TWs: Consommation drogue, alcool. (Je n’en vois pas d’autre, mais vous pouvez me dire, si jamais)

Rendre chaque jour une personne plus heureuse, voilà ma recette d'une journée réussie › Mes parents se sont connus à l’adolescence, ils vivaient dans la même rue et se passionnaient pour les mêmes choses. Hobbies, musiques, etc. Ils étaient inséparables et forcément, un jour ils se sont mariés. Mon grand frère est né quelques années après leur mariage. Ils adoraient parcourir le pays dans un pick-up vert bouteille. Le pick-up de mon grand-père. Une chance qu’il avait une autre caisse parce qu’il n’a plus revu la couleur de son engin, j’crois ? Lors d'un périple traversant plusieurs états, mes parents se sont arrêtés à Salem, ville devenue célèbre grâce/à cause du massacre des sorcières. Il y sont restés plusieurs jours et forcément, remettre le couvert pour avoir un autre enfant s’est joué sur quelques blagues ! Et me voici quelques mois plus tard : Salem Peabody. (Peabody étant le nom d’un des juges du procès de Salem, hein. Vous voyez un peu le niveau de folie ?) Alors mélangez deux esprits tordus comme mes parents, et voilà ce que ça donne. N’allez pas croire que je sois la seule victime de leur étrangeté : mon frère aîné a aussi hérité d’un nom de ville. La ville de sa conception. Et non, ce n’est pas Sunrise, malgré le fait que nous y sommes nés tous les deux.

Malgré ce grain de folie, mon père est quelqu’un de responsable. Il travaille pour son père, une petite entreprise familiale de construction de maison. Très jeune, j’ai appris à manier le tournevis, le marteau et tout le tralala qui va avec. Je me suis passionnée pour construire, cassé des trucs aussi, pour pouvoir réparer. Un vrai maître du rafistolage du haut de mes huit ans. Un vrai garçon manqué aussi à cette époque. Et nous avons aussi beaucoup voyagé avec eux, éveillant notre intérêt pour les villes avec des histoires tout aussi incroyables que celle dont je porte le nom ! J’ai sillonné les routes de long en large en revenant au bercail par les responsabilités de papa. Maman, elle, est mère au foyer aussi loin que je m’en souvienne. C’est son choix de vie, je n’ai pas à le juger. Étant une vraie pile électrique je ne me serais jamais vue à la maison avec des gamins qui courent partout. Au bout de quelques années, on s’est posés, on a réduit les voyages puisque papa est monté en grade et ça ne m’a pas plus dérangé que ça. Je me suis dit que si j’avais besoin de partir, je le ferais moi aussi.

Et puisque à l’époque j’ai rencontré ce gars, c’est sûr que je préférais batifoler, à l’arrière d’une voiture (mini ref à qui-nous-savons^^) que de le quitter pour voyager je n’sais où. Donc ouais, ce gars-là. Il me rend dingue, folle amoureuse notre relation monte d’un échelon, ça devient sérieux et on étudie dans la même faculté. J’ouvre plus souvent les bouquins que lui mais qu’importe, on fait la fête pareil. Je rentre de moins en moins les fins de semaine à la maison puisque sur le campus, on s’éclate et je n’ai pas mes vieux dans le dos constamment. Mon mec fait partie d’une fraternité et organise souvent des bizutages pour les nouvelles recrues. Personne ne le sait, mais j’ai participé à la conception de certains d’entre eux. J’entame ma troisième année quand je rencontre Freyja lors d’une de ces soirées d’initiations. Tout le campus y est et je viens de m’engueuler avec mon mec pour des conneries. Ce n'est pas la joie en ce moment, il me prend la tête et je le laisse dans son coin avec ses copains. Appréciant la compagnie de cette rouquine incendiaire, j’oublie très vite que je suis venue accompagnée ce soir-là. On s’éclate, on boit et on s’enfile des cachets d’ecstasy. Et c’est rapidement dans un autre monde que j'atterris. Je n’ai jamais pris de drogue mais pourtant, ces effets me font voir des choses que j’ignorais. Je me réveille le lendemain dans un lit qui n’est pas le mien. Le sien, sans doute ? Je ne sais pas trop ce qui s’est passé la veille mais je ramasse ma petite culotte et me rhabille en vitesse avant qu’elle ne se réveille.

Je tente d’oublier cette nuit, pour moi c’est l’effet de la drogue qui a provoqué cette alchimie entre nous. Pourtant, je la ressens encore, c’est dans mes tripes, je ne comprends pas. Je m’éloigne de mon petit ami, je fuis Freyja par la même occasion. Enfin, j’essaie mais elle est toujours là. Je ne veux pas admettre qu’elle me plait parce que ça veut dire que je renie celle que je suis, ou celle que je croyais être toutes ces années. A force de persuasion, sans doute, je succombe à son charme. Dans un premier temps, je veux juste qu’on essaie, sans drogue pour ma part. Je ne veux pas oublier. Pas comme cette première fois ratée, je suppose ? Je n’ai pas vraiment de souvenirs de cette nuit là mais celà dit, on recommence et j’ai aimé ça. Je ne suis pas prête à vouloir plus. On se voit occasionnellement, avant que ça ne devienne plus fréquent, plus sérieux entre nous. Je crois que j’éprouve des sentiments pour elle. Est-ce que je lui dis ? Est-ce que je lui dit que je l’aime ? Mais si je lui dis, elle va vouloir plus et je ne peux pas. Je ne peux pas lui donner ce qu’elle veut. Mes parents pensent encore que je sors avec ce gars, de mon cours de gestion financière mais il y a bien longtemps qu’il n’est plus dans mes pensées…

Freyja m’obsède malgré moi. Je ne peux pas faire comme si ce n’était rien, alors le moment est venu : Soit je continue avec elle au grand jour, sans je continue sans elle. J’ai mis du temps à accepter celle que je suis devenue grâce à ma douce. J’ai ouvert les yeux sur un monde qui ne faisait pas partie de ma vie autrefois mais qui épouse parfaitement ma condition aujourd’hui. Freya, c’est l’amour de ma vie, je le sais, je le sens. On est tellement connectées, elle et moi. On s’aime, je n’ai plus peur de lui dire à quel point elle est magnifique, à quel point je suis amoureuse d’elle chaque jour un peu plus. Qu’on soit sur la terrasse d’un café, ou dans une boite de nuit. Qu’il fasse jour ou nuit. Que ce soit calme ou bruyant, lui dire que je l’aime est tellement facile dorénavant. On s’est alors installées dans une petite maison après nos études. Je bosse dans la boîte de construction de mon père, où mes responsabilités font en sorte qu’avec ma douce, on s’engueule par moment. Freyja est toujours Dj, compose ses propres morceaux et j’suis plutôt fière d’elle. Mes parents viennent nous voir à l’occasion. Ils apprécient Frey, même si je les sens toujours sur la réserve. Ils me voyaient surtout à mon âge, mariée, à un homme, avec un voire deux enfants mais ce n’est pas pour moi cette vie là. Ma vie est avec Freyja… Et l’étape suivante alors, laquelle ? On lui demande, pour voir ?