TWs: Fête (alcool, drogue légère)
Je dois aussi apprendre de toi tes façons de combattre infatigablement › 1. On peut établir sans prendre trop de risque que Freyja n’aurait pas survécu au début de sa vie sans sa sœur jumelle, Nimuë. Plus calme qu’elle, elle était celle qui la gardait sur terre en l’empêchant notamment de faire trop de conneries — comme quand elle a voulu aller demander à des jeunes de la laisser goûter à leur joint alors qu’elles avaient seulement 8 ans — et lui rappelant de manger et de s’hydrater. Ce qui n’a pas toujours été suffisant, la jeune Freyja étant connue de toute sa famille comme très à risque de tomber dans les pommes.
2. L’école c’était ul-tra chi-ant. Rester assise sur une chaise toute la journée à écouter des vieux lui raconter des trucs, très peu pour elle. Sacré Charlemagne. Un homme, évidemment, qui d’autre aurait pu avoir une idée aussi naze, hein ? Freyja faisait tellement d’efforts pour rester en place et ne pas interrompre les professeurs qu’elle en oubliait d’écouter ce qu’ils disaient. Ceci dit, elle a toujours réussi à s’en sortir avec les contrôles. Tout simplement en trouvant des façons d’étudier qui lui correspondaient beaucoup mieux. Comme écrire des formules mathématiques sur les bras de ses petites sœurs en leur disant que c’était des phrases magiques qui donnaient des pouvoirs comme la possibilité de courir plus vite ou chanter plus juste.
3. À l’adolescence, Frey a eu une période où elle était beaucoup plus renfermée sur elle-même. À ce moment là, elle avait la ferme impression que la seule personne sur cette terre qui le comprenait et la comprendrait toujours était sa sœur jumelle. Elle avait plus de mal à se faire des amis, plus de mal à parler de ses émotions ou de ses pensées, réservant tout ça majoritairement à Nimuë. Elle découvrait qu’elle n’était pas d’accord avec grand-chose dans la société patriarcale actuelle, les hommes, le capitalisme, la norme sociale. Elle y pensait beaucoup et ses conclusions sur l’Humanité n’étaient pas souvent positives. Néanmoins, ce n’était pas une période malheureuse, juste plus confuse et, paradoxalement, peut-être un peu plus calme.
4. Woman In Total Control of Herself. Tous ces questionnements l’ont amenée à choisir les études de genre à UCLA. Contrairement à sa sœur, elle est donc restée en Californie pour ses études, à 5 petites heures de voiture du reste de sa famille adorée. Trop accro au soleil, au bruit des vagues, à l’odeur d’iode et à toute cette ambiance qui ne peut pas exister ailleurs que le long de la West Coast. Ses années à UCLA font partie des plus belles de sa vie ; elle s’y est totalement épanouie, passionnée par ses études et à nouveau totalement amoureuse de la vie et de tout ce qu’elle a à offrir. Là-bas, elle a pu vivre à fond sa nouvelle religion : le féminisme. Groupes de paroles, manifestations, collages dans les rues.
5. À cause d’une « passion » pour la musique pop-électro (les passions de Freyja ayant la durée de vie moyenne d’un papillon), elle a aussi mis en place des soirées « safe » pour lesquelles elle était DJ. Soirées sans hommes. Soirées sans alcool. Soirées mixtes mais avec codes à donner au staff pour se débarrasser d’un mec relou. Soirées LGBT. C’est comme ça que ça a commencé. Petit à petit, elle a commencé à gagner de l’argent comme ça et c’est alors formé dans son esprit l’idée que ça pourrait rester son métier, tant que le papillon était toujours vivant.
6. C’est à ce moment là que le monde de la nuit a commencé à s’inscrire dans ses habitudes. Musiques fortes. Alcools forts. Drogues légères. De quoi déverser toute cette énergie qui pulse en elle depuis toujours. Période de réveils en milieu d’après-midi, presque toujours dans un endroit différent, pas forcément un lit d’ailleurs, et souvent accompagnée d’une femme, rarement la même. Elle se trouvait trop jeune pour se poser et puis de toute façon, il y avait toujours le problème de son cœur papillon.
7. Jusqu’à ce qu’elle rencontre Salem, à l’une de ces soirées. Salem était la plus belle femme de la soirée, totalement envoutante mais aussi adorable, avec ce petit air perdu sur sa frimousse. Elle était accompagnée de
son mec. Ce que Freyja a eu la mauvaise idée de voir comme un challenge : ça faisait longtemps qu’elle n’avait plus couché avec une hétéro. Trop tentant. Leur première fois a pourtant été presque trop facile : une attirance électrique, un peu de MDMA et d’alcool, ça ne pouvait pas finir autrement que sous des draps.
8. C’est le lendemain et les mois suivants qui ont été compliqués. D’un côté, Freyja était totalement tombée sous son charme, amoureuse depuis leur premier baiser. De l’autre Salem reniait complètement ce qu’il s’était passé entre elles, mettant tout sur le compte de l’ecstasy, drogue bien connue pour favoriser le désir. C’était un comble, que la première fois qu’elle tombait amoureuse pour de bon, on ne veuille pas d’elle alors que toutes les autres, les filles d’un soir, n’auraient demandé que ça, non ? Blessée dans son égo, elle s’est alors 100% dédiée à la conquête de la belle brune. Leur couple sera donc passé par toutes les phases : plan cul occasionnel, plan cul régulier, plan cul exclusif, puis enfin couple sérieux mais secret, jusqu’à ce que finalement Salem accepte de l’annoncer et fasse son coming out. Ça fait maintenant bientôt 5 ans que c'est officiel.
9. Maintenant que ses études sont finies, Freyja et Salem sont revenues s’installer à Sunrise. Elles y ont une petite maison, pas très loin de la plage. Frey est toujours DJ et commence un peu à se faire un nom, grâce à ses propres sons. Elle adore ça mais ne sait pas vraiment combien de temps ça va durer et ne se met pas du tout la pression pour en faire une belle carrière. Qui vivra verra, en attendant elle en profite pour garder un mode de vie plutôt festif, décalé de celui du commun des mortels qui se lève à l’heure où elle va se coucher, la plupart des jours. Tout ce qui manque à sa vie, en ce moment, c’est sa jumelle, sa Nimuë. Même si elles se parlent tous les jours, même si elles se voient encore assez souvent, elle rêve que sa moitié revienne vivre à Sunrise.
10. Vrac : Amoureuse de l’océan et la plage
︎ Principalement végétarienne
︎ Totalement convaincue que les lieux se chargent d’énergie et d’histoire ainsi que du fait que l’on reçoit toujours en retour de l’univers l’énergie qu’on lui a envoyée
︎ Elle a eu beaucoup de passions (peintures, échecs, cheval, vie marine, par exemple) mais elles ne restent jamais longtemps, tout comme il peut lui arriver de vouloir commencer une collection et totalement l’oublier quelques semaines plus tard (comme sa « collection » de Vinyles)
︎ Elle est incapable de faire le ménage sans mettre de la musique à fond dans toute la maison
︎ Elle croit fermement avoir un lien magique à sa sœur jumelle, sinon pourquoi ressent-elle toujours aussi facilement tout ce que Nimuë ressent ?
︎ Misandre assumée, si vous voulez obtenir quelque chose d’elle, il vaut mieux être une femme.