réalise pas encore, derrière tout ce qui vient de se passer, il n'y a pas que du désir. Il y'a bien plus que ça..

Louis fini par sortir et quand il s'accroche à son bras, Arthur ne peut s'empêcher de sourire et de ressentir un bien être total de l'avoir auprès de lui. Ils payent avant de se diriger vers la sortie et la boutique de téléphonie. Ils entrent à l'intérieur et Arthur se tourne vers son ami « Tu as des exigences P'tit Louis ou tu me laisses carte blanche pour te choisir le meilleur qui soit ? » Tout en parlant et sans s'en rendre compte, il a posé sa main sur son dos. Geste tendre qui inconsciemment signifie qu'il ne veut plus être loin de lui.

En y repensant bien, ce n'était pas vraiment la première fois que je me sentais ainsi auprès d'Arthur. Bon, à moindre échelle, cela dit. Mais j'ai toujours été plus ou moins rassuré par sa présence et sa chaleur. Ces derniers temps, il y avait même plus que ça. Quand il n'était pas là, je me demandais quand je le reverrais. Et quand il était là, je me sentais toujours euphorique. Comme un subtil changement que je ne remarquais pas, parce que je pensais ça normal. Apprécier la compagnie d'une personne à sa juste valeur n'a rien d'anormal. Mais l'apprécier plus que de raison, quitte à en devenir dépendant, ça se trouve un peu moins normal. Seulement... A partir de quand ai-je commencé à avoir des pensées aussi sensuelles envers lui ? Je ne saurais pas le dire. Ce que je sais dire en revanche, c'est que depuis ce baiser, j'ai en moi l'envie de sentir sa peau nue réchauffer la mienne et ses mains m'explorer comme si je n'étais qu'un objet qu'il devait découvrir les yeux bandés.


Je le laisse me guider jusqu'à la boutique en question, le sac en papier contenant mes nouveaux vêtements dans la main et son bras dans l'autre. Cette fois, il n'y aura pas de cabine d'essayage mais tant pis. Sa main dans mon dos me provoque une chaleur que je ne reconnais pas mais que j'apprécie peut-être un peu trop et je souris. « Je veux juste qu'il soit sobre et que la commande vocale fonctionne correctement. Mais sinon, tu as carte blanche ! » Je lui fais confiance les yeux fermés, même si évidemment je ne peux déjà rien voir de base. C'est une façon de parler. J'imagine bien qu'il me prendra le meilleur qu'il puisse trouver avec mon budget. Et lorsque l'achat est enfin conclu, nous sortons de la boutique et mon sourire revient alors que mon corps s'appuie un peu plus contre Arthur.

« Eh bah, j'ai hâte de tester ça maintenant. » Voilà que je repense à nos échanges de messages vocaux. Je redeviens un peu nerveux en songeant à ce qui s'est passé dans la cabine et je me mordille l'intérieur de la joue. « On peut sortir un petit peu ? Pour fumer une clope. Tu veux bien ? »

Il se l'était promis Arthur, de ne plus jamais rien ressentir pour qui que ce soit. Parce que la dernière qu'il s'était jeté à corps perdu dans une relation ça lui avait fait trop de mal. Tellement mal qu'il avait cru qu'il allait en crever. C'est grâce au soutien sans faille de son meilleur ami qu'il a remonté la pente. Et depuis lors, il a pris le soin d'éviter toute relation, tout attachement. Et puis le voilà aujourd'hui complètement paumé parce qu'il vient d'embrasser son meilleur ami dans une cabine d'essayage. Et même si pour l'instant il ne met pas vraiment de mots sur tout cela, il sait que derrière cette pulsion qu'ils ont eu tout les deux, se cache quelque chose de bien plus profond. Arthur le sent au fond de lui mais il ne veut tout simplement pas se l'avouer. Parce que c'est son meilleur ami bordel et que depuis quand on est si chamboulé par son meilleur ami ? Et puis pourquoi, depuis ce baiser il ne rêve que de recommencer ? De sentir à nouveau ses lèvres contre les siennes et son corps contre le sien. Pourquoi son coeur se met à battre à tout rompre quand Louis s'accroche à son bras. La réponse est évidente mais il ne le réalise pas encore. Parce qu'inconsciemment, il a peur de poser des mots sur ce qui se passe. Il a peur de tout gâcher. Il a peur de perdre l'une des personnes les plus importantes pour lui.

Après avoir quitté la boutique de fringues. C'est dans une boutique de téléphonie qu'ils se rendent. Arthur connait le budget de son ami mais il n'en a que faire parce que de toute façon, c'est lui qui va lui offrir ce téléphone. Il met peu de temps à choisir. Parce qu'il à déjà fait des recherches en amont et qu'il sait quel téléphone conviendra le mieux à son ami. Une fois en caisse, il fait signe au vendeur de se taire pour qu'il n'énonce pas le prix. Parce que sinon Louis ferait des bons et protesterait sans doutes. Mais Arthur s'en fou, il a envie de lui offrir, et puis de toute façon, rien n'est trop beau pour son petit Louis.

Quand ils ont terminés. Louis lui demande si ils peuvent sortir pour aller fumer une cigarette. Arthur accepte évidemment. C'est toujours en tenant son ami qu'il prend la direction de l'extérieur. C'est dans un coin tranquille qu'ils vont s'installer pour fumer. Le manager pose les sacs à leur pieds, près d'eux avant d'attraper son paquet de cigarettes dans sa poche. Il en prend une qu'il porte à ses lèvres avant de l'allumer et la glisser entre les doigts de son ami comme il l'avait fait dans la voiture. Et puis il s'en allume une pour lui. Il reste silencieux au début, observant les alentours et les gens qui déambulent non loin de là. Doucement, il se rapproche du beau brun parce qu'en fait, il n'arrive pas à être trop loin de lui. Il aimerai parler et lui dire qu'il a tout simplement adoré ce qui s'est passé dans cette cabine d'essayage mais il n'ose pas. Parce que même si ça n'a visiblement pas jeté un froid entre eux où instauré un malaise, il ne sait pas comment Louis se sent par rapport à tout ça. Une nouvelle fois, mais cette fois ci, en pleine conscience de ses actes, il pose de nouveau sa main libre dans son dos. Parce que maintenant, c'est foutu, il ne peut plus se passer de contact physique avec le beau brun.

J'ai sorti ma carte pour payer le tout. Le téléphone, une coque aussi. Un chargeur supplémentaire pour éviter de tomber en panne aussi. J'utilise les chargeurs à induction pour ne pas trop me prendre la tête avec ça alors ça devrait aller mais sait-on jamais. Je ne remarque pas qu'Arthur paye à ma place, à vrai dire, il fait ça tellement discrètement que j'ai vraiment l'impression de payer moi-même. Alors je reste naïf là-dessus. Heureux, j'ai un nouveau téléphone. Avoir de nouvelles choses, ça me fait toujours quelque chose. Je viens de m'offrir un cadeau, ce n'est pas rien ! Et ça me fait plaisir. Surtout... Je vais pouvoir envoyer plein de messages vocaux.

Nous sortons enfin et je respire profondément l'air extérieur. Comme si j'étouffais à l'intérieur. Mon cerveau est parasité par toutes ces idées qui me sont venu en tête quand on était encore dans la cabine, tous les deux. Je sursaute légèrement quand il me met la cigarette entre les doigts, tellement plongé dans ces songes que j'en avais oublié ma propre demande. J'articule un "merci" doux et nerveusement, je tire sur mon bâton de nicotine en espérant qu'il parviendra à me calmer un peu. Comment je peux ressentir ça, maintenant ? Il y a à peine quelques heures, j'étais en train de lui dire combien je resterai seul toute ma vie. Et voilà que je me retrouve à questionner notre relation. Notre amitié. Et qu'est-ce que ça peut faire, s'il y a plus ? Pourquoi on se déchirerait ? Pourquoi on se perdrait ? Je veux dire, on s'aime déjà en tant qu'amis. Qu'est-ce qui serait si différent si on couchait ensemble ?

Je tire tellement sur ma cigarette qu'elle finit par me brûler les doigts. Je la jette alors dans un réflexe. « Ah, putain... » Ça fait mal. Ça brûle. Oui, ça brûle, tout autant que le feu qui lèche mes entrailles au seul souvenir de ses doigts sur moi. « Bordel ! » Je grogne légèrement. En colère, mais surtout frustré. Je réalise que je ne suis pas satisfait, que peut-être j'y songerais moins si... « Arthur... » dis-je dans une voix suppliante et à la fois sensuelle sans le contrôler. « J'ai envie de toi. Il faut qu'on couche ensemble. » Oui, il le faut.

Parfois, dans la vie, on ne peut pas vraiment contrôler ce qui va se passer. Et cette journée tourne du manière imprévisible. A la base ils avaient convenu d'aller acheter un nouveau téléphone et puis ensuite, d'aller manger un burger pour terminer sur un concert. Et puis en une fraction de seconde les évènements ont pris une toute autre tournure. Évidemment ce n'est pas pour déplaire au manager. Évidemment qu'il y aura une conversation sérieuse à avoir mais pas tout de suite. Pour l'instant autant qu'ils en profitent encore.

Après avoir payé le nouveau téléphone de Louis, ce dernier demande à son meilleur ami si ils peuvent sortir pour fumer. Évidemment, Arthur ne va pas refuser. Il a besoin de prendre un bon bol d'air frais. Pour tenter de calmer le brasier qui le consume de l'intérieur et de calmer son désir omniprésent pour son meilleur ami. Et puis il à besoin de mettre un peu d'ordre dans tout ça. Il a besoin de réfléchir à tout ce qu'il vient de se passer. Parce qu'embrasser son meilleur ami, ce n'est pas une chose normale. Dix ans qu'ils se connaissent et jamais il n'a ressentit quoi que ce soit d'autre que de l'amitié pour Louis. Alors pourquoi maintenant ? Et surtout, pourquoi si fort ? Il a toujours adoré la compagnie de Louis et c'est vrai qu'il a toujours été euphorique à l'idée de le voir mais ce qu'il a ressenti là, dans cette cabine d'essayage c'est une première. Et ce qu'il ressent maintenant, ce besoin d'être près de lui, c'est nouveau. Ça le perturbe tout autant qu'il aime toutes ces choses nouvelles qu'il ressent.

Arthur et Louis prennent la direction de l'extérieur et c'est le manager qui trouve un coin tranquille pour qu'ils se posent. Il n'y a personne autour. Après avoir déposé toutes les affaires au sol, Arthur allume deux cigarettes, une pour Louis et une pour lui même. Il tend la première à son ami et commence à fumer la sienne. Il est plongé dans ses pensées pendant un moment avant d'en être tiré par son ami qui se brûle avec sa cigarette. Arthur le regarde et il veut réagir, l'aider mais il ne peut pas. Parce que Louis vient de lui balancer de but en blanc qu'il a envie de lui et qu'il faut qu'il couche ensemble. Et Arthur sait à ce moment là que Louis est sérieux. Il l'entend au son de sa voix sensuelle et suppliante. Un long frisson lui parcours l'échine et c'est un véritable incendie qui se déclare à l'intérieur de lui. Il ne réagit pas pendant de longues secondes, et puis quand il reprend ses esprits, il balance sa cigarette au sol et pousse doucement son ami contre le mur du bâtiment derrière eux avant de se jeter sur des lèvres et de l'embrasser avec ardeur et passion. Il l'embrasse jusqu'à manquer de soufflé et quand il quitte ses lèvres, il attrape sa main, les paquets posés au sol et l'entraîne vers la voiture. Arrivé au niveau de celle ci, il ouvre rapidement le coffre pour y balancer les sacs, puis, reprenant la main de son ami il l'entraîne vers le côté de la voiture et le plaque contre celle ci avant de l'embrasser à nouveau. Il l'ouvre ensuite et fait doucement s'allonger Louis sur la banquette arrière. Il se place au dessus de lui, passant ses mains dans sous son t-shirt. « T'es sûr de toi P'tit Louis ? Parce que j'ai terriblement envie de toi aussi » Sa respiration est saccadée, le ton de sa voix, sensuel, et Louis, même si il ne peut pas voir, peut très certainement ressentir le plaisir grandissant de son meilleur ami.

J'ai craché ces mots comme s'ils me brûlaient la gorge depuis tout à l'heure. J'ai probablement l'air d'un gros pervers en disant ça, mais j'ai vraiment trop envie de lui. Je ne cesse d'y penser depuis qu'on s'est embrassés, tous les deux. Quelque chose est venu se loger dans mon ventre et ne veut pas en repartir tant qu'il n'est pas satisfait. Alors, il faut le satisfaire. Il faut attiser les feux et il faut qu'on couche ensemble. Le temps qu'il met à me répondre me paraît une éternité pendant laquelle je doute de son envie. Peut-être me suis-je fourvoyé, peut-être l'a-t-il fait juste comme ça... Peut-être qu'il pense que ce n'est pas une bonne idée ? Bonne ou mauvaise, j'ai la sensation qu'il faut quand même essayer. Mais lui... Qu'est-ce qu'il en pense ? Je n'ai pas envie de le perdre. Je ne veux pas le perdre, encore moins à cause de ça. L'espoir en moi est en train de se réduire à néant, j'entends pourtant toujours sa voix m'appeler par ce surnom qui endiable mes entrailles.

Et alors que j'allais abandonner et lui dire d'oublier, voilà qu'il bouge. Je me retrouve rapidement contre un mur, bloqué contre lui, avec ses lèvres sur les miennes. Enfin ! Je couine de plaisir. Tout mon être est contenté. Mes mains repartent à sa découverte sans aucune gêne, j'en oublie où nous nous trouvons. Mais pas lui. Il me jette de nouveau un froid en me quittant mais cette fois-ci, je ne reste pas silencieux. « Thur, s'il te plaît... » Je n'ai pas le temps de prononcer autre chose qu'il m'emmène ailleurs. Contre la voiture, il m'embrasse à nouveau et je lie ma langue à la sienne, menant une danse délicieuse. Et ensuite, tout va très vite.